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[Basket] Résidence : un break qui arrive à point


Oli Vujakovic et la Résidence traversent une très mauvaise passe actuellement. Mais la pause devrait leur faire le plus grand bien. (photo Luis Mangorrinha)

La Résidence vit un début d’année cauchemardesque. Et compte sur la pause de trois semaines pour se refaire une santé.

Au moment de la pause de Noël, la Résidence s’inclinait face à Gréngewald. Rien de grave, pensait-on, puisque Walferdange pointait alors à la quatrième place du classement, à un point du deuxième et deux de l’Amicale, alors leader. Avec un bilan de 10-4, les coéquipiers de Dean Gindt semblaient partis sur les mêmes bases que la saison précédente, où ils étaient tout simplement l’une des meilleures équipes du championnat.

L’année dernière, les choses s’étaient gâtées en début d’année avec des blessures et des maladies qui avaient fait très mal à une équipe qui a abordé les play-offs en deuxième position et a finalement été sorti sans ménagement dès le premier tour par l’Amicale, futur champion.

Et malheureusement pour Walferdange, c’est exactement ce qui se passe en 2023. Le bilan de la Résidence ? Six matches. Six défaites. Oli Vujakovic et ses potes restent donc sur la bagatelle de sept défaites de rang. Le pire bilan de toute la ligue, puisque même Heffingen ou les Musel Pikes ont trouvé le moyen de gagner au moins une rencontre lors des sept derniers matches.

Une telle série noire a forcément une explication. On ne passe pas comme cela, du jour au lendemain, de l’une des meilleures formations du pays à l’une des pires. Et effectivement, il y a une triple explication à cette succession de mauvais résultats, comme l’explique Alex Kreps, le coach walferdangeois : «Je ne vais pas y aller par quatre chemins : Malcolm est à l’armée, Xavier a des problèmes de genou et Dean est blessé jusqu’à la fin de la saison et doit se faire opérer. Donc, quand vous avez deux joueurs du cinq de base et votre capitaine qui sont out en même temps, vous savez que vous allez avoir des problèmes.»

Un meneur vous manque et tout est dépeuplé

Malcolm Kreps, qui a également raté plusieurs matches en début de saison, est le maître à jouer de l’équipe. L’international luxembourgeois est l’un des joueurs les plus talentueux du pays et c’est habituellement le meneur titulaire. Mais depuis le début de l’année, il est en formation à l’armée et, pour l’heure, il ne lui est pas possible de revenir pour jouer les matches le week-end : «Malcolm a toujours joué meneur. Il sait tout faire, il a une très bonne vision du jeu, sait très bien prendre les bonnes décisions et est actif en défense. Sans lui, on n’a pas de vrai point guard. Généralement, on met Grant (Dressler) sur cette position. Il est notre meneur de facto, mais ne peut pas occuper ce poste pendant tout le match. Et derrière lui, il y a Jordan (Kreps) et Felix (Urwald), qui sont deux cadets.»

Quand on connaît l’importance d’avoir un bon meneur dans les moments chauds, ça n’arrange pas les choses. Un Sticky Gutenkauf à Etzella, un Joe Biever à Esch ou bien sûr un Bobby Melcher à l’Amicale, pour ne citer qu’eux, peuvent tout à fait prendre le jeu à leur compte quand le besoin s’en fait ressentir. Ce que ne peut, actuellement, pas faire la Résidence : «Sur ces défaites, il y a deux ou trois matches, contre Soleuvre, Larochette ou le Sparta où on aurait peut-être pu l’emporter. Mais on n’a pas réussi à finir le boulot. Il nous a manqué ce leadership. Ces petites choses qui font la différence.»

Samedi, ils ont résisté comme ils pouvaient face à Etzella : «Pendant le premier quart, on avait l’impression d’être présents et qu’on allait avoir droit à une super bataille. Et les choses ont commencé à déraper. Les gars sont devenus frustrés, on n’a pas tenu le rythme et on a été débordés», constate encore le technicien walferdangeois. Un septième revers de suite qui a forcément un impact sur le moral des troupes : «On fait des team buildings où on travaille la positivité.»

Face à cette déferlante de mauvaises nouvelles, le break arrive à point nommé pour une équipe qui, heureusement pour elle, avait fait le job en première partie de saison. Et est donc assurée de disputer les play-offs : «Dans notre position, on est sûr de faire les play-offs, mais on ne peut plus espérer terminer quatrième. Et comme on ne sait pas du tout dans quel ordre termineront les quatre premiers, ça ne sert à rien de spéculer sur tel ou tel adversaire.»

Les trois semaines de pause seront forcément bienvenues : «Ça va nous permettre de nous regrouper. De réfléchir à la situation.» Xavier François devrait être de retour pour les deux derniers matches de la saison et Malcolm Kreps devrait être autorisé, d’ici le début des play-offs, à rentrer pour jouer les matches le week-end. Quant à profiter de ces trois semaines pour éventuellement remplacer un des Américains afin de faire appel à un point guard de formation, c’est également une possibilité. Mais rien n’est gravé dans le marbre.

En stage

Oli Vujakovic (et peut-être Xavier François) manqueront une partie de ces trois semaines. En effet, l’un comme l’autre ont été retenus pour participer au stage de l’équipe nationale, qui séjournera au Portugal du 20 au 24 février avant de disputer à la Coque un match amicale contre Nancy le dimanche 25. Ce sera également la première fois que la jeune pépite Dorian Grosber, qui s’éclate à l’Alba Berlin au sein de l’un des meilleurs centres de formation en Europe, participera à un camp avec l’équipe première.

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