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[Basket] Place au dernier carré


C'est presque la dernière ligne droite ! (photos DR)

L’Amicale, Etzella, le Basket Esch et la Résidence reprennent leur quête du titre dès ce week-end. En jeu, une place pour la finale !

On arrive dans la dernière ligne droite du championnat. Et elles ne sont plus que quatre sur la ligne de départ. À pouvoir croire au titre de champion. Grand favori de la saison, l’Amicale est bien au rendez-vous de ces demi-finales. Les joueurs de Daniel Brandao se sont fait surprendre il y a dix jours par le Sparta. Mais les Fraisiers ont réagi de manière très violente pour les malheureux Bertrangeois, littéralement pulvérisés par la tornade steinseloise lors de la belle.

C’est donc avec le plein de confiance que Bobby Melcher et ses coéquipiers vont se présenter, samedi, au Hall Alain-Marchetti pour démarrer leur série contre la Résidence. En effet, on va avoir droit à un vrai derby. Une explication entre voisins que tout le monde attend. Une série où l’on devrait jouer des muscles des deux côtés.

Trois prolongations pour aller en demies

Pour avoir le droit de rencontrer l’ogre steinselois, Walferdange a dû batailler, le mot n’est pas trop fort, pendant trois matches et au total pas moins de trois prolongations pour écarter une formation de l’Arantia passée tout près de la victoire. Mais qui a finalement vu sa saison stoppée après une double prolongation sur le parquet du vainqueur de la Coupe, samedi dernier. Le vainqueur de cette confrontation retrouvera face à lui soit Etzella, soit le Basket Esch.

Contrairement aux participants de la première demi-finale, Nordistes et Lallangeois ont eu une dizaine de jours pour préparer leur match. En effet, que ce soit Etzella contre Contern ou Esch face à Dudelange, il n’a fallu que deux manches pour valider leur billet en demi-finale. Ce sont donc deux formations qui auront eu le temps de se reposer qui vont se retrouver, à partir de dimanche en fin d’après-midi du côté du Deich.

On fait le point sur les forces en présence.

Amicale-Résidence : un derby entre costauds

On peut s’attendre à une explication musclée entre les deux clubs.

La lutte s’annonce très chaude entre l’Amicale de Jarvis Williams et Kim Aiken et la Résidence de Xavier François.  (photo Gerry Schmit)

D’un côté, le grand favori de la saison. Quasiment invincible, l’Amicale n’a perdu que trois fois en saison régulière. De l’autre, le vainqueur de la Coupe, la Résidence. Une des rares équipes à avoir battu l’ogre steinselois cette saison. Bref, une superbe explication en prévision. Avec, en plus, le sel particulier qu’est un derby : «Tout le monde connaît la rivalité entre Steinsel et Walferdange», confie Noah Médéot, le capitaine de l’Amicale.

Si les deux protagonistes ont eu besoin de trois rencontres pour se qualifier, les contextes sont bien différents. Alors que l’Amicale prenait une revanche éclatante en pulvérisant le Sparta et en reposant ses cadres, la Résidence devait batailler pendant deux prolongations pour écarter de sa route l’Arantia. Le tout avec un effectif extrêmement limité dans ses rotations et plus de toute première jeunesse.

Un programme dantesque

Qui s’est donc surtout concentré sur la récupération : «L’enchaînement des matches tous les trois jours, c’est vrai que c’est quelque chose qui peut être compliqué pour nous. Personnellement, sur les 135 minutes contre l’Arantia, j’ai dû en jouer 130, c’est vraiment beaucoup. Sur ce coup, on sent le manque de rotation», constate le capitaine walferdangeois, Xavier François. Qui sait que c’est potentiellement ce qui les attend contre un adversaire d’un tout autre calibre que l’Arantia. En effet, le programme est le même que pour le premier tour, à savoir un match le samedi, un le mercredi et l’éventuelle belle le samedi d’après. Bref, un programme dantesque.

Le tout, entre deux formations qui n’ont été séparées que de 4 pts au total de leurs deux confrontations. Pour rappel, la Résidence a remporté le premier match de 7 longueurs contre une équipe privée de Jarvis Williams, blessé à la main et qui n’avait pas encore Alex Laurent dans ses rangs et s’est inclinée au retour de 3 pts sur un missile longue distance de Williams dans les 30 dernières secondes du match. Vous avez dit serré?

«On a montré une bonne réaction contre le Sparta. On sait qu’on a le talent pour aller loin. Simplement, il faut avoir la volonté de le faire. Si on l’a, on a prouvé qu’en jouant notre jeu, on était redoutable», résume Noah Médéot. Qui rappelle : «Ils nous ont battus une fois, on veut leur prouver qu’on n’était pas dans un bon jour. Et que ça ne se reproduira plus.»

Dragan Stipanovic, le coach walferdangeois, ne nie pas que l’Amicale est favorite de cette confrontation. Notamment en raison de l’enchaînement des matches. Mais le technicien n’a pas l’intention d’offrir la victoire à Steinsel : «C’est une grosse équipe. Ils ont beaucoup de très bons joueurs. Ce sont les favoris du championnat, ils l’ont montré toute la saison. Mais nous aussi, on peut jouer avec eux. Si on est agressifs et qu’on joue bien en défense, on a des chances de passer», se convainc-t-il.

Xavier François veut aussi y croire. Même s’il sait que la tâche sera immense : «Ils sont solides, avec de la polyvalence partout, de bons joueurs à tous les postes, dont chacun est capable de mettre 20-30 pts, et un bon banc avec des joueurs qui pourraient être dans le cinq de base de pas mal d’autres équipes. Mais si on joue notre meilleur basket, on peut faire quelque chose. On doit mettre toute l’énergie qui nous reste!» Quant à la clef pour la Résidence : «Il faudra défendre fort. Limiter l’impact de Bobby (Melcher), qui dicte tout ce qui se passe sur le terrain et qui a tendance à élever son niveau de jeu au moment des play-offs. Ce sera physique. Il faudra de la qualité des deux côtés du parquet. Et minimiser nos erreurs. Contre eux, la moindre faute se paiera cash.»

Et Dragan Stipanovic de résumer : «C’est une équipe qui a tout : la taille, le shoot, la vitesse, le cerveau. C’est dur de jouer contre une équipe comme cela. Mais on est prêts à relever le challenge.»

Noah Médéot, quant à lui, se méfie : «Ils sont grands et physiques. Et avec Xavier sous les panneaux, ils disposent d’un vrai monstre aux rebonds. Il faudra la volonté, l’intensité. Suivre le plan. Et remporter la bataille des rebonds!»

On l’aura compris, l’explication s’annonce musclée entre deux voisins grands, costauds. Qui vont tout donner pour aller en finale.

Amicale – Résidence

Match 1 Samedi 19 h 30 Amicale – Résidence
Match 2 Mercredi 20 h Résidence – Amicale
Match 3 (si besoin) Samedi 13 à 19 h 30 Amicale- Résidence

Cette saison

Amicale – Résidence…77-84
Résidence – Amicale…81-84

Etzella – Basket Esch : attaque de feu contre défense de fer

La série entre Etzella et le Basket Esch s’annonce comme une savoureuse opposition de styles.

Qui de l’attaque de feu de Brandon Johnson et Etzella ou de la défense de fer de Clancy Rugg et Esch aura l’avantage? Début de réponse dimanche, au Deich.  (photo Luis Mangorrinha)

L’autre demi-finale mettra aux prises deux formations historiques du championnat. Deux adversaires hyper-expérimentés qui se connaissent par cœur. Et qui ont l’habitude de jouer régulièrement des matches avec de tels enjeux.

Et deux équipes diamétralement opposées en termes de jeu : «On ne pourrait pas être plus différents. On adore courir et shooter, ils adorent jouer dur», résume Gavin Love, le coach d’Etzella. Même constat pour son pendant eschois Franck Mériguet : «On parle beaucoup de Steinsel mais Etzella, c’est la deuxième meilleure attaque. Et la troisième meilleure défense.» Quant à Esch, elle est depuis plusieurs années, tout simplement ce qui se fait de mieux sur le plan défensif dans le championnat : «Ce n’est pas une surprise. On travaille énormément cet aspect du jeu.»

À Etzella, on met particulièrement l’accent sur le tir : «On tire beaucoup à l’entraînement», confie Fritz Gutenkauf, le capitaine nordiste. Et ça se voit sur le parquet, à l’image du dernier match, à Contern où «Sticky» Gutenkauf et ses coéquipiers avaient planté pas moins de 20 banderilles à trois points! Le tout à 54 % de réussite : «En voyant cela, on sait sur quoi on doit se concentrer», analyse l’entraîneur eschois.

Cette saison, les deux équipes se sont affrontées trois fois en comptant la Supercup, remportée par Esch. Mais les deux matches de championnat, conclus par la victoire de l’équipe qui recevait, ne peuvent pas vraiment être pris en compte : «Sur le premier match on jouait sans Jeffry (Monteiro) ni Jordan (Hicks) et au deuxième, ils n’avaient ni (Yann) Wolff ni (Gilles) Polfer», explique encore Franck Mériguet.

Et pour cette opposition de rêve et de styles, tout le monde sera à bord des deux côtés! «C’est la première fois depuis novembre qu’on pourra compter sur nos 12 joueurs», savoure Gavin Love. En effet, outre Gilles Polfer, qui avait pu jouer contre Contern, Sam Wolter a également repris le chemin de l’entraînement : «C’est incroyable ce que ça rend les séances d’entraînement plus plaisantes. Maintenant, il ne faut pas faire n’importe quoi. Ce n’est pas évident de faire entrer un joueur qui n’a pas joué depuis des mois dans une telle rencontre.»

Le Basket Esch misera donc logiquement sur sa défense de fer. Sa hargne. Et son jeu collectif : «Pour nous, tout passe toujours par la défense. On sait qu’ils sont très forts offensivement. Ça tire de partout avec un pourcentage élevé et ils jouent très vite. On doit les limiter dans ces domaines», résume Joe Biever, le capitaine eschois.

Aucune surprise de part et d’autre

Les deux équipes savent parfaitement dans quoi elles mettent les pieds : «Ils sont une bonne équipe, nous sommes une bonne équipe. On sait comment ils jouent, ils savent comment on joue. On connaît leurs forces et leurs faiblesses, même chose pour eux. On se connaît par cœur», rappelle Gavin Love. Qui ne manque pas de souligner que «ce sera très physique. Il faudra voir comme les arbitres vont siffler.»

Pas de surprise non plus pour Franck Mériguet : «On sait comment ils jouent. Comme nous, ils ont le même noyau dur depuis plusieurs années. Il n’y a pas trop de points d’interrogations comme ça pouvait être le cas contre Dudelange. Là, a priori, on connaît leurs points forts et leurs points faibles. Même s’ils n’ont pas véritablement de points faibles. Ils ont des joueurs qui sont tous capables de mettre 20 pts et de tirer de loin. À nous de trouver la bonne défense pour les limiter.»

Pour Fritz Gutenkauf, le fait d’avoir l’avantage du parquet avec une éventuelle belle à domicile, est une bonne chose : «On est très forts à la maison.» Et d’ajouter : «Si on trouve notre rythme en attaque, qu’on commence à mettre nos tirs à trois points, on sera durs à battre.» Et de conclure, à propos de l’adversaire : «Ils sont les champions en titre, ça donne une motivation supplémentaire. On veut prouver qu’on peut les battre!»

Qui de l’une des meilleures attaques ou de la meilleure défense de la ligue sortira vainqueur de cette opposition de rêve? Pour les principaux acteurs, le discours est le même : «C’est vraiment du 50-50.» Avec malgré tout, sur le papier, un petit avantage à Etzella, qui bénéficiera d’une éventuelle belle à domicile. Mais avant de penser au troisième match, il y a d’abord le premier. Qui pourrait être lourd de conséquences pour le perdant. Qui aura forcément le dos au mur trois jours plus tard…

Etzella - Basket Esch

Match 1 Dimanche, 17 h 15 : Etzella – Basket Esch
Match 2 Mercredi, 20 h 30 : Basket Esch – Etzella
Match 3 (si besoin) Dimanche 14, à 17 h 15 : Etzella – Basket Esch

Cette saison

Supercup : Etzella – Basket Esch…73-84

Championnat

Etzella – Basket Esch…90-87
Basket Esch – Etzella…86-78