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[Basket] Les compteurs remis à zéro


Bobby Melcher et l’Amicale débutent leur quête du titre face au Sparta de Max Logelin, puni en finale de la Coupe la semaine dernière.

PLAY-OFFS Après 22 journées de saison régulière et la coupe, place à la dernière ligne droite. Elles sont huit à pouvoir encore croire à la victoire. Revue d’effectifs.

David contre Goliath?

Amicale (1er) – Sparta (8e)

Tout le monde se souvient de ce qui s’était passé il y a deux ans. Arrivé premier à l’issue de la saison régulière, le Sparta avait été sorti d’entrée par le huitième, le T71. Cette saison, la donne est inversée pour Bertrange, 8e, qui doit donc affronter l’ogre Amicale, pratiquement invincible cette saison et qui a remporté les deux matches de saison régulière (109-86 et 76-93).

Le tout, une semaine seulement après la lourde déconvenue subie en finale de la Coupe contre la Résidence. Au-delà du résultat et comme il le martèle à chaque fois qu’on l’interroge, Karl Abou Khalil pense avant tout à l’attitude de ses joueurs : «On a perdu une bataille, mais on n’a pas perdu la guerre. Face à Steinsel, la pression est sur eux. On doit jouer, prendre du plaisir, continuer d’apprendre en vue de revenir plus forts l’an prochain.»

Son homologue steinselois dit se méfier de l’adversaire : «Il n’y a pas de match facile en play-offs. On ne tient rien pour acquis. On jouera le Sparta comme si on était en finale. La saison a été planifiée pour qu’on soit au top quand arriveront les play-offs et c’est le cas.»

Etzella, avec les faveurs du pronostic

Etzella (2e) – Contern (7e)

Auteur d’une très belle saison, Etzella a assuré depuis longtemps la deuxième place. Mais Sticky Gutenkauf, élu à nouveau MVP des Luxembourgeois, et ses coéquipiers ont dû attendre la toute dernière journée pour connaître leur adversaire. Ce sera Contern. Dont le coach Gabor Boros ne se montre pas d’un grand optimisme : «Clairement, j’aurais préféré ne pas jouer Etzella. On a perdu deux fois contre eux, dont une fois très largement. Ils ont le MVP de la ligue avec Sticky (Gutenkauf). Leur cinq de base est très costaud, c’est certainement l’équipe la plus rapide de la ligue. En clair, choisissez votre poison!» Effectivement, Contern a été broyé en début de saison (113-63) et s’est largement incliné il y a trois semaines (78-95). 

En face, le coach de l’année ne veut surtout pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Surtout avec cette formule : «En best of 5, je pense qu’aucune des équipes classées 1 à 4 ne perdrait contre celles classées 5 à 8. Aucune. Mais en best of 3, tout est possible. Tu rates un match, tu te retrouves le dos au mur et ta saison peut être terminée… Sur cinq rencontres, le meilleur l’emporte. Pas forcément sur trois», regrette Gavin Love. Et de lancer une petite pique à son futur adversaire : «Je les attendais plus haut au classement. C’est normal quand on joue avec trois Américains», glisse-t-il malicieusement. Avant d’ajouter, à propos de cette série : «Contern est une équipe imprévisible. Ce n’est pas structuré comme le T71 ou Esch. Ils sont capables de tout. On sait à quoi s’attendre. À nous d’être prêts.»

Équation à plusieurs inconnues

Basket Esch (3e) – T71 (6e)

Depuis des années, les chemins du T71 et du Basket Esch se croisent en play-offs. Et jusqu’à l’an passé, c’était à chaque fois Dudelange qui sortait vainqueur de ce derby du sud. Cette saison, le champion eschois a fini la saison régulière en troisième position et retrouve donc son vieux rival dudelangeois : «On aurait pu jouer l’Arantia, on a perdu deux fois contre eux. Contern, ils sont difficiles à jouer avec les trois Ricains. Franchement, il n’y pas d’équipe plus facile qu’une autre. C’est juste bien d’avoir l’avantage du parquet même si ça ne veut pas forcément dire grand-chose», indique Franck Mériguet.

Et le coach lallangeois de préciser : «Dudelange et Esch, c’est toujours particulier. Des gros matches. Une haute intensité.» Avec une part d’inconnue : «Au premier match, ils avaient d’autres Américains, au deuxième, ils jouaient sans pros. Il y a plein de paramètres inconnus.» En clair, les deux victoires eschoises cette saison (55-62 et 77-59) ne signifient pas grand-chose.

En face, Dudelange vit une saison contrastée. Avec des hauts et des bas. Et malheureusement, un coup du sort, fin janvier. En effet, pendant la pause pour la Coupe, le T71 a perdu coup sur coup ses deux Américains. Josh Mc Folley pour quelque temps et, surtout, Londell King, dont la saison s’est achevée sur une horrible blessure à l’entraînement (ménisque et les ligaments croisés).

Une nouvelle fois, le T71 a dû tout reconstruire : «Avec Londell, on jouait clairement le titre. Les blessures de Londell et de Josh nous ont malheureusement fait faire un énorme pas en arrière», constate, un brin dépité, Yves Defraigne, le coach dudelangeois.

C’est au nouveau venu Amen Cheeseman que revient la difficile tâche de tenter de remplacer numériquement celui qui était tout simplement l’un des meilleurs joueurs de la ligue (28 pts à 61 % et 15 rebonds de moyenne). Le tout avec une autre inconnue : qui parviendra à retrouver le plus vite possible son rythme de croisière, après deux semaines de pause?

Bien malin celui peut donner le nom de l’équipe qui sortira vainqueure entre Esch avec son effectif très stable, sa défense de fer et son avantage du parquet. Et Dudelange, avec ses joueurs de grande taille et son technicien capable de tirer la quintessence de son personnel. Mais dont l’équipe doit retrouver des automatismes. Alors Esch en deux, Dudelange en deux ou une belle indécise? Faites vos jeux!

La Résidence ne veut pas s’arrêter là

Résidence (4e) – Arantia (5e)

Il y a une semaine, Walferdange remportait, de manière impressionnante, la deuxième coupe de son histoire, 31 ans après la première (89-58). Et c’est donc avec un peu moins de pression mais pas moins motivés que les joueurs de Dragan Stipanovic vont aborder la suite des opérations : «Les gars ont envie d’aller au bout.»

Face à eux, ils vont retrouver une équipe de l’Arantia qui, comme l’an passé, a terminé cinquième : «Ça reste le meilleur classement de l’histoire du club», résume Chris Wulff. Qui s’attend à une série compliquée : «On a vu ce qu’ils ont fait en finale de Coupe. On doit essayer de jouer avec nos cartes. Imposer notre style. Rester dans la rencontre aussi longtemps que possible pour avoir nos chances.»

Walferdange, qui mène 2-1 contre Larochette cette saison, avec à chaque fois des victoires à l’extérieur, se méfie :   «Larochette est une bonne équipe. Ils jouent du bon basket, ils ont de l’expérience. On doit être agressifs, bien défendre, couper les passes, faire preuve de patience et partager le ballon comme on l’a fait en deuxième mi-temps contre le Sparta.»

Alors, la Résidence avec son génial attaquant Leon Ayers et sa ribambelle de joueurs très costauds et physiques mais une rotation très courte? Ou Larochette, qui misera sur sa vitesse et son collectif? Début de réponse samedi soir!

Le programme

Matches 1

Samedi : 20 h Résidence – Arantia, 20 h 30 Amicale – Sparta, Basket Esch – T71. Dimanche : 17 h 15 Etzella – Contern

Matches 2

Mercredi : 20 h Sparta – Amicale, Contern – Etzella, 20 h 15 Arantia – Résidence, 20 h 30 T71 – Basket Esch

Matches 3 (si besoin)

Samedi : 19 h Etzella – Contern, 20 h Résidence – Arantia, Basket Esch – T71, 20 h 30 Amicale – Sparta