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[Basket] La Slovaquie n’a pas oublié «Pedro» Rajniak, ancien de Walferdange


Le N.13 de Pedro Rajniak a été retiré vendredi à Bratislava, en la présence du président de la fédération de basket slovaque (2e à g., Stano Kropilak) (Photo : DR)

Au Luxembourg, les fans de basket se souviennent de « Pedro » Rajniak comme de l’ailier génial de Walferdange. Mais le joueur, tragiquement disparu en février 2000, avait eu une autre vie avant le Grand-Duché. L’Inter Bratislava, club avec lequel il avait remporté cinq fois le championnat de Tchécoslovaquie, vient de retirer son maillot. Les deux fils du joueur, Martin et Peter, raconte une cérémonie vibrante…

Un hommage digne de la NBA, rien que ça. «Au Luxembourg, on connaît le nom de mon père, mais on ne sait pas qu’il a joué à un tel niveau. C’est une vraie star en Slovaquie et je suis très, très fier!» Le moins que l’on puisse dire, c’est que Peter Rajniak a apprécié l’hommage rendu à son père, vendredi à Bratislava.
En effet, toute la famille Rajniak (Katarina la mère, Peter et Martin, ses fils et les enfants de Peter), avait été invitée à participer à une cérémonie particulière, donnée en l’honneur de celui qu’on appelait «Pedro» Rajniak, en lever de rideau du choc du championnat entre l’Inter Bratislava et Zilina (victoire de l’Inter 104-71, plus que jamais en tête du championnat) : «C’est la joueuse de tennis Dominika Cibulkova qui a créé une fondation pour permettre de rendre hommage aux anciennes gloires du sport slovaque», explique Katarina Rajniakova, la veuve de Pedro.
Et quel meilleur moyen de rendre hommage à un joueur de basket que de retirer son maillot… «C’était super. On connaissait ça avec Michael Jordan. Là, c’était pour mon père, en plus en présence de mes enfants, vraiment c’était une soirée incroyable», commente encore Peter Rajniak.
Le n° 13 est le deuxième maillot à se retrouver au wall of fame de l’Inter Bratislava. Le seul autre est le n° 15 de la grande star du basket slovaque, Stanislav Kropilak, désormais président de la fédération slovaque et qui était présent vendredi.
Même s’il n’a plus aucun contact avec le monde du basket, lui qui est désormais dans les affaires avec un magasin de vêtements et de chaussures, Martin Rajniak était également très honoré de faire partie de cette soirée : «Honnêtement, je ne m’attendais pas à ça. Depuis que j’ai quitté le Luxembourg, il y a cinq ans, je ne m’intéresse plus du tout au basket. Je ne dis jamais que j’ai passé 30 ans de ma vie sur les parquets. Mais là, je suis très fier. Il y avait de très nombreux anciens coéquipiers qui étaient présents et dont je me souvenais. C’était un super geste», confie l’ancien capitaine de l’équipe nationale luxembourgeoise.

Parrain de Ben «Pedro» Kovac
Avant de débarquer au Luxembourg du côté de la Résidence qui évoluait alors en Nationale 2 (!), Pedro Rajniak avait marqué l’histoire de son sport dans son pays. Jugez plutôt : cinq titres de champion de Tchécoslovaquie, une participation aux Jeux de Moscou en 1980 et un titre de vice-champion d’Europe en 1985 à Stuttgart (défaite de la Tchécoslovaquie contre l’URSS 89-120). Alors qu’il aurait certainement pu aller ailleurs, Pedro Rajniak a tenu sa parole et s’est engagé à Walferdange… il ne quittera plus jamais le Luxembourg.
Après sa carrière de joueur, il passera sur le banc du Sparta et du Racing, avant de disparaître tragiquement un triste jour de février 2000.
Ben Kovac, qui fait les beaux jours du Basket Esch, est très proche de la famille Rajniak : «Pedro était mon parrain.» Un parrain posthume puisque la petite pépite du basket grand-ducal a vu le jour trois semaines après la tragique disparition de Pedro Rajniak : «Dana (Kovacova) était ma meilleure amie et on a trouvé naturel que Pedro soit son parrain», indique encore Katarina Rajniakova.
Et d’ailleurs, celui que tout le monde connaît sous le nom de Ben Kovac a un autre prénom : «Je m’appelle Ben Pedro Kovac», précise fièrement celui qui a, comme les Rajniak, connu un terrible drame, puisque sa mère est tragiquement décédée en 2012. «Pendant cette période très difficile, Martin et Peter m’ont beaucoup soutenu!»

Romain Haas

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