Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Bien aidé par un RFCU dans ses petits souliers, Pétange a gagné le choc (0-2) et maintenu son rythme : septième match sans défaite en DN (19 pts pris sur 21). Pour les hommes de Kuduzovic, par contre, il s’agit de la première défaite depuis… le 28 août.
Le Racing est rentré aux vestiaires avec un seul but de retard et il peut en remercier sa bonne étoile de 3e… qu’il n’est alors d’ailleurs déjà plus. C’est sur une perte de balle de Jérôme Simon à 30 mètres de son but qu’il va voir Kempes Tekiela glisser dans le dos de la défense, pour l’inévitable Artur Abreu, dont le ballon piqué tape le dessous de la barre et retombe derrière la ligne (0-1, 11e).
Ce n’est que le début des frayeurs pour Romain Ruffier. Le portier du RFCU fera quelque chose de très fort à la 36e minute en repoussant un pénalty de Tekiela (qui ratera son plat du pied droit juste dans la foulée avec le but pourtant grand ouvert). Mais il se contentera de pousser de grands «ouf» de soulagement quand Joakim Kada viendra contrer un plat du pied d’Abreu, alors à une petite dizaine de mètres de son but et avec un angle de tir disons… intéressant (18e). Puis un autre quand Abreu volera un ballon de relance à Mickaël Garos dans sa surface de réparation mais que son centre en retrait ne sera repris par personne (26e). Et enfin un dernier quand, très à retardement, l’un des assistants de M. Civovic annoncera qu’il convient d’annuler le but tombé grâce à un coup de fusil de Tekiela à angle très fermé (38e), pour hors-jeu.
Ruffier fait encore le job, mais c’est insuffisant
Dans ce marasme, le RFCU, contraint de s’adapter à une pelouse que plus personne ne connaît, celle du stade Josy-Barthel, n’aura qu’une vraie occasion de s’enflammer en première période, par le biais d’Emmanuel Françoise, isolé devant André Barrela, ce dernier remportant le duel (28e).
Françoise sera tout aussi peu inspiré avant l’heure de jeu, sur un petit centre intelligent de J. Simon qu’il eut mieux valu couper plutôt que contrôler. Ou chercher à contrôler, puisque le ballon a fui le pied de l’avant-centre et que la plus grosse opportunité du club de la capitale de la seconde période, y passera.
Pétange, lui, aura des opportunités plus concrètes d’en finir et, donc, de justifier de la logique de sa victoire. Mais Ruffier interviendra bien, au pied de son poteau, pour couper un centre de Valentin Steinmetz qui aurait trouver Tekieka seul plein axe dans les six mètres (68e). Et l’Allemand, seul au point de pénalty, rasera le montant pour quelques centimètres (81e). C’est finalement sur un mauvais rebond qui lobé Kaba que Kaï Merk part seul au but. Garos l’accroche. Deuxième pénalty, cette fois-ci transformé par Abreu (0-2, 88e). Implacable. Le Titus s’empare de la troisième place de son hôte, et c’est mérité.
Julien Mollereau
