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[BGL Ligue] Dudelange-Rosport : lequel des deux leaders galope le plus ?


Delagado (Dudelange) et ses coéquipiers vont pouvoir mesurer leur présence physique sur le terrain ce dimanche (Photo : Gerry Schmit).

(5e journée, Dudelange-Rosport, ce dimanche 16h) Entre un Rosport qui a revu toute son animation et un F91 qui joue du ressort de l’énergie débordante va se jouer un match très physique. La science en renfort.

Marc Thomé a conceptualisé en début d’année 2019 un tout nouveau Victoria Rosport, dont le secteur offensif fait désormais appel à de petits gabarits harcelant très haut le porteur de balle adverse ? C’est une réussite totale et… une source d’inquiétude aujourd’hui, au moment d’aller défendre une improbable place de leader de la BGL Ligue sur la pelouse du F91. C’est une question d’accumulation des efforts qu’il a aujourd’hui du mal à quantifier : «Il s’agit du troisième match en une semaine et quand tu vois l’énergie qu’on dépense… On en fait, des kilomètres! Je ne suis pas loin de penser qu’on est l’équipe qui en fait le plus.»

C’est drôle, Dudelange revendique la même chose. Mais a des chiffres pour le prouver. Et ils sont assez fous si l’on considère qu’un joueur parcourt en moyenne 10 à 11 kilomètres par rencontre. «C’est incroyable, mais chez nous, certains en font carrément 13 à 14. Des Kirch, des Vova, des Morren, des Van den Kerkhof sont sur ce genre de rapport», annonce fièrement Carlos Fangueiro, qui a encore plus matière à s’étonner : «Nos GPS nous donnent aussi des indications sur la distance qu’ils parcourent à très haute intensité et là, franchement, je suis certain que ce sont mes joueurs qui en font le plus. Rendez-vous compte : dans ces courses les plus rapides possible, des sprints à l’extrême limite, certains gars chez nous font 3 kilomètres par match. C’est magnifique et énorme. Normalement, c’est entre 1,5 et 2 kilomètres! Alors oui, j’ai bien vu que Rosport travaille énormément sur le terrain, que l’équipe est physiquement très costaud et oui, ils en font des kilomètres. Mais pas autant que nous.»

«Si c’est 20 000 ou 30 000 euros, on oublie !»

Cette bataille des chiffres reprendra si Thomé obtient gain de cause auprès de ses dirigeants. Pour pouvoir enfin développer des bases de travail solides (c’est-à-dire un peu scientifiques), il leur a demandé l’achat de ces fameux GPS qui sont l’alpha et l’oméga des préparateurs physiques du pays. «J’aimerais vraiment qu’on puisse en faire l’acquisition pour commencer à entrer dans ce genre de détails. Mais il faut voir combien ça coûte. Moi, je pense qu’on peut trouver quelque chose de bon pour 10 000 euros. Mais si c’est 20 000 ou 30 000, on peut tout de suite oublier.» Et ce serait bien dommage, ne serait-ce que pour savoir qui a besoin de galoper le plus pour se garantir un train de vie confortable, quand d’autres sont plus dans la gestion du ballon.
Cela n’empêche personne de gérer le physique de ces athlètes surexploités au plus près de ses intérêts. En cette semaine anglaise, tout y est passé à Dudelange, logiquement mieux équipé : sauna, bain froid, salle de gym. Quel que soit le résultat du choc de dimanche, Carlos Fangueiro accordera ensuite deux jours de repos complet à ses gars pour se remettre de leurs efforts. Thomé, lui, continuera de bosser pour refaire une partie de son retard en matière d’équipement. «J’attends encore qu’on puisse récupérer les films de nos matches via les caméras de RTL, mais elles ne sont visiblement pas encore prêtes», ronchonne-t-il. Le Victoria a beau être leader, il sait ce qu’il lui reste à accomplir avant de pouvoir se considérer aussi bien outillé que les autres.

Julien Mollereau

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