[Basket] Même pas peur !

QUALIFICATIONS EUROBASKET-2023 WOMEN Les Luxembourgeoises, privées de plusieurs éléments et avec une préparation tronquée, accueillent ce jeudi soir la redoutable Slovaquie. Vous avez dit mission impossible…

«Cela fait partie des apprentissages. Même si ce sera compliqué, ça pourrait servir aux joueuses à l’avenir.» Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mariusz Dziurdzia ne se berce pas d’illusions à l’occasion de ce troisième match des qualifications de l’Eurobasket-2023. Avant de se déplacer, dimanche, en Suisse face à l’adversaire le plus abordable du groupe H, les Luxembourgeoises accueillent en effet la Slovaquie, 23^enation mondiale, qui ne s’étaient inclinée que de trois points à la maison face à l’ogre du groupe, l’Italie, classée 16^e au ranking.

Sur le papier, donc, la tâche s’annonçait déjà compliquée. Voire impossible. Mais l’équation est encore plus ardue, puisque la sélection ne se présente pas dans les meilleures dispositions : «Nous allons jouer sans deux des meilleures joueuses de la première fenêtre. Maggy (NDLR : Magaly Meynadier) est blessée et en a encore pour plusieurs mois. Quant à Nadia (Mossong), elle a décidé de profiter de cette pause pour se reposer un peu. Elle a beaucoup à faire entre son boulot, le championnat et la Coupe d’Europe», explique le technicien polonais.

La Coupe d’Europe, autre «souci» à régler pour l’entraîneur national : «C’était l’une des préparations les plus courtes de notre histoire. En théorie, on avait deux semaines, mais c’était compter sans les filles qui jouaient en Coupe d’Europe la semaine dernière. Elles nous ont rejoints finalement samedi et dimanche. Donc, on a eu trois jours pour essayer de travailler toutes ensemble.»

Préparation minimale

En effet, pas moins de cinq filles évoluent au T71 ou à Gréngewald et ont donc effectué une préparation minimale, comme le confirme la capitaine dudelangeoise Catherine Mreches : «On n’a jamais eu une préparation aussi courte. Nous devons essayer de nous mettre au niveau en quelques jours, mais il n’est pas évident de trouver une harmonie en si peu de temps.»

On n’oubliera pas, même si c’est une évidence, que manquent également à l’appel toutes les filles qui jouent aux États-Unis : «Mais c’était déjà le cas lors de la première fenêtre, donc ça ne change pas grand-chose à ce niveau», indique encore Mariusz Dziurdzia.

Que peut donc espérer la 67^e nation mondiale contre une telle équipe? «Les filles doivent entrer dans la rencontre sans avoir peur ni trop de respect. En face, elles vont trouver des joueuses qui évoluent dans les plus grands championnats européens, en France, en Espagne, en Israël… Des filles qui vont très vite en jeu de transition, qui sont grandes sous le panier, qui savent tirer à trois points et qui ont de l’expérience. Notre but est de leur rendre la vie la plus difficile possible.»

«On n’a pas de pression. On a une équipe jeune, qui va certainement commettre des erreurs, mais ça pourra nous servir pour l’avenir. Nous devons montrer que nous n’avons pas peur. Et que même si nous sommes une petite nation, nous pouvons progressivement nous fixer de petits objectifs. De toute façon, il faudra tout donner et se battre.» C’est justement ce qu’attend le sélectionneur : «Je veux que les filles combattent. Qu’elles se jettent sur chaque ballon. Qu’elles mettent du cœur et de l’envie pendant 40 minutes. Et surtout, qu’elles défendent. Sinon…»

Ce soir 19 h : Luxembourg – Slovaquie