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[BGL Ligue] Mauro Mariani : «Ce titre prouve que notre politique est la bonne»


"On avait des adversaires costauds avec Dudelange et Hesperange mais on a fait le job. Respect pour tous les joueurs et le staff, on a fait une grande saison." (Photo Alain Rischard)

Particulièrement ému au coup de sifflet final, Mauro Mariani, le président du Fola, a salué le travail de ses joueurs et de son staff. Et abordé l’après-titre avec sérénité.

On vous sent extrêmement ému…

Mauro Mariani : Ce titre a une saveur très particulière. Parce qu’au départ, on n’était certainement pas dans le carnet des favoris. On a misé sur pas mal de jeunes et quand on gagne avec une équipe très jeune, et de nouveau sur le terrain de Jeunesse (NDLR : comme en 2008), ça donne encore plus de goût.

D’autant qu’il y a eu la manière aujourd’hui et toute la saison.

Si on regarde le championnat, on mérite largement le titre. On avait des adversaires costauds avec Dudelange et Hesperange mais on a fait le job. Respect pour tous les joueurs et le staff, on a fait une grande saison.

Comment avez-vous géré ces dernières semaines, polluées par le mercato? 

Déjà, je suis exténué. Sur trois ou quatre matches, on a eu des difficultés au niveau du réalisme et de la concentration, mais on savait qu’on n’avait pas pu perdre nos qualités du jour au lendemain. Il fallait retrouver la concentration. On a ensuite remis le train sur les rails et on a ramené ce championnat à la maison.

Comment envisagez-vous la suite? Avec quelle ambition aborderez-vous le tour préliminaire de Ligue des champions? 

La suite est déjà programmée depuis longtemps. Qu’on soit champions ou pas, il n’y a pas une virgule qui va changer. On va tout faire en Champions League pour passer au moins un ou deux tours.

Regrettez-vous de ne pas pouvoir l’aborder avec l’effectif actuel, qui sera largement remanié cet été?

Non, ça fait partie du football. On a fait des recrutements ciblés et prometteurs, c’est une politique qu’on suit maintenant depuis pas mal d’années, elle a porté ses fruits et le titre aujourd’hui prouve que cette politique est la bonne.

On a des fondations presque culturelles qui me donnent confiance pour la suite. 

Des garçons comme Zachary Hadji ou Diogo Pimentel risquent d’être convoités. Avez-vous un espoir de les garder? 

Pour moi, c’est très simple : soit ils restent au Fola, soit ils vont à l’étranger. S’ils ont une vraie opportunité dans le monde pro, on ne va évidemment pas leur fermer la porte. Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas. On a bon espoir, mais si ça se fait, c’est que c’était le destin et on leur souhaitera bonne chance.

Avez-vous confiance en la capacité du club à se maintenir au sommet du football luxembourgeois? 

Regardez les dix ou onze derniers championnats, on a toujours terminé premiers ou deuxièmes. On a dans le club des fondations qui vont outre les joueurs, le staff ou le président, des fondations presque culturelles qui me donnent confiance pour la suite.

Les équipes classées au-delà de la troisième place étaient mobilisées lors de cette journée pour demander davantage de solidarité de la part des clubs qualifiés pour l’Europe. Que vous inspire cette action?

Je n’ai aucun commentaire à faire.

Gérard Lopez (NDLR : l’ancien président du club) vous a-t-il félicité ?

Bien sûr. Il suit toujours le club. Il m’a dit qu’il était très content et fier du titre du LOSC en France, et qu’il l’était tout autant de celui du Fola. D’ailleurs j’aimerais dédier ce titre à mon père, qui a pu suivre cet évènement, mais aussi à son papa qui nous a malheureusement quittés.

Entretien réalisé par Simon Butel