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Ben Kovac (Basket Esch) : «Notre volonté a fait la différence»


Ben Kovac va passer pro. Il portera à partir de la saison prochaine les couleurs des Den Helder Suns, aux Pays-Bas. (Photo : luis mangorrinha)

En allant s’imposer sur le parquet des Musel Pikes (86-82) lors de la 5e journée de la 2e phase, le Basket Esch a assuré la première place au classement avant le début des play-offs. Un succès qui permet à Ben Kovac et ses coéquipiers, battus deux fois par les Mosellans en Coupe et en championnat, de prendre leur revanche.

S’il y a une semaine, on vous avait dit que le Basket Esch terminerait à la première place, vous l’auriez cru ?
Ben Kovac : Oui. Il faut toujours y croire.

Peut-on dire que, d’une certaine manière, vous aviez moins de pression que les Musel Pikes sur ce match?
Oui, d’une certaine façon. Ils étaient à la première place, ils n’avaient pas perdu depuis le mois de novembre avant de tomber contre le Racing. Donc ils avaient davantage de pression que nous. Ils voulaient rester à cette place et nous, ça nous a donné une motivation supplémentaire.

Les Pikes avaient été les premiers à vous battre, d’abord en championnat puis ils vous ont sortis de la Coupe. On imagine que ça aussi, ça a aidé à la motivation ?
Absolument. On voulait notre revanche et on l’a eue!

Qu’est-ce qui a fait la différence dans ce match ?
On a fait une très grosse défense sur Holland. Après, les Luxembourgeois ont marqué plus de points que ce qu’on souhaitait mais on est parvenus à bien exécuter nos systèmes. On a bien joué sur le plan collectif. La défense était bonne. Mais je crois que c’est notre volonté qui a fait la différence.

Par rapport à vos deux précédentes confrontations, qu’est-ce qui a changé ?
On était très bien préparés et bien meilleurs que lors des deux derniers matches. On a bien défendu sur eux. Les Luxembourgeois ont très bien joué et on a réussi à sortir Holland du match.

Le Basket Esch a connu un petit trou d’air entre la fin de l’année dernière et le début 2020. Comment l’expliquez-vous ?
Il y a toujours des hauts et des bas dans une saison. C’était le cas pour nous, mais ce n’est pas grave car on savait qu’on allait se rattraper. La blessure de Miles (Jackson-Cartwright) n’était pas évidente non plus à gérer mais on était convaincus que si on restait soudés, tous ensemble avec un esprit positif, ça irait mieux.

Avez-vous le sentiment que le Basket Esch est en train de retrouver son niveau de début de saison ?
Oui. On a encore beaucoup de choses à améliorer, mais on est sur la bonne route.

Cette première place, c’était vraiment un objectif ou c’est juste du bonus ?
Le but, c’est toujours de terminer à la meilleure place possible mais même si on n’avait pas fini premiers, ça n’aurait finalement pas changé grand-chose. Ce qui est sûr, c’est que cela donne confiance pour la suite.

Justement, la suite c’est une très longue période de pause. Craignez-vous ces semaines sans match ?
Non. Cette période est bien pour récupérer un peu, soigner les petits bobos. Maintenant, c’est aussi dangereux de passer un mois sans match. On peut perdre le rythme des rencontres. Un match, c’est forcément toujours différent par rapport aux entraînements.

Sur un plan personnel, vous n’avez pas fait votre meilleur match face aux Musel Pikes. Avez-vous le sentiment que votre niveau a baissé depuis que vous avez rejoint l’armée ?
Oui, sûrement. Mais c’est normal. Je m’entraîne zéro fois par semaine et je suis vraiment fatigué. Mais je veux toujours jouer! Si on gagne, ma performance individuelle m’importe peu.

Quel regard portez-vous sur votre niveau depuis que vous êtes soldat ?
La confiance baisse un peu, mais c’est logique. Vu que je ne m’entraîne pas, je n’ai pas de bon feeling. Du coup, j’essaie de faire tout mon possible pour aider l’équipe du mieux que je le peux pour qu’elle gagne. Forcément, c’est surtout en défense que c’est plus facile. Sur le plan de l’attaque, c’est plus compliqué car on ne peut pas aller shooter dans la salle. Mais ce n’est pas grave. J’essaie de tout donner pour aider mes coéquipiers.

Vous vous attendiez à ça ?
Oui. Je savais que ça allait se passer comme cela. J’ai déjà parlé à Alex Rodenbourg et Alex Laurent et ils m’ont expliqué que c’était normal.

On est toujours restés des frères

Vous venez de battre les Musel Pikes, qui vous avaient dominés à deux reprises de suite. En cas de retrouvailles en finale, cela vous permettrait-il d’avoir un ascendant psychologique ?
Absolument pas. Les compteurs seraient remis à zéro. Tous les matches d’avant seraient oubliés.

Pensez-vous que le titre se résumera à un duel entre vous et les Mosellans ?
Non. Les quatre formations qui seront au Final Four auront leur chance. On l’a déjà vu, dans ce championnat, n’importe quelle équipe peut en battre une autre.

Que pensez-vous de la saison du Basket Esch jusqu’à présent?
Je suis content. Même si tout n’a pas toujours été facile, on est restés soudés, comme une famille. On est toujours restés des frères.

Peut-on dire que la saison est d’ores et déjà réussie ?
Non, pas encore. Si on gagne quelque chose, peut-être.

Entretien avec Romain Haas

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