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[BGL Ligue] Benjamin Runser : «Là, j’ai perdu du gras»


« Je me sens mieux. Je me reposais peut-être un peu trop sur mes acquis et je me suis dit qu'il fallait que je bosse davantage. » (photo : Luis Mangorrinha)

L’attaquant français Benjamin Runser (28 ans) de l’UNA Strassen s’est allégé de 4 ou 5 kilos et cela se voit sur la pelouse. Dimanche, il a signé le doublé qui a permis à Strassen de battre le Racing.

Une petite erreur s’était glissée hier dans nos colonnes concernant la fiche technique de la rencontre Strassen – RFCU (2-1). C’est bien Benjamin Runser qui a inscrit le premier but des siens, avant de doubler son capital buts quelques minutes plus tard sur penalty.

C’est donc vous qui avez finalement inscrit le premier but des vôtres face au club de la capitale. Et non votre équipier Sebastian Szimayer…

Oui. C’est lui qui me donne la passe décisive et non l’inverse. Dès la fin du match « Basti », comme on le surnomme, m’a glissé que certains sites internet se trompaient sur le nom du buteur, lui accordant ce but. C’est une action qui est allée assez vite avec une balle en profondeur dont on pouvait penser qu’elle allait sortir en six mètres. Mboup, le défenseur du Racing, protège sans doute mal la balle et « Basti » en a profité pour le contourner et mettre un petit centre en retrait pour que je place la balle au fond des filets. On était à trois ou quatre mètres l’un de l’autre et je me suis tout de suite précipité vers lui pour fêter ça. C’est peut-être de là que vient la confusion…

Vous en êtes à quatre buts en cinq titularisations cette saison. Pas loin de votre meilleur total au Luxembourg (six buts en 2017/2018)…

C’était ma première campagne avec Strassen et j’avais surtout joué en deuxième partie d’une saison où on s’était sauvés au dernier match. Ce qui explique ma bonne forme? Peut-être la confiance qui vient avec l’âge. Je me pose moins de questions aussi. Et puis, j’ai également perdu un peu de poids. Quatre à cinq kilos par rapport à la dernière année. Quand je suis arrivé au Luxembourg, je devais peser 93 ou 94 kg. Là, je suis à 87 pour 1,80 m. Je me nourris mieux aussi. J’ai longtemps privilégié mes études par rapport au reste, mangeant donc comme un étudiant. Avec pas mal de fast-food. Ici, je suis beaucoup plus légumes. J’ai perdu du gras (il rit). Résultat, j’ai réussi de biens meilleurs tests physiques. Je n’ai pas perdu en puissance mais j’ai gagné en légèreté. Je me sens mieux. Je me reposais peut-être un peu trop sur mes acquis et je me suis dit qu’il fallait que je bosse davantage. Je voulais tenter de franchir un nouveau cap, me prouver certaines choses à moi-même. Avec dans la tête de, pourquoi pas, un jour jouer la Coupe d’Europe.

Ce qui a changé ces dernières semaines? Un peu de chance, forcément

Avec Strassen?

Oui! L’an passé, on l’a ratée de très peu alors qu’on avait pourtant manqué notre première partie de campagne. Si vous vous souvenez bien, on était encore en position d’être européens à deux journées de la fin. Et puis, il y a eu ce match à Rosport où on mène 0-1 à dix minutes de la fin, avant de prendre deux buts. Cela nous a cassés… On n’a pas forcément parlé d’ambitions avec le groupe, mais on veut forcément toujours s’améliorer. Et si on veut faire mieux, ben, il faut se qualifier pour l’Europa League. Ici, nous sommes dans une belle dynamique et cette saison, cette BGL Ligue semble plus ouverte que jamais.

Donc, c’est peut-être la saison où c’est possible pour vous. Le beau 8 sur 12 que vous venez de réaliser, en ayant surtout accroché le leader pétangeois (2-2) et le Progrès (0-0) chez eux, doit vous conforter dans cette idée…

Strassen, c’est une vraie équipe. Dans le bon sens du terme. Où on est tous ensemble quand ça va mais aussi quand cela marche moins bien. On l’a clairement vu au Progrès où c’était encore plus compliqué qu’à Pétange. On se donne les moyens de réussir de belles choses. Ce qui a changé ces dernières semaines? Un peu de chance, forcément. Et puis surtout, dans nos buts, on a un Ralph Schon qui sort d’énormes matches. Et de l’autre côté, on ne rate pas grand-chose devant les cages adverses. Bref, on est efficaces dans les deux surfaces!

Mais la manière la plus courte de viser l’Europe, c’est la Coupe, non? Vous avez un match-piège ce week-end en 16e de finale à Rumelange, le leader de PH…

Oui, c’est tout à fait ça. Une équipe où je connais pas mal de monde et qui a peu changé. C’est ça leur force : ils jouent ensemble depuis longtemps. Et là, ils sont en confiance et donc encore bien plus dangereux.

Entretien avec Julien Carette