Les treize clubs qui réclament «de la solidarité» de la part d’un top 3 qui empochera les subventions de l’UEFA pour organiser au mieux ses rencontres européennes, mèneront une nouvelle action.
Le week-end passé, l’intégralité des rencontres de BGL Ligue avait été décalée de dix minutes (une reconduction serait exclue car la FLF s’y oppose) en raison d’un mouvement de protestation de treize clubs de l’élite, Progrès et RFCU compris, qui réclament la mise en place d’un fonds de solidarité auquel se refusent à souscrire les clubs du top 3, qui sont tout particulièrement sollicités.
En l’absence de nouvelles du F91, du Swift et du Fola, le reste de la BGL Ligue mènera une action symbolique qui sera tout particulièrement supportée par les adversaires de ces trois équipes : Hamm, Differdange et la Jeunesse, même si tout le reste de la DN y participera. L’action? Tous les joueurs porteront un brassard conçu spécialement pour l’occasion et sur lequel sera écrit le mot solidarité… flanqué d’un point d’interrogation.
Il y en aurait pour au moins 135 000 eurosde «dons», si…
Les «petits», qui comprennent aussi des futurs postulants à l’Europe la saison prochaine, tels Differdange et la Jeunesse, réclament le versement de 10 % des subventions de l’UEFA à un pot commun qui servirait à amortir les pertes nées du maintien de la compétition. Selon les dernières informations, les clubs engagés en Conference League (la nouvelle compétition initiée par l’UEFA) toucheraient, comme en Europa League, l’équivalent de 270 000 euros (plus 40 000 euros pour aider à la mise en place d’un protocole sanitaire consistant en la réservation d’un charter et de chambres simples en déplacement). Ce qui assurerait au moins 135 000 euros de «dons» à se répartir entre clubs non qualifiés pour l’Europe.
Jacques Wolter, président de Hostert et cheville ouvrière de la LFL, espère que les non-qualifiés sauront se faire entendre : «Niederkorn et le RFCU, dont on ne sait pas encore qui se qualifiera, sont d’accord pour ce système. Mais pour le top 3, on n’a toujours pas de retour. Il faut comprendre qu’on aurait pu ne jamais reprendre. Ou alors aller vers un système différent. Mais la FLF nous a dit que l’UEFA pourrait ne pas le reconnaître et qu’on pourrait être privé d’Europe. C’est un peu grâce à nous si on a pu continuer dans ce système qui garantissait ces places. Alors quand j’entends que le Fola peut se permettre d’augmenter de 50 000 euros de plus les primes de titre…»
Julien Mollereau