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Dimitri Del Gobo : « J’ai joué devant 30 000 spectateurs, alors la peur, bof » (Interview)


Alors que Canach reçoit ce soir Rumelange dans une sale position, son défenseur brésilien Dimitri Del Gobo assume son rôle de leader.

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Dimitri Del Gobo, ici en pleine discussion avec l’arbitre Alain Durieux. (Photo : Julien Garroy)

> Canach est loin d’être sauvé. Êtes-vous inquiet ?

Je suis un peu préoccupé. On a un bon effectif, on a les moyens de sortir de cette situation. Mais on a aussi un gros problème : on ne marque pas de but.

> Il est clair qu’il y a un problème offensif, vous n’avez inscrit que 11 buts en 14 journées. Où se situe le problème ?

On a une bonne défense, un bon milieu de terrain et nos attaquants sont bons, mais ça ne suffit parfois pas. Pour le coup, il nous manque un vrai buteur, un mec dans le profil d’Oseias, qui est maintenant notre entraîneur-adjoint.

> Pedro Ferro peut-il être cet homme-là ?

Bien sûr. Il faut qu’il marque une fois et la confiance va revenir. C’est lui qui peut nous marquer des buts mais ce n’est pas quelqu’un qui va jouer dos au but, en déviation, comme on en aurait besoin. Pour que Pedro soit le plus efficace, il faut qu’il joue en deuxième attaquant.

> Il semble aussi y avoir un blocage à domicile, où vous n’avez gagné qu’une fois cette saison en sept sorties et marqué seulement quatre buts…

À l’extérieur, c’est plus facile car on n’a pas le devoir de gagner. Quand on joue chez nous, on ne parle que de résultats, des trois points. En résumé, on se met trop de pression.

> Vous aussi, malgré vos 35 ans et votre carrière professionnelle ?

Non, moi, ça va. J’ai joué devant 30 000 spectateurs, alors la peur, bof…

> Vous avez globalement une équipe expérimentée. Cela peut-il faire la différence en fin de saison ?

L’expérience nous apporte énormément de choses. Elle va encore nous aider, oui. Mais à un moment, il faut simplement courir et jouer au ballon.

> Vous avez la réputation d’un joueur très dur. Est-ce une chose que vous revendiquez ?

Mon caractère est comme ça. Sans cette mentalité, je n’aurais jamais été pro pendant douze ans. Je suis dur sur le terrain mais dans la vie, je suis un bon garçon. Quand l’arbitre siffle la fin du match, je ne vois que des amis autour de moi. Après, chacun joue avec ses qualités. Moi, mon truc, c’est le marquage, jouer dur, parler à tout le monde.

> Allez-vous demander à vos coéquipiers de vous imiter dans les prochaines semaines ?

Tout le monde est déjà conscient qu’il faut se donner à fond. Et on ne peut pas demander à tous les joueurs de se ressembler. On ne va pas dire à Pedro d’aller à la bagarre avec les défenseurs, ce n’est pas son style. Lui, il dribble. Moi, je fais d’autres choses un peu moins techniques, c’est comme ça.

De notre journaliste Matthieu Pécot

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