Le brevet d’invincibilité du champion n’aura donc tenu qu’une journée. Lundi, le F91 a été la victime d’un Differdange (0-2)qui a semblé en mission, jouant en bloc avec un maximum de réussite.
Lundi, Fabrizio Bei expliquait que «les joueurs qui avaient peur d’affronter Dudelange pouvaient rester chez eux» et qu’à Differdange «on a et on veut une mentalité de guerriers». Et il a été servi ! Il suffisait de voir les premières interventions de ses joueurs pour se rendre compte que le message était bien passé. Les cartons jaunes récoltés au quart d’heure par Caron et Rodrigues auraient même pu virer au rouge, vu leur caractère (très) rugueux.
Cette équipe differdangeoise semblait en mission : il fallait revenir avec quelque chose du stade Jos-Nosbaum. Histoire de valider la victoire de la première journée face à Mondorf. Un point aurait sans doute suffi à leur bonheur, mais avec un maximum de réussite aux avant-postes, ils sont repartis avec trois unités grâce à deux buts inscrits en première période. Et cela a pratiquement été deux frappes et deux buts pour les hommes d’Arno Bonvini lors des 45 premières minutes. Deux tirs magnifiquement enroulés, il faut le dire, par le joueur prêté par le F91 Couto Pinto (après un contre favorable) et Caron (après un très beau mouvement où on retrouvait aussi Couto Pinto et Bettmer).
Pas le même F91
Et Dudelange nous direz-vous ? Eh bien, ceux qui avaient vu l’incroyable prestation du F91 à Varsovie jeudi dernier ont dû se demander si c’était bien la même équipe lundi durant les 45 minutes initiales. La réponse était non, Dino Toppmöller ayant effectué sept changements par rapport au onze qui avait débuté en Pologne. Et les «remplaçants» se sont montrés incapables de véritablement accélérer le jeu durant la première période. Il est vrai que le positionnement en milieu défensif de Mathias Jänisch pour bloquer le jeu dudelangeois dans les intervalles a plutôt bien fonctionné.
Du moins jusqu’à la pause et les trois changements effectués en même temps par un Dino Töppmoller qui jouait avec Stelvio en défense centrale aux côté de Prempeh (un indice pour le remplacement d’un Tom Schnell qui sera suspendu jeudi face au Legia ?) et sans vrai récupérateur, mais avec un duo d’attaque Turpel – Perez. Vu tout ça, on pouvait s’attendre à voir les Dudelangeois faire le siège du but de Julien Weber. C’est ce qui se passa pendant une bonne partie de la seconde mi-temps. Mais sans réussite. On a même eu l’impression que le F91 aurait pu jouer deux matches consécutifs sans trouver le chemin des filets. Un vrai jour sans.
Julien Carette