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[Basket] Il n’y a plus de petites équipes


À l'image de Philippe Gutenkauf et Etzella, les ténors supposés souffrent en ce début de saison. (Photo : jj patricola)

Les cadors annoncés éprouvent les pires difficultés face à des formations supposées plus faibles.

Après deux journées de championnat, le moins que l’on puisse dire, c’est que le suspense est total. D’un côté, des seconds couteaux annoncés comme le Sparta ou les Musel Pikes qui font le plein; de l’autre, des cadors qui attendent toujours un premier succès (Etzella, T71).

Pour Dudelange, la situation commence à être critique. Le finaliste sortant, déjà privé de sa gâchette Tom Schumacher pendant encore de longues semaines à la suite d’une blessure sérieuse à la jambe, va en effet devoir se priver pendant plusieurs semaines des services du meilleur joueur luxembourgeois de la dernière saison, à savoir Frank Muller. L’intérieur du T71 s’est en effet gravement blessé à Heffingen : «J’ai sauté pour prendre un rebond. Un adversaire est tombé pour jouer la faute offensive et j’ai été pris dans ses jambes. J’ai tout de suite senti que le genou avait vrillé. Je savais que c’était grave : non seulement j’avais très mal, mais en plus j’ai eu une impression d’instabilité que je n’ai jamais connue auparavant», explique le joueur de 31 ans.

Casse-tête à Dudelange

Après examens médicaux lundi, le verdict est tombé : rupture partielle du ligament interne du genou droit, ce qui signifie une absence comprise entre quatre et six semaines, à confirmer via une IRM, dès aujourd’hui pour bien vérifier que la rupture n’est que partielle. Et qu’il ne s’agit pas de la fameuse rupture des ligaments croisés, synonyme de probable fin de saison.

Un véritable casse-tête de plus à régler pour Ken Diederich, qui vient de s’installer sur le banc dudelangeois. En effet, il doit désormais composer sans ses deux meilleurs joueurs : «C’était déjà compliqué sans Tom. Mais sans Tom et sans Frank, c’est forcément encore plus compliqué.» Pour pallier l’absence prolongée de Schumi, il a fait appel à Eric Jeitz, qu’il a convaincu de sortir de sa récente retraite mais ça risque de ne pas suffire.

Autre souci à régler pour Dudelange, le rendement des Américains. Avec respectivement 12 pts, 5 passes et 20 pts, 4 rebonds et 5 passes pour LaVonte Dority et 22 pts, 8 rebonds et 20 pts, 7 rebonds pour Nicholas McGlynn, la copie est loin d’être suffisante pour un prétendant annoncé au titre. Mais Ken Diederich ne leur en tient pas plus rigueur que cela. Et pour cause : «Ce sont deux Américains qui ont été choisis pour jouer avec Schumi et Frank. Tom n’était jamais blessé. Et maintenant, on se retrouve sans Tom, sans Frank, avec deux nouveaux Américains et Kevin (Moura). J’ai demandé à Eric de nous rejoindre, mais c’est compliqué», confie le technicien.

Une équipe comme une autre

Privé de ses piliers, le T71 est une équipe comme une autre : «On est du niveau de Heffingen ou de l’Arantia. On a vu que Larochette avait fait un très beau match contre Esch et qu’il était proche de l’emporter. En ce qui nous concerne, on a mérité notre défaite contre Heffingen.»

D’une manière générale, c’est toute la hiérarchie du basket grand-ducal qui est bouleversée, à l’image de la défaite – la seconde en deux matches – d’Etzella ou encore la victoire étriquée du Basket Esch contre l’Arantia. Pour Joé Biever, capitaine eschois, c’est tout sauf une surprise : «À mon avis, il n’y a plus d’équipes faibles cette année. Aucune où tu peux y aller en te disant que si tu joues à 50 %, tu vas gagner.» Et d’ajouter : «Deux fois, on a eu de la chance de ne pas perdre.»

Si on regarde le classement, on retrouve le Sparta et les Musel Pikes au sommet. Bertrange, avec un duo Philippe Arendt/Pitt Koster qui fonctionne à merveille et les Mosellans, qui s’appuient sur leurs valeurs sûres (Welter, Kox) et qui peut aussi compter sur l’invité de dernière minute, Luka Buntic, dont la présence en tant que joueur JICL fait beaucoup parler.

Si le championnat s’arrêtait aujourd’hui, on retrouvait Contern, Etzella et le T71 à la lutte pour le maintien alors que l’Amicale, les Pikes ou l’Arantia joueraient le titre. Simple photographie de l’instant ou vérité appelée à se confirmer au fil des journées ? Réponses dans les semaines qui suivent.

Romain Haas

 

 

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