PRÉQUALIFICATIONS EURO-2025 Les basketteurs luxembourgeois achèvent leur campagne européenne en Irlande, contre qui ils se sont inclinés à domicile il y a dix jours.
C’est bientôt l’heure des (courtes) vacances pour les joueurs de la sélection. Mais avant de prendre un peu de repos bien mérité, les coéquipiers d’Alex Laurent ont un dernier coup de collier à donner. Samedi soir, à Dublin, ils affrontent l’Irlande. Sur le papier, un adversaire à la portée de Ben Kovac et compagnie.
Mais il y a une dizaine de jours, à la Coque, ça ne s’était pas bien passé. Après avoir fait jeu égal avec leurs rivaux pendant plus d’une mi-temps, les Luxembourgeois ont craqué au retour des vestiaires et se sont finalement inclinés de vingt points (76-96) à domicile contre une formation bien plus physique, qui les avait martyrisés sous les panneaux (23 rebonds à 48!) : «Normalement, l’Irlande c’est de notre niveau. Mais là, ils ont joué au-dessus de leur niveau et nous en dessous du notre», déplorait Ken Diederich, l’entraîneur national. Une grosse désillusion qui ne présageait rien de bon pour la dernière rencontre à domicile, face à l’ogre croate.
Et pourtant… Une semaine après l’Irlande, on a assisté à l’une des plus belles rencontres de l’histoire du basket luxembourgeois. Combatifs en diable, inspirés, libérés, les joueurs grand-ducaux ont même fait trembler l’une des grosses cylindrées du basket mondial. Au final, une défaite de 12 pts (79-91) qui sonne presque comme une victoire.
La Croatie, un match référence
Une victoire que «Sticky» Gutenkauf et compagnie se verraient bien aller chercher sur le parquet irlandais. À Dublin, le sélectionneur s’appuiera exactement sur la même équipe que celle qui a bougé la Croatie. À une exception près : Yannick Verbeelen est remplacé par DJ Wilson. Sinon, ils sont tous là, y compris le tout jeune Dorian Grosber qui, du haut de ses 17 ans et de son double mètre, a effectué ses premières minutes sous le maillot de la sélection : «Je voulais le faire jouer en première mi-temps pour qu’il ait un bon souvenir. Il n’a pas déçu. Il a bien défendu. Il a déjà le niveau pour jouer.» Et attend désormais d’inscrire ses tout premiers points.
Pour aller chercher un succès, il faudra être au top : «On les a déjà battus en match amical. Contre la Croatie, j’ai assisté à l’un des meilleurs efforts collectifs que j’ai vus. Tout le monde a apporté quelque chose. Il faudra faire pareil contre l’Irlande», précise encore le technicien. En effet, hormis la pépite annoncée de la balle orange grand-ducale, tous les entrants avaient marqué face à la Croatie. Un joueur comme Lou Demuth, notamment, a sorti une très belle prestation en attaque pendant que Clancy Rugg, qui avait des problèmes de fautes, rongeait son frein sur le banc : «Lou a beaucoup travaillé et fait d’énormes progrès. Il est sur le bon chemin. Il doit continuer comme cela», se réjouit son sélectionneur. Et de rappeler : «C’est notre seul grand!» En effet, avec ses 211 cm sous la toise, le géant qui va désormais évoluer à Steinsel est le seul à pouvoir rivaliser physiquement avec des adversaires beaucoup plus costauds que les petits Luxembourgeois.
S’ils avaient été ridiculisés au rebond face à l’Irlande, leur prestation contre la Croatie dans ce secteur de jeu avait tout simplement été exceptionnelle (37-40) avec tous les joueurs sauf un qui avait gobé au moins une balle. Tout comme le nombre limité de turnovers : «On a perdu 13 ballons dont seulement cinq dans toute la deuxième mi-temps.»
Mercredi, les Luxembourgeois ont montré qu’ils avaient du cœur. Et qu’ils pouvaient regarder les yeux dans les yeux une nation comme la Croatie. Pour terminer de la plus belle manière cette longue campagne européenne, Thomas Grün et ses compatriotes savent ce qu’il leur reste à faire. Et Ken Diederich a une petite idée pour y arriver : «Je pense qu’il faudra prendre un bon départ et être devant. Si on doit courir après le score, dans leur salle, ça risque d’être un peu compliqué.»
Samedi, 20 h 30 : Irlande – Luxembourg