[2e journée des play-offs] Ken Diederich, l’entraîneur de l’Amicale, ne veut pas se référer aux dernières victoires de son équipe face au T71 pour préparer le choc de dimanche.
Quels souvenirs conservez-vous de vos deux oppositions en saison régulière face au T71, que vous avez remportées 82-78 et 88-62 ?
Ken Diederich : Honnêtement, je n’en ai pas beaucoup. Je sais qu’on a beaucoup mieux joué le deuxième. Mais il ne faut pas penser à ces matches-là parce qu’ils ne valent rien aujourd’hui. On est en play-offs. On sait qu’on doit gagner à la maison. Mais on n’a pas de match référence pour le moment.
Vraiment ?
Pas contre Dudelange. On a fait déjà mieux contre d’autres équipes. Là-bas, Gilles Ruffato n’avait pas joué. Le match de dimanche n’aura rien à voir.
On a quand même l’impression, si on se concentre sur le championnat, que pas grand monde peut vous atteindre…
Sauf qu’on a vu en Coupe que, si on était dans un mauvais jour, on pouvait se faire battre. Il ne faut pas parler de notre invincibilité. Dudelange est quand même le champion en titre. Pour moi, ce sera du 50/50. Ils sont dans un bon rythme, nous on a eu des difficultés contre Walferdange en Coupe. On s’est rassuré la semaine dernière contre le Sparta mais bon…
Cette défaite face à Walferdange en demi-finale de Coupe (75-86) occupe-t-elle toujours votre esprit ?
Un peu. On a montré une belle réaction contre le Sparta, mais on voulait aller en finale de la Coupe. On a échoué, je pense qu’on peut le dire comme ça. On n’a pas joué notre meilleur basket. Ça peut arriver, chaque match est différent. Walferdange était à son maximum, nous non. C’est dommage mais on va tout faire pour rafler ce titre de champion.
Sentez-vous vos joueurs en quête de confiance depuis cet échec en Coupe ?
Oui, on avait aussi beaucoup d’absents, de malades ces derniers temps… On n’est pas en grande forme en ce moment mais on sait aussi que si on bat Dudelange dimanche, tout le monde sera rassuré. Il ne faut quand même pas oublier qu’on a gagné 19 matches de suite en championnat, ce qui est remarquable. Il n’y a pas de précédent. On ne peut pas tout remettre en question, on a fait du très bon boulot. Il faut s’appuyer sur cela. On est déjà qualifiés pour le final 4. Le match contre Dudelange sera un bon test avec pour enjeu la première place.
Ça se prépare de manière différente, un match contre Dudelange ?
C’est toujours différent contre Dudelange. On a gagné deux fois, même trois fois si on compte la Super Coupe en début de saison. On est dans un bon esprit, on a vraiment l’ambition de gagner une quatrième fois contre eux. J’ai lu que Tom Schumacher estimait qu’il était temps pour le T71 de gagner à Steinsel. Pour nous, il est toujours temps de gagner contre Dudelange.
Quelle sera la clé de ce match ?
Notre taux de réussite à trois points et notre défense. Si on regarde les moyennes de points concédés, on tourne à 72 points. Si on n’en encaisse pas plus, on a de très bonnes chances de s’imposer.
De quoi faut-il se méfier ?
On les connaît très bien. Eux nous connaissent aussi. On sait que Tom Schumacher est la clé, mais on sait aussi qu’il y en a d’autres à surveiller, comme leur nouvel Américain (Anderson), un grand joueur qui prend beaucoup de rebonds. Il va falloir être bons dans ce domaine. Et puis, bien sûr, il faudra avoir Gilles Ruffato à l’œil.
Qu’est-ce qu’une défaite signifierait ?
Rien du tout. Ça pourra alimenter les discussions, faire du blabla. Mais on sait bien qu’on devrait se rencontrer encore en Final 4. Le match de dimanche n’est pas encore le plus important.
Entretien avec Raphaël Ferber