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[Basket] Wolff, retour au bercail


Yann Wolff, ici à la lutte avec Nelly Stephens, ne portera plus les couleurs de l'Amicale. Pour lui, retour à Etzella! (Photo : Luis Mangorrinha)

Yann Wolff a décidé de quitter l’Amicale. L’intérieur revient à Etzella. Avec la ferme intention de s’y imposer, cette fois.

Il était parti du Deich il y a trois saisons avec l’intention de trouver du temps de jeu. Comme nouveau point de chute, Yann Wolff avait choisi l’Amicale, tout simplement la meilleure formation du pays. Du côté de Steinsel, il est donc aux premières loges pour assister au dernier sacre d’une génération dorée, avant qu’à la rentrée 2018 toute l’équipe se retrouve totalement décimée avec les départs ou les arrêts de la quasi-totalité du cinq de base.

Yann Wolff va devenir, du coup, l’un des joueurs majeurs de l’équipe dirigée par Alexandre Pires, successeur sur le banc de l’Amicale d’un Ken Diederich qui s’est accordé une année sabbatique, avant de reprendre du service, un an plus tard, du côté du T71.

À Steinsel, il va notamment beaucoup travailler la première saison avec Jeff Wampach, à l’époque assistant de Ken Diederich. Une collaboration fructueuse : «J’ai bien progressé au niveau de mon tir», souligne le joueur de 25 ans.

Malheureusement, les résultats de l’équipe ne sont pas à la hauteur des espérances du double mètre, qui pense dès la saison dernière à quitter le navire : «Mais je suis resté par respect pour le coach et mes coéquipiers.»

Cette saison, le calvaire se poursuit, avec notamment des blessures de plusieurs joueurs (Björn Molitor, Max Schmit) et un problème pour trouver la bonne paire d’Américains. Et même si ses stats personnelles progressent un peu (aux alentours de 9 pts et 8 rebonds par match), c’est insuffisant à son goût.

«Pas tant quitter Steinsel que revenir à Etzella»

Et il décide donc qu’il est temps pour lui de retourner de là d’où il vient : Ettelbruck.  «Ce n’est pas tant quitter l’Amicale que revenir à Etzella. Chaque fois que je jouais contre mes anciens coéquipiers, ça me faisait bizarre. Même si je ne voulais pas penser à cela, c’était dans un coin de ma tête.»

Bien avant la fin de la saison, sa décision était prise : quelle que soit l’issue de l’exercice en cours, il s’agirait de son dernier avec la formation des Fraisiers. «J’ai parlé au comité d’Etzella, je me suis renseigné sur la situation des Américains et on est tombés d’accord.»

S’il effectue le chemin en sens inverse par rapport à trois saisons auparavant, Yann Wolff n’a pas l’intention de cirer le banc à nouveau : «Je ne m’entraîne pas quatre à cinq fois par semaine pour passer 35 minutes sur le banc. Je sais que je peux aider cette équipe», assure-t-il.

S’il s’en va, c’est également pour quitter une forme de confort qui s’était installée : «Peut-être que comme je savais que j’allais beaucoup jouer, inconsciemment, il pouvait m’arriver de ne pas me donner à fond à l’entraînement. De ne pas mettre toute l’intensité nécessaire.»

Il devra donc gagner sa place et prouver qu’il peut effectivement rendre de fiers services à l’ancien champion qui a connu bien des péripéties cette saison. Avec l’espoir que le club choisira des Américains qui ne seront pas à son poste : «Si Etzella prend un poste 3, on serait à deux ou trois sur la position 4 avec mon frère Mathis et peut-être Eric Zenners. Dans ce cas, on aurait 40 minutes à se partager, au lieu de cinq.»

Son temps de jeu en hausse, sa plus grande maturité et son assurance sont autant d’atouts pour parvenir à se faire une place au soleil au sein d’un des meilleurs effectifs au Grand-Duché. La balle est dans son camp !

Romain Haas

Réflexions sur le championnat

La décision de la FLBB d’entériner le classement au moment de l’arrêt à cause du coronavirus – et donc, par là même, de condamner l’Amicale à la N2 – n’a, d’après les dires de Yann Wolff, pas du tout joué dans sa décision de quitter le club. Une décision qu’il juge avec un peu de hauteur de vue : «C’est normal que les clubs comme l’Amicale ou Contern, qui ont investi beaucoup d’argent et qui se voient relégués, ne soient pas contents. Maintenant, ce n’est pas évident de trancher et s’il y a promotion, il y a relégation. Au-delà de l’annonce, c’est surtout la communication qui a été désastreuse.»

Et la proposition de la dernière chance à 20 clubs ne trouve pas vraiment grâce non plus à ses yeux : «Personnellement, je n’aime pas. L’idée de faire la première journée à la Coque pour qu’ensuite tout le monde puisse avoir le même nombre de matches à domicile et à l’extérieur, je trouve que c’est une solution d’urgence. Mais personnellement, je ne me vois pas prendre un congé pour pouvoir aller jouer à 14 h ou 16 h à la Coque un vendredi par exemple. Je ne suis pas sûr que les gens aient envie de se déplacer pour voir des matches dans l’après-midi…»

Et d’ajouter : «Ensuite, quand on voit que des équipes de N2 avaient déjà du mal dans leur division avec trois étrangers, à mon avis la différence de niveau sera trop importante. On joue au basket pour le plaisir. Et si on perd de cinquante points à chaque journée contre des équipes beaucoup plus fortes, il n’y a pas de plaisir.»

La meilleure solution pour lui : «Comme beaucoup de monde, le passage à 12. Mais dans ce cas, cela veut dire qu’il faut faire monter deux équipes en N2, du coup il ne resterait presque plus personne en N3. Dans ce cas, pourquoi ne pas autoriser les deuxièmes équipes à jouer dans le même championnat que les premières, ça pourrait être une solution…» Selon lui, la meilleure solution serait de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour tout remettre à plat (voir page ci-contre).

Avec toutefois ce constat : «Chez nos voisins, on peut le faire, car les premières ligues sont professionnelles. Ici, on a bien vu ce qui s’est passé. Chaque club a une voix et si les formations de N3 ou N2 n’apprécient pas la proposition, elle ne sera pas votée.» Vous avez dit sac de nœuds…

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