Le champion sortant et d’automne a repris lundi le chemin de l’entraînement. D’ici à la reprise du championnat, il disputera six matches amicaux, dont deux lors d’un stage au Portugal, en Algarve.
Puisqu’ils avaient repris avant tout le monde cet été, Champions League oblige, et n’avaient donc eu qu’une dizaine de jours de congé entre la fin de la saison 2021/2022 et l’entame de l’exercice 2022/2023, il était assez normal que les Dudelangeois reprennent après le gros de la concurrence cet hiver.
Au terme d’une première partie de saison qui les aura vus disputer 24 matches, soit six de plus que les autres Européens (Fola, Differdange et RFCU), tous sortis dès leur entrée en lice en Conference League, et huit de plus que le Swift et le reste de la BGL Ligue, les joueurs du F91 ont bénéficié de trois semaines de coupure.
Le ballon au cœur de la préparation
Celles-ci ont officiellement pris fin hier soir, date de la reprise au stade Aloyse-Meyer, mais Carlos Fangueiro n’y a pas retrouvé des garçons à court de forme. Dès la semaine dernière, ceux-ci avaient un programme à suivre et l’ont tous respecté à la lettre, à croire leur entraîneur : «Ils ont bien travaillé et en ont envoyé la preuve.» De quoi permettre aux Dudelangeois de rattaquer dès hier «avec une belle intensité».
Au menu de leur troisième et ultime semaine de congé figuraient ainsi trois séances physiques, sans ballon, forcément, une rareté à Dudelange où le technicien portugais a, comme beaucoup de ses contemporains, fait de la «périodisation tactique» une valeur cardinale.
«Qu’on travaille tactiquement, techniquement, physiquement ou mentalement, on fait chaque exercice avec le ballon, traduit Fangueiro. Je préfère leur donner des exercices avec la balle, qu’ils ne fassent pas que courir. Il n’y a que sur un ou deux exercices qu’on travaille sans ballon, quand il faut faire des tests pour avoir des données sur leur condition physique.»
Sur ce plan, c’est la troisième semaine de préparation qui promet d’être la plus intense, mais quitte à souffrir, les équipiers de Mehdi Kirch auront au moins le plaisir de le faire au soleil : les Dudelangeois s’envoleront le 22 janvier pour l’Algarve, à la pointe sud du Portugal.
Six jours en Algarve, deux DN pour finir
Ils y séjourneront six jours et y disputeront deux matches amicaux, l’un le 25 contre l’Ulsan Hyundai, le champion de Corée du Sud en titre, l’autre lors de leur dernière matinée sur place, le 28, face à un adversaire restant à déterminer, probablement une équipe locale.
Si Eliot Gashi, parti en début d’année chercher du temps de jeu à Hostert, ne sera pas du voyage, l’international luxembourgeois Vahid Selimovic, toujours sans club et qui s’entraîne depuis cinq mois avec le F91, oui. À moins que sa situation ne se décante d’ici là (lire en page 15).
Avant cette escapade lusitanienne, les hommes de Carlos Fangueiro auront déjà disputé deux rencontres amicales : la première le mercredi 18 contre Junglinster, la deuxième le samedi 21 à Bissen, l’ancien fief de leur entraîneur, qui y a lancé sa carrière de coach entre 2012 et 2016.
À leur retour d’Algarve, ils rejoueront deux fois, coup sur coup, les 4 et 5 février contre deux formations de l’élite, Etzella et la Jeunesse. Deux duels qui donneront sans doute aux Dudelangeois le ton de la phase retour.
Gashi ne devrait pas être remplacé
Soucieux de gonfler son temps de jeu, il avait cet été proposé ses services comme latéral droit, et profité du départ de Kevin Van den Kerkhof et du manque de rythme de son remplaçant Sylvio Ouassiero pour grappiller du temps de jeu lors des tours préliminaires de Coupe d’Europe à ce poste qui n’est pas le sien.
Mais la montée en puissance du second et le 3-4-1-2 en vigueur pour lequel Carlos Fangueiro «n’a pas besoin d’ailiers purs», sa position préférentielle, ont eu raison des bonnes intentions d’Eliot Gashi, apparu trois fois seulement en 15 journées de BGL Ligue et plus utilisé depuis le 28 août.
Apprécié de Fangueiro, qui l’avait promu en première à Pétange puis fait venir à Dudelange, le milieu offensif est parti se relancer à Hostert, et son départ ne devrait pas être compensé. En cas de défection d’Ouassiero, incontournable désormais, le technicien portugais compte sur le jeune Evann Mendes (18 ans), entré une fois en Ligue Europa et 3 fois en DN, voire sur la polyvalence du joker français Marc Thomas, utilisé le plus souvent aux avant-postes.