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[Basket] Les basketteurs jouent les prolongations


À l’image du Walferdangeois Raul Birenbaum ou du Conternois Charel Moes, les basketteurs luxembourgeois ont un dernier rendez-vous avant de goûter à un tout petit peu de repos ô combien mérité. (Photos : luis mangorrinha)

14e JOURNÉE EN LBBL Comme chaque année, les basketteurs sont les derniers à jouer en championnat. Et globalement, ça ne leur pose pas de problème.

Les volleyeurs ont disputé leur dernier match de championnat de l’année le week-end passé. Pour les handballeurs, c’était celui d’avant, en même temps que les footballeurs. Mais pour les basketteurs, l’année 2023 va durer jusqu’à ce soir… du 20 décembre : «On est habitués à jouer toujours entre le 18 et le 23 décembre, pour moi ce n’est pas un problème», explique Patrick Arbaut, le capitaine de la lanterne rouge Gréngewald, qui dispute un match crucial à domicile face à Mamer, autre équipe en difficulté, qui vient de changer de coach.

Si on fait un peu le tour des joueurs, la tendance est plutôt à accepter cette situation sans la dénoncer outre mesure : «Personnellement, j’aurais préféré ne pas jouer ce mercredi, mais plutôt en février quand on a trois semaines de pause. Mais bon, c’est comme cela, on ne peut rien y changer», explique Victor Stein, le capitaine du Sparta.

Bertrange qui tentera de terminer l’année sur une bonne note. Mais ce sera compliqué face à une équipe ettelbruckoise qui est actuellement dauphine de l’Amicale avec un bilan de 9-4. Son coéquipier Max Logelin, qui doit revenir spécialement de Sarrebruck où il fait ses études, est dans le même état d’esprit : «Même si le trajet est long, ça ne me pose pas de problème de jouer le 20 décembre. On ne peut rien y faire. Et la plupart des coéquipiers sont surtout contents d’avoir droit à une petite pause après. Maintenant, on sait qu’on affronte une équipe très forte, mais on reste sur quatre victoires lors des cinq derniers matches. On fera tout pour terminer l’année avec une victoire.»

Déjà contents d’éviter de jouer le 23

Les frères Gutenkauf, qui affronteront justement le Sparta, se réjouissent de leur côté de ne pas avoir à pousser jusqu’au samedi 23 : «C’est plus de temps pour se reposer et pour rester en famille», indiquent de concert Sticky et Fritz. Et pour le capitaine ettelbruckois, ce dernier match est tout sauf un cadeau : «On doit absolument le gagner pour rester près de Steinsel. Ce ne sera pas facile car le Sparta est une bonne équipe. Le mercredi soir à l’extérieur, c’est toujours compliqué.» Le tout avec une équipe qui sort d’une victoire face à Contern malgré le covid qui a touché une bonne partie des joueurs. Leur coéquipier Yann Wolff se réjouit également d’éviter le 23 : «Ça permet de prévoir un day trip. Et d’avoir deux semaines de congés au lieu d’une seule.»

Le capitaine conternois, justement, Christophe Mertzig, évoque une autre problématique concernant le fait de jouer si tard : le retour à la maison des pros. «C’est bien de jouer le 20 et pas le 23. Ça laisse plus de temps aux Américains pour rentrer en famille.» Les pros seront mis largement à contribution puisque c’est tout simplement sur le parquet de l’Amicale, leader quasi invincible, que Contern se rend. Une mission compliquée. Mais pas irréaliste pour Christophe Mertzig même si ce dernier, touché au pied et au genou, manquera à l’appel : «Pour moi, c’est la meilleure équipe du pays. Mais on n’a aucune raison de se cacher. On a montré de belles performances dernièrement, même dans les défaites. On n’a rien à perdre», confie-t-il.

Côté Amicale, Lou Demuth ne se formalise pas : «On joue quand on doit jouer. Si on avait dû jouer le 23, on n’aurait pas été contents, mais on l’aurait fait.»

Cette problématique du retour à la maison des pros est partagée par plusieurs autres joueurs. C’est le cas de Yann Wolff, mais également du capitaine de Kordall, Max Schmit, ou de celui de la Résidence, Xavier François, qui vont se retrouver face à face ce soir : «Sur un plan personnel, ça ne me dérange pas de jouer le 20 décembre, mais c’est surtout difficile pour les Américains qui ne peuvent passer que quelques jours en famille puisqu’on rejoue dès le 6», explique Max Schmit. Et son confrère walferdangeois d’ajouter : «C’est bien de s’arrêter le 20, ça prolonge les vacances et ça permet aux pros d’être à la maison pour les fêtes. En soi, jouer la dernière semaine de décembre, je ne sais pas si c’est vraiment nécessaire. On pourrait prolonger la saison d’une semaine vu qu’elle n’est déjà pas très longue.» Même sentiment pour son coéquipier Raul Birenbaum : «Ça permet à tout le monde d’être en pause. Je pars en vacances le 23 donc ça m’arrange de ne pas jouer à cette date!».

Le retour des pros pour les fêtes, une vraie question

Pour Gilles Kerschen, des Musel Pikes, avoir son week-end du 23 est déjà une bonne chose. Pour les Américains, mais aussi pour les Luxembourgeois : «Beaucoup veulent partir en vacances. Bien sûr, si on avait dû jouer le 23, on l’aurait fait, mais c’est mieux comme cela. On est contents d’avoir droit à une petite pause.»

Avant ce break, les Mosellans, avant-derniers du championnat, ont un match capital à domicile, face au T71 : «C’est un match super important pour ne pas perdre encore plus de points sur les autres. Les trois matches qu’on perd de peu nous font super mal. C’est dur pour le moral, mais on fait tout pour rester concentrés. À Dudelange, on n’a perdu que de deux points. On est plus forts chez nous donc on a quelque chose à montrer à la maison. Je suis très confiant sur le fait de terminer l’année 2023 avec une belle victoire avant de reprendre à Mamer pour une rencontre qui sera également très importante.»

Face à eux, les Dudelangeois font aussi contre mauvaise fortune bon cœur : «Dans l’équipe, certains se demandaient pourquoi ils avaient mis ce match juste avant la pause alors que la saison régulière se termine en mars. Mais bon, une fois qu’on a accepté de jouer le 20, on se concentre juste sur cette dernière rencontre. On sait qu’ils ne laissent personne sortir de leur salle avec une victoire facile», indique Dino Ceman.

Parmi les absents de marque côté eschois, Thomas Grün, qui se fait opérer aujourd’hui même du coude.

Pour Esch, la date n’est clairement pas leur principal problème : «On en a d’autres», résume Joé Biever, le capitaine lallangeois. Effectivement, les hommes de Franck Mériguet sont décimés avant de se rendre à Larochette, ce soir. Non seulement Jordan Hicks devrait manquer à l’appel, non seulement Alex Rodenbourg, qui doit encore voir le médecin, devrait être absent au moins quatre semaines, mais en plus, Thomas Grün sera également sur le flanc pendant de longues semaines. En effet, alors que ses coéquipiers seront sur le parquet, l’ancien pro de Trèves sera lui dans une chambre d’hôpital, puisqu’il se fait opérer aujourd’hui même d’un coude qui le gêne depuis un certain temps.

Face à eux, l’équipe la plus en forme du championnat, qui reste sur quatre victoires de rang en LBBL. Et DJ Wilson, son capitaine, est le seul qui aurait presque préféré jouer le samedi 23. Pour une raison simple : «J’aurais préféré jouer le 23. Des matches en semaine, ce n’est jamais évident dans une ligue où beaucoup de joueurs travaillent la journée.»

Qu’ils soient contents ou pas, tous seront sur le pont ce soir. Pour donner un dernier coup de collier. Avant de courtes vacances. Bien méritées.

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