Avant la finale de la Coupe, jeudi soir, Flavio Becca, sponsor du Swift, lâche quelques pistes sur l’avenir à très moyen terme. Pas sûr que Vrabec reste.
Le Swift veut bien qu’on pérore ad nauseam sur sa puissance financière, mais visiblement, il refuse qu’on l’utilise pour faire monter les enchères. Et de retour d’un voyage d’affaires, son sponsor, Flavio Becca, a un peu bondi en voyant qu’on lui prêtait des intentions de débaucher Pedro Resende, le coach differdangeois, alors même que les dirigeants du FCD03 semblent avoir la certitude qu’il est ouvertement dragué par le club du Holleschbierg.
«Non, c’est un mensonge, assène Flavio Becca. Peut-être que lui le raconte partout, mais ce n’est pas vrai. Je n’ai jamais parlé avec lui, je ne veux pas de Resende. Même si lui dit un peu à tout le monde qu’il n’est pas content à Differdange.» Encore tout récemment, l’homme qui est aux portes d’un premier titre de champion national, avait en effet manifesté un certain agacement à la façon dont lui et son staff étaient regardés avec condescendance, selon lui, à l’extérieur mais aussi dans son propre club.
Mais en fin de semaine dernière, c’est son directeur sportif, Rémy Manso, qui avait fait sa déclaration d’amour et pour lui, pas question de le laisser filer. Ou alors, il en coûterait «un demi-million d’euros» au club souhaitant le débaucher. Mais le technicien ayant des touches à l’étranger, il n’est pas exclu que la saillie soit destinée plus à l’extérieur qu’au Swift.
«Vrabec a raté son championnat»
Fut un temps pas si lointain où l’on prêtait au mécène hesperangeois des appétits prononcés pour les systèmes à trois défenseurs et que sa recherche de technicien, quand il a fallu trouver un successeur à Pascal Carzaniga au sortir du titre de 2023, l’ait conduit vers Carlos Fangueiro (un grand adepte du 3-5-2) aussi pour ça. Alors fatalement, le 4-4-2 de Roland Vrabec avec son milieu en losange, pas franchement convaincant sur le plan du jeu… Resende adorant son 3-4-3 et n’y dérogeant quasiment jamais, c’était un raccourci facile. Becca l’a torpillé.
Ce qui ne veut pas dire qu’il ne cherche pas. À bien l’écouter, on aurait même tendance à dire qu’il cherche déjà, même s’il ne «souhaite pas prendre position» sur l’avenir de son actuel technicien, dont le contrat de pompier de service arrivé à l’automne avec comme mandat d’aller décrocher le titre, arrivé à échéance fin mai. «Mais aujourd’hui, il a déjà raté son championnat.»
En d’autres temps, ceux du F91, on l’avait entendu par exemple dire d’un Marc Grosjean, qui avait raté le titre mais le remporterait un an plus tard après qu’on lui a laissé sa chance une saison de plus, qu’il «faisait bien son travail» et l’on avait pu lire entre les lignes son envie de le conserver. Un an plus tard, il serait ainsi champion avec l’entraîneur belge.
Là, avec Vrabec, on n’en est pas là et d’ailleurs, Becca avoue que «pour (lui), il faut un renouveau» de l’effectif. Peu de chances déjà que des anciens comme Stolz ou Couturier, mis à l’index en début d’année, soient conservés. Mais ce ne pourrait être que les premiers d’une longue liste.