Nouveau nom, des changements partout et une formule attrayante : la saison qui s’ouvre s’annonce particulièrement excitante.
UNE FORMULE SÉDUISANTE
Elle devait être inaugurée lors du précédent exercice, mais le Covid était passé par là, ruinant les espoirs de voir enfin le Luxembourg se mettre au niveau de ses collègues européens. Si on était allé au bout de la saison régulière, il n’avait pas été possible de faire se dérouler les play-offs comme prévu (1-8, 2-7, 3-6, 4-5 en best of 5). Pour terminer le championnat, on était passé par un play-in, match sans lendemain qui désignait les adversaires des deux premiers à l’issue de la saison régulière, directement qualifiés pour un Final Four au meilleur des trois manches. Cette saison, si tout se passe bien, on va donc retrouver la formule promise un an auparavant : 22 rencontres de saisons régulières à l’issue desquelles les huit premiers s’affronteront en play-offs au meilleur des 5 manches, jusqu’à la finale. Les quatre derniers disputent un nouveau championnat en matches aller-retour. Le premier se maintient. Les deux derniers descendent. Le dixième affronte le 3e de N2 au meilleur des 5 manches.
DUDELANGE FOURBIT SES ARMES…
La saison dernière avait vu le sacre d’un T71 qui tirait un trait sur un pan entier de son histoire. En effet, ce 13e titre était l’ultime du fantastique duo Tom Schumacher/Frank Muller, qui avait décidé depuis belle lurette de tirer sa révérence à l’issue de cette saison si particulière. Pour compenser, autant que faire se peut, les arrêts de Schumacher et Muller ainsi que celui, sur le banc, de Ken Diederich, le club de la Forge du Sud a fait appel à deux jeunes internationaux : le Bertrangeois Philippe Arendt et le Mosellan Joe Kalmes. Les deux hommes auront la lourde de tâche de succéder aux deux monstres trentenaires. Le nouveau coach, le Croate Denis Toroman, est un novice en club, mais a déjà montré ce qu’il savait faire au sein de la FLBB. Il est d’ailleurs toujours assistant-coach de Ken Diederich avec l’équipe nationale. Il sera à la tête d’une formation qui s’appuiera toujours sur Kevin Moura et Joe Hoeser notamment pour tenter d’aller répéter l’exploit de la saison précédente. Possible… mais loin d’être fait.
… MAIS LA CONCURRENCE AUSSI
Finaliste l’an passé, le Basket Esch est peut-être le grand favori de la saison. L’équipe a perdu son coach Sylvain Lautié et son Américain Miles Jackson-Cartwright mais les a remplacés par Franck Mériguet, coach de 2010 à 2017 et Jordan Hicks, autre ancien de la maison. Les frères Biever, Alex Rodenbourg et Clancy Rugg sont, quant à eux, toujours là. Etzella, pour la première fois depuis belle lurette, ne compte plus de Delgado dans son effectif sur le parquet (Jairo à la retraite, Ivan pro en Islande) mais peut toujours compter sur un Sticky Gutenkauf au sommet de son art, un Gilles Polfer qui a déjà démontré qu’il était d’une classe folle ou encore un Yann Wolff en gros progrès.
L’Arantia a pour elle d’avoir conservé la quasi-totalité de son effectif et notamment la même paire US. Les hommes de Christophe Ney seront à prendre en compte. Même chose pour Contern, où Mihailo Andjelkovic aura les clefs d’un camion dans lequel figure toujours Jerome Frink. Un Américain seulement à intégrer, ça peut faciliter les choses.
La Résidence, révélation de l’année dernière a perdu son capitaine Tom Konen et a changé d’Américains, il faudra voir si la mayonnaise prend pour une équipe qui peut toujours compter sur Dean Gindt et Xavier François et où Malcolm Kreps devrait prendre encore plus d’importance.
Quant au Sparta, même s’il a vécu un calvaire lors du précédent exercice avant de décider de se passer de joueur US à la reprise du championnat, il pourrait bien se mêler à la lutte pour les premiers rôles. Sur le papier en tout cas, le nouveau coach Chris Wulff, qui a pris au pied levé la succession de Pascal Meurs, parti en Espagne, dispose d’un matériel de première qualité avec une batterie d’internationaux (Yannick Verbeelen, Mathis Wolff, Mike Feipel), une pépite (Max Logelin) et deux pros qui connaissent le championnat (Lavone Holland et Henry Pwono). À n’en pas douter un choix très intelligent quand on sait à quel point Bertrange avait galéré à trouver les bons pros la saison dernière.
LE MAINTIEN, ÇA SE MÉRITE !
Neuf (ou dix) équipes vont se maintenir. Et bien malin celui qui trouve les deux (ou trois) qui descendront. Sur le papier, on peut imaginer que la frontière sera mince entre les derniers qualifiés et les premiers relégués. Des équipes comme les Musel Pikes (qui ont perdu Joe Kalmes), Heffingen (qui perd Chris Jones, Joël Thesen et Nelly Stephens mais accueille le géant Lou Demuth, qui souhaite se relancer), l’Amicale (qui voit Bobby Melcher et Tom Konen revenir) ou le Racing (qui récupère Max Hilger blessé toute la saison dernière mais perd Bobby Melcher, Chris Scholtes et Sam Ney) devraient lutter pour ces dernières places. Quant au Telstar, il n’aura aucune pression puisque tout le monde les voit descendre. Mais l’effectif est malgré tout intéressant avec notamment les retours de Prince Foster, Bryan Jefferson ainsi que de Gary Pleimling. La lutte sera chaude !
ILS VONT NOUS MANQUER
Les deux légendes dudelangeoises sont parties… mais en même temps qu’elles, c’est toute une génération qui a remisé ses sneakers au placard. La liste est trop longue mais on peut citer dans le désordre Jairo Delgado (Etzella), Raul Birenbaum (Contern), Ben Hurt (T71), Eric Kesseler (Basket Esch), Joel Thesen (Heffingen), Luc Kirpach et Pedro Nunes (Arantia), Pitt Koster (Sparta), Xavier Engel et Chris Scholtes (Racing). De quoi faire une sacrée équipe…
LA N2 DE RETOUR…
Privée de saison à la suite de l’arrêt des compétitions en octobre dernier, la Nationale 2 a été à l’arrêt pendant de très longs mois. Mais la situation sanitaire laisse espérer que la saison puisse se dérouler normalement. C’est-à-dire avec la formule prévue l’an dernier avec une division resserrée (8 équipes seulement), des formations qui vont s’affronter à quatre reprises en saison régulière et à l’issue de laquelle deux monteront automatiquement alors que la troisième disputera un barrage au meilleur des cinq manches avec avantage du parquet face au 10e de Nationale 1. Potentiellement, il pourrait donc bien y avoir trois montées à la fin de la saison. Vous avez dit intéressant?
… CES DAMES ÉGALEMENT
Pour certaines, la saison a d’ores et déjà démarré. Jeudi soir, Gréngewald a en effet disputé son premier match officiel de la saison à l’occasion des qualifications pour l’EuroCup, qu’elles retrouvent pour la seconde année consécutive, après la défaite face à Namur il y a quelques mois. Les joueuses de Hermann Paar se sont inclinées (85-67) sur le parquet des Italiennes de Sassari. Le match retour, mercredi à Niederanven, s’annonce compliqué. Sur le plan national, les coéquipières des soeurs Hetting essayeront de retrouver les sommets après avoir été sorties prématurément en play-in la saison passée. Mais les Musel Pikes, le champion sortant T71 ou encore l’Amicale de la néo-internationale Esmeralda Skrijelj, notamment, ne l’entendent pas de cette oreille.
DE PLUS EN PLUS DE PROS… ET C’EST TANT MIEUX !
Si la saison reprend au Luxembourg, c’est également le cas un peu partout en Europe. Et il y a de plus en plus de Luxembourgeois qui sont concernés. Thomas Grün fait désormais partie des meubles aux Gladiators de Trèves, dont il est maintenant le capitaine. Alex Laurent continue son tour d’Europe et défend cette saison les couleurs de Courtrai en D2 belge. Ben Kovac, auteur d’une première saison très prometteuse, a décidé de rester cette année encore chez les Den Helder Suns, aux Pays-Bas, tout comme Oli Vujakovic chez les Swarco Raiders. Jonathan Diederich est désormais pro, toujours chez Ehingen Urspring (Pro A allemande). La grande nouveauté est pour Ivan Delgado, qui quitte Etzella pour vivre une aventure passionnante en Islande, au sein de l’UMF Sindri Hofn. Chez les dames, Lisa Jablonowski est toujours en Italie, dans l’équipe de Costa Masnaga, Magaly Meynadier est de retour à Sarrelouis, où elle est capitaine des Royals alors qu’Anne Simon va entamer sa troisième saison en NCAA, au sein des UMaine Black Bears, qu’elle espère mener vers les sommets.
APPELEZ-LA LBBL
Désormais, le championnat s’appelle Luxembourg Basket Ball League by Total Energies. Désormais, on ne dira plus Total League mais LBBL. Encore un changement !
Romain Haas