[Basket] Etzella – Esch, l’explication finale !

DEMI-FINALE (MATCH 3) Après deux manches hyper-serrées, le Basket Esch et Etzella se retrouvent ce dimanche au Deich pour une belle forcément très attendue.

Au moment de la découverte des forces en présence sur les deux demi-finales, il semblait clair qu’une affiche était très, très équilibrée. En effet, entre le Basket Esch et Etzella, on avait deux des meilleures formations du pays. Deux équipes qui se connaissent par cœur. Aux effectifs bien établis depuis de longues années. Sur le papier, tout pour en faire une affiche de rêve. Et force est de constater que les explications entre ces deux mastodontes du basket luxembourgeois ont, jusqu’à présent, tenu toutes leurs promesses.

Dimanche, au Deich, le Basket Esch a fait la course en tête pratiquement de bout en bout. Mais grâce à quelques missiles longue distance et à un Jimmie Taylor très percutant, les Nordistes étaient revenus et même passés devant dans la dernière minute avant que Jordan Hicks, sur une jambe, victime d’une contracture au mollet à l’échauffement, ne donne finalement la victoire à Esch avec trois actions décisives : un panier pour permettre à Esch de repasser devant, un contre décisif sur Jimmie Taylor et un 2/2 sur la ligne des lancers pour sceller le sort du match.

À l’issue de la rencontre, Gavin Love, le coach ettelbruckois, était très fâché après le corps arbitral, coupable, à ses yeux, de ne pas avoir sifflé la même chose des deux côtés. À l’image d’un «Sticky» Gutenkauf qui avait pris 4 fautes en une mi-temps, chose qui ne lui arrive jamais. Mais il constatait également que malgré ces décisions arbitrales contestables, malgré 7 lancers ratés et un pourcentage de réussite à trois points inférieur à son habitude, Etzella avait eu la balle pour l’emporter. De quoi être optimiste pour le match retour. «Ce n’est absolument pas terminé», avertissait d’ailleurs directement après la sirène Franck Mériguet, le coach eschois.

Les Eschois ont craqué dans les dernières minutes

Bien vu. Mercredi, à Esch, les deux équipes se sont à nouveau rendu coup pour coup. Dans un match où le champion a tenu jusqu’au dernier quart. Le tout sans deux piliers de l’équipe puisque Jordan Hicks a malheureusement dû rendre les armes après à peine 12 minutes de jeu. Soit une minute de moins que le temps de jeu total d’Alex Rodenbourg, qui a quant à lui eu des problèmes de fautes et a été exclu prématurément pour cinq fautes, comme lors du premier match.

Mais face à des Nordistes bien décidés à renvoyer la série à la maison, les Eschois ont craqué dans les dernières minutes, sous les coups de boutoir des deux Américains Brandon Johnson et Jimmie Taylor, chacun auteur de deux missiles longue distance dans les dix dernières minutes et du show Johnson avec deux alley-oops parfaitement orchestrés par un «Sticky» Gutenkauf pourtant encore bien contenu en attaque (14 pts à 25 %).

C’est pour cette raison que Joe Biever retient surtout le positif : «Ce que je note, c’est qu’on est en mesure de battre une des meilleures équipes du pays sans deux de nos joueurs majeurs», explique le capitaine eschois. Qui annonce la couleur pour dimanche : «On est très motivés !».

Alors que la série entre l’Amicale et la Résidence a rapidement été pliée, comme on pouvait s’y attendre, celle entre le Basket Esch et Etzella aura droit à une belle. Et on se dit même que c’est le genre de série qui aurait mérité de se disputer au meilleur des cinq manches. Mais ça, c’est une autre histoire…

Dimanche, il ne faut rater sous aucun prétexte l’explication finale entre ces deux ténors du basket luxembourgeois. Champion en titre, le Basket Esch sera clairement en danger en terre hostile contre l’une des meilleures attaques de la ligue, l’équipe la plus prolifique et adroite à trois points.

Mais on peut compter sur les Lallangeois, que ce soit avec ou sans Jordan Hicks, pour tout donner jusqu’à la dernière seconde en s’appuyant sur ce qui est tout simplement la meilleure défense du championnat. Avec un Clancy Rugg et un Thomas Grün au sommet de leur art actuellement, ils peuvent renverser la montagne nordiste.

En face, Etzella comptera, pour s’imposer, sur ses multiples armes offensives, sa vitesse et son adresse longue distance. Une opposition de styles. Deux baskets très différents mais ô combien efficaces. Dimanche, l’un des deux sera en finale face à l’Amicale. Messieurs, que le meilleur gagne!