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[Basket] Le Sparta peut regarder vers le haut


Max Logelin et le Sparta peuvent désormais se concentrer sur les équipes mieux classées qu’eux.

APRÈS LA 17e JOURNÉE EN ENOVOS LEAGUE Avec son succès étriqué à Mamer, Bertrange a virtuellement validé son billet pour les play-offs.

Même si les deux équipes se refusaient à donner trop d’importance à ce match, préférant évoquer «six finales» restant à disputer, Mamer comme le Sparta connaissaient l’importance d’un succès.

Pour le Mambra, un succès et on passait de trois à deux points d’écart sur la huitième place qualificative pour les play-offs. Le tout avec un calendrier plutôt très favorable.

Pour Bertrange, qui occupe justement cette fameuse huitième place, le but était d’écarter pratiquement définitivement l’un des deux seuls adversaires – avec Heffingen – qui pouvait encore empêcher Victor Stein et ses coéquipiers d’assurer leur billet pour le top 8.

Après deux semaines de break, pour cause de Coupe, on se demandait dans quel état on allait retrouver les deux formations. D’un côté, Mamer restait sur une impressionnante démonstration de force en terre lallangeoise, où Domenick Sleva et compagnie avaient pulvérisé les Eschois dans la raquette (28 rebonds offensifs). En face, le Sparta pointait avec deux défaites de deux points de suite (et une victoire de deux points juste avant les fêtes contre les Pikes).

Les deux équipes abordaient 2025 avec un nouvel état d’esprit. Et un nouvel Américain. Et si Mamer avait fait le choix de prendre un colosse très fort à l’intérieur, Dom Sleva, donc, c’est un choix radicalement différent qui avait été fait par Bertrange. Exit le décevant Lenell Henry et bienvenue à Jaylen Sebree.

Dimanche, en terre maméroise, on devait donc assister à une vraie opposition de styles. Mamer partait logiquement avec les faveurs du pronostic quant à la présence intérieure et l’efficacité dans la peinture. Mais cela n’inquiétait pas outre mesure Victor Stein : «On sait qu’on a d’autres atouts. Donner la balle à l’intérieur à un big man et attendre ce qu’il va faire, ça ne nous correspond pas vraiment», confiait en substance celui qui était obligé de faire office de «grand».

Au Sparta, il n’y a que des petits qui courent vite. Et pour le coach Karl Abou Khalil, rien ne compte plus que l’attitude : «On a perdu nos deux derniers matches face au T71 et Etzella. Mais je retiens surtout qu’on a fait une très bonne deuxième mi-temps contre le T71 et qu’on a enchaîné contre Etzella. Parfois, une défaite sur le terrain est une victoire. Et c’était le cas.»

Dimanche, on a eu droit à une superbe empoignade entre deux équipes bien décidées à ne rien lâcher du début à la fin. Deux formations qui se sont appuyées sur leurs forces. Et le Sparta a démontré que la taille ne faisait pas tout. Certes, ils ont perdu la bataille du rebond (42-34) mais ont limité leur adversaire à seulement 13 rebonds offensifs, eux qui en comptaient déjà 16 à la pause contre Esch.

Et si on regarde le nombre de points dans la raquette, on se rend compte que c’est même Bertrange qui en a scoré le plus, avec 54 contre 52 à Mamer. Il faut dire que les gâchettes du Sparta étaient de sortie, à l’image de Jaylen Sebree qui a définitivement pris ses marques (37 pts à 13/22), d’un Tyler Millin qui a fait le job (26 pts, 12 rebonds) ou d’un Max Logelin qui a pris ses responsabilités (24 pts à 10/17).

En face, la marque est également bien répartie, avec cinq joueurs à 10 pts et plus. Mais Dom Sleva, sorti en fin de match pour cinq fautes, a été bien contenu (23 pts à 8/23 et 14 rebonds). Et le Sparta a trouvé la parade après la pause.

Comme c’est souvent le cas depuis le début de la saison, c’est au retour des vestiaires que Lazar Lukic et ses coéquipiers ont perdu le match (21-32 et -12 avant les dix dernières minutes). Certes, ils ont réussi à revenir tout près. Avec deux points de retard alors qu’il restait trente secondes à jouer. Mais Jay Sebree n’a pas tremblé sur la ligne des lancers et a permis au Sparta de décrocher sa huitième victoire en 17 rencontres.

Objectif : éviter Etzella

Grâce à ce succès, il n’y a plus, mathématiquement, que Heffingen qui peut encore empêcher Bertrange de valider son billet pour les play-offs. On peut d’ores et déjà affirmer que les promus, forcément traumatisés par les évènements extrasportifs récents, ne seront pas capables d’enchaîner cinq victoires de rang tout en comptant sur cinq défaites d’affilée du Sparta.

Bref, on connait le top 8. Et le coach bertrangeois avait annoncé avant même ce match qu’il n’allait pas regarder derrière lui mais bien devant. Et effectivement, quand on regarde le classement, le Sparta est certes huitième mais il ne compte que deux points d’écart sur… la quatrième place.

Et on imagine qu’entre la perspective d’affronter Etzella au premier tour des play-offs et celle de rencontrer n’importe quel autre adversaire, le choix est vite fait. Le Sparta a désormais cinq matches, dont une kyrielle contre des adversaires directs, pour grimper au classement.