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BGL Ligue – Bensi manque tellement au Fola


Bensi a eu beau marquer deux buts ce vendredi soir, le Fola n'est pas parvenu à gagner face au RFCU. (Photo d'archives Julien Garroy)

Stefano Bensi n’a plus joué pour le Fola depuis le 2 novembre. Son retour à l’infirmerie, l’Eschois ne reviendra que dans trois semaines, au mieux. Pas de bol, les chiffres rappellent à à la compétition avec la sélection ayant déclenché celui quel point le leader de la DN est meilleur avec son buteur.

Stefano Bensi n’a toujours pas joué avec le Fola en 2015 et son staff annonce un retour dans plus ou moins trois semaines. Du côté du club doyen, il y a bien longtemps que le cas Bensi ne fait même plus sourire. Ce sujet de conversation est d’une certaine manière devenu un classique du football luxembourgeois. Le schéma ressemble vulgairement à cela : Bensi cartonne avec le Fola, se blesse soudainement, bosse dur pour revenir et à peine a-t-il pointé de nouveau son nez à l’entraînement qu’il file avec la sélection pour mieux se reblesser.

Récemment, quand on a pris des nouvelles de l’attaquant international auprès d’un membre du Fola, il a quand même trouvé une formule amusante pour résumer la pensée générale du club. «Ne vous inquiétez pas, il sera prêt pour la Moldavie et l’Ukraine au mois de juin!» Opéré cet hiver du ménisque, l’ancien Dudelangeois s’est blessé dès son premier match avec la sélection, en mars en Slovaquie (défaite 3-0). Il est revenu de Zilina avec le même genou amoché. Une autre blessure que le staff de la sélection juge sans rapport avec la première. Le Fola considère naturellement que l’œdème qui se trouve au niveau des ligaments croisés du genou de son joueur est la preuve qu’il n’était pas prêt pour jouer 78 minutes à Zilina.

Les autres attaquants n’ont pas le même profil

Reste que Bensi n’a plus joué pour le Fola depuis le 2 novembre et une victoire au F91 (0-2). Un joli symbole qui rappelle que quand il est là, son équipe gagne plus facilement. Ce constat paraît évident vu de loin, mais les chiffres sont là pour appuyer cette impression. Avant de partir sur n’importe quelle statistique, il est bon de rappeler qui est Stefano Bensi : un joueur qui a marqué 37 buts en 54 matches de DN pour le Fola. Une carburation qui représente son réel rythme de croisière, son efficacité étant déjà la même auparavant avec le F91 ou encore plus loin dans le temps lorsqu’il défendait les couleurs de l’US Rumelange. En outre, le garçon est un buteur malgré lui. Pour preuve, il a toujours bien figuré au classement des passeurs, n’étant pas franchement ce que l’on appelle un renard des surfaces. Cela ne l’empêche pas d’être efficace au point de mettre son équipe dans l’embarras quand il n’est pas là. Le Fola marque près d’un but de moins quand il n’est pas sur le terrain (2,5 buts avec lui, 1,77 sans lui). Cela est aussi dû aux caractéristiques des autres joueurs offensifs eschois.

Quand un Stefano Bensi est capable débloquer un match à lui tout seul à coup de slalom incroyable ou de crochet foudroyant, le taux de réussite de Samir Hadji est plus aléatoire puisqu’il dépend des ballons qu’il reçoit dans la surface. Julien Hornuss et Emmanuel Françoise sont quant à eux moins naturellement aimantés par le but adverse que leur coéquipier absent.

Au-delà du nombre de buts marqués, c’est plus celui des points pris qui peut interpeller le Fola. Sans son international, Esch prend 2,05 points par match. C’est un rythme extrêmement correct, mais qui reste tout de même moins élevé que lorsque Bensi est loin de l’infirmerie. Fatalement, le pourcentage de victoires est plus élevé lorsque le dribbleur est de la partie : 72 % avec lui, 61% sans lui. À une époque de la saison où le Fola doit sprinter sans réfléchir, cette absence est sacrément pesante. Au moins, l’équipe de Jeff Strasser peut-elle se dire que TOUT ne fonctionne pas moins bien quand Bensi manque à l’appel : le Fola encaisse (un peu) moins de but en son absence (0,72 par match contre 0,81). Alors, elle n’est pas belle, la vie? On n’ose pas demander la réponse au Fola.

Matthieu Pécot

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