Contern, qui n’a toujours pas gagné en 2022, doit absolument renouer avec le succès pour croire aux play-offs.
La reprise a considérablement rebattu les cartes dans le championnat. Les Musel Pikes ont eu un joli cadeau de Noël avec l’arrivée de Bill Christmas, le Racing a enfin décroché une victoire sous l’ère Rodenbourg et le Telstar s’est offert le scalp de la Résidence… Mais pour d’autres équipes, c’est plus compliqué. On pense bien sûr au Basket Esch, lourdement touché par le covid et les blessures, et qui vient de perdre ses trois matches en 2022 sans jamais être au complet. Ce ne sera d’ailleurs toujours pas le cas ce soir, à domicile, où les hommes de Franck Mériguet, toujours privés de Jordan Hicks et avec un Alex Rodenbourg au mieux diminué, accueillent le leader walferdangeois. La Résidence, qui devrait pouvoir compter sur Armon Fletcher, qui avait dû quitter le terrain après cinq minutes contre Heffingen la semaine dernière après avoir été poussé dans le dos au moment de claquer un gros dunk : «Il est sorti de l’hôpital le jour même, le dimanche, il avait encore très mal, mais le lundi ça allait déjà mieux», confie un joueur. Si les défaites s’enchaînent pour Esch, les coéquipiers de Joe Biever avaient fait le job en amont et devraient malgré tout pouvoir sans trop de souci valider leur billet pour les play-offs.
Il y a une seule autre équipe qui n’a pas encore connu le succès depuis début 2022. Alors qu’elle était installée en septième place au classement au moment de la pause, Contern a depuis basculé en dehors des places en play-offs. En effet, depuis la reprise, les joueurs de Gavin Love ont enchaîné trois revers de suite, il est vrai face à des adversaires redoutables, puisqu’il s’agit de Heffingen, la Résidence et le Sparta. Trois défaites qui repoussent les Conternois en neuvième position avec deux points de retard sur Dudelange et un match en plus à jouer. Sachant qu’en cas d’égalité de points à l’issue de la saison régulière, c’est le T71 qui serait devant grâce à la différence particulière.
Une attaque en berne
Trois défaites qui coïncident avec le changement d’Américain. En effet, Devon Thomas, en raison de problèmes administratifs, n’a pas pu rentrer au Luxembourg et il a donc fallu trouver rapidement une solution de remplacement, à savoir Tyrell Williams : «C’est forcément un gros problème, puisque Devon était notre meneur et notre meilleur marqueur, bref, notre meilleur joueur», constate le coach conternois. Et de remarquer : «Avec lui, on tournait à 86 points en moyenne en attaque. Et sur ces trois matches perdus, on n’est même pas à 80 points de moyenne. C’est clair qu’on souffre en attaque.» Impression confirmée par Nicolas Hittelet : «On a des problèmes sur le plan offensif. Il faut qu’on utilise davantage notre intérieur (NDLR : Jerome Frink) pour qu’il crée son tir ou qu’il ressorte plus la balle. Et puis, il faut simplement qu’on aille au bout de nos systèmes, ce qui n’est pas toujours le cas.»
Gavin Love cherche, bien sûr, des solutions : «On doit trouver des moyens de gagner des matches. D’autres joueurs doivent élever leur niveau de jeu et je suis convaincu qu’ils vont le faire.» On va rapidement le savoir, puisque Contern est l’un des quatre clubs de Nationale 1 à jouer deux fois ce week-end. Ce soir, sur le parquet du Racing, autre mal classé qui a besoin d’emmagasiner des victoires et de la confiance pour aborder les play-downs dans les meilleures conditions, et dimanche au Um Ewent pour la réception de l’Arantia. Larochette, qui souffle le chaud et le froid depuis 2022, mais qui devrait logiquement disputer également les play-offs dans quelques semaines.
Dan Mantz, de son côté, se veut confiant : «À la reprise, on a recommencé sans énergie. C’était déjà mieux la semaine dernière, même si on a perdu de peu contre le Sparta. Là, on a fait une bonne semaine d’entraînement. On doit vraiment gagner ces deux matches. Je suis confiant», indique le jeune ailier. Même son de cloche pour Nicolas Hittelet : «Ce week-end, c’est victoires obligatoires.» «Nous devons gagner les deux matches. On est motivés pour le faire. Et on a besoin de bonnes performances de la part de tout le monde», conclut Gavin Love.