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[Basket] Une défaite et des regrets


Les Luxembourgeois ont souffert, hier après-midi à Bratislava. (photo FLBB)

La sélection s’est assez nettement inclinée face à l’Islande (90-76) lors de son premier match dans la bulle de Bratislava. Un score qui ne reflète pas vraiment une rencontre assez serrée.

C’est dans l’immense Eurovia Arena de Bratislava, là-même où est suspendu le maillot de Pedro Rajniak, parrain de Ben Kovac et père des anciens internationaux Peter et Martin Rajniak, que la sélection dispute deux matches de préqualifications européennes pour le Mondial-2023.

Les hommes de Ken Diederich sont arrivés lundi en Slovaquie, où ils ont intégré la bulle sanitaire avant leurs deux matches au programme, à savoir face au pays hôte samedi. Et contre l’Islande. Avant le début des hostilités, Ken Diederich s’était montré très clair : «Pour gagner un match, il faudra jouer à la perfection», confiait l’entraîneur national.

Et c’est bien là que le bât blesse. Jeudi, contre les géants venus du Nord, la copie, si elle était par moments satisfaisante voire même enthousiasmante, était, en revanche, loin d’être parfaite. Bien loin.

Face à un tel adversaire, les moindres détails ont leur importance. Et au-delà du score, largement à l’avantage de l’Islande (90-76), il faut s’attarder sur les lignes de stats. Et que ce soit au niveau du nombre de ballons perdus (13 contre 17 pour le Luxembourg), de pourcentage de réussite aux lancers (92,6 contre 77,3), du nombre de rebonds (43 contre 38) ou d’interceptions (15 contre 12), toutes sont favorables aux Nordiques.

Un Clancy Rugg tranchant

Et pourtant, comme c’est souvent le cas depuis le début de ces préqualifications, où ils comptent désormais trois défaites en autant de matches, les hommes de Ken Diederich ont abordé leur match sans aucun complexe. À l’image d’un Clancy Rugg tranchant, pas du tout intimidé par les 216 cm du géant de Saragosse Tryggvi Hlinason, qui va passer un sale moment lors du premier acte. Ce sont donc les Luxembourgeois qui font la plupart du temps la course en tête en ce début de rencontre, avec du jeu rapide, beaucoup de solidarité pour aller chercher les ballons au rebond et quelques belles inspirations signées Vujakovic ou Gutenkauf notamment.

Mais quelques pertes de balle un peu bêtes, des remises en jeu ratées, de nombreux tirs ouverts qui ne font pas mouche ou encore un problème de fautes pour Alex Laurent (deux au bout de cinq minutes) étaient autant d’indicateurs négatifs auxquels il fallait prêter attention. Malgré tout, les coéquipiers de Thomas Grün, peu en réussite (2 points, 6 pertes de balle) virent en tête à l’issue du premier quart, grâce à un missile longue distance signé Ben Kovac (23-24). Dans la foulée, les Luxembourgeois semblent prendre leurs aises et prennent même 7 longueurs d’avance avant de voir leur adversaire revenir.

Longue disette grand-ducale

À la pause, on peut encore y croire côté grand-ducal, avec quatre points d’avance. Et le Luxembourg repart du bon pied grâce à Vujakovic et Rugg. Malheureusement, alors que tous les voyants sont au vert pour les joueurs grand-ducaux, ces derniers vont rater quelques occasions de prendre un peu d’air au tableau d’affichage. Et comme c’est souvent le cas dans ces cas-là, face à un adversaire plus fort, ce dernier laisse passer l’orage et réplique. On assiste ainsi au réveil du géant Hlinason, qui se signale par deux dunks. Alex Laurent commet une faute (sa quatrième) sur un tireur à trois points qui permet à l’Islande d’inscrire quatre points d’un coup et Clancy Rugg écope d’une sévère faute antisportive. C’est le début d’une longue disette grand-ducale avec un 11-1 dont les hommes de Ken Diederich, gênés par la zone islandaise, ne se relèveront pas.

Les géants venus du froid prennent résolument les commandes du match. Pour ne plus les lâcher. Les hommes de Craig Pedersen parviennent plus facilement à trouver la tour de contrôle Hlinason, qui y va de quelques dunks sans quasiment avoir besoin de sauter, les gâchettes ne ratent plus grand-chose, alors qu’Ivan Delgado et compagnie peinent à trouver le chemin du panier. Cette fois, la cause semble entendue. Et ce n’est pas le retour éphémère d’Alex Laurent, qui prendra rapidement sa cinquième faute alors qu’il reste encore deux minutes à jouer dans le troisième quart, qui inversera la tendance.

Il aurait fallu un match parfait

Malgré beaucoup de bonne volonté, un Clancy Rugg au rendez-vous (26 pts, 7 rebonds, 3 passes, 1 interception) et un Oli Vujakovic au four et au moulin (14 pts, 8 rebonds, 4 passes, 3 interceptions), le quatrième quart ne changera pas la donne. Et c’est finalement avec une défaite assez nette que repart la sélection nationale. Pour battre cette Islande-là, il aurait effectivement fallu un match parfait. On en était donc loin.

Philippe Gutenkauf et ses coéquipiers ont désormais une journée pour analyser ce qui s’est passé, essayer de rectifier le tir et tenter d’aller arracher, demain samedi, un succès face au pays hôte qui, s’il évolue à domicile, le fait évidemment sans public, puisque c’est bien à huis clos que se disputent ces rencontres de préqualifications européennes du Mondial -2023.

Romain Haas

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