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[Basket] Alex Laurent : «Comme si je n’étais jamais parti»


Alex Laurent est très heureux d’être de retour à l’Amicale. 

L’Amicale retrouve la finale, demain contre Etzella. De retour dans son club de toujours après sa carrière pro, Alex Laurent fait le point sur sa situation.

Vous abordez la finale en ayant perdu cinq matches de toute la saison, vous êtes satisfaits ?

Alex Laurent : Oui, je crois qu’on peut dire cela! Le seul match qu’on voudrait vraiment rejouer, c’est celui en quart de finale de la Coupe (NDLR : perdu 74-68 contre… Etzella). Mais après cette rencontre, on a vraiment trouvé notre rythme. Et je trouve que sur les dernières semaines, entre la fin de la saison régulière et les demi-finales, on est réellement parvenus à jouer à notre véritable niveau. 

On peut dire que vous avez répondu aux attentes ?

Oui. Mais il ne faut pas pour autant croire que c’est facile. Il y a eu énormément de changements à l’intersaison. Un nouveau coach, Lou (Demuth) qui est arrivé, moi qui suis arrivé après, Jarvis (Williams), qui a été blessé, Tom (Konen) qui a décidé d’arrêter. Je pense qu’il nous a fallu un temps d’adaptation pour que chacun puisse trouver son rôle dans l’équipe, connaître les différents systèmes de jeu. Avoir beaucoup de talents dans une équipe, c’est bien, mais ça ne suffit pas forcément. Et notre force, c’est que nous sommes tous des joueurs d’équipe. Il n’y a pas quelqu’un qui réclame tout le temps la balle. On la partage très bien. Y compris nos joueurs américains. C’est pour cela qu’on est premiers. Et pas parce que moi ou un autre sommes dans l’équipe. C’est vraiment un effort collectif de la part de tous les joueurs et de tout le staff.

Avoir beaucoup de talents c’est bien, mais ça ne suffit pas. Notre force, c’est d’être tous des joueurs d’équipe

Cette saison a été marquée par votre grand retour à Steinsel. Pour quelle raison avez-vous décidé de quitter le monde pro ?

Il y a plusieurs raisons. J’arrivais en fin de contrat avec l’armée, j’ai 30 ans, j’avais joué 8 années en pro dans différents pays. À Trèves (NDLR : où il évoluait la saison dernière), il y avait beaucoup de changements, j’avais eu une grosse blessure. J’avais d’autres offres, mais j’ai décidé de prendre mon temps. Et de voir si je pouvais trouver un job au Luxembourg. J’ai regardé les petites annonces et je suis tombé sur une qui m’intéressait. J’ai passé l’entretien et quelques semaines plus tard, on m’a appelé et offert le job. Si ça n’avait pas été le cas, peut-être que je jouerais encore en pro aujourd’hui.

Vous faites quoi ?

Je suis éducateur et je travaille dans un centre de réinsertion socio-professionnelle pour des jeunes en difficulté.

Ça donne quoi au niveau des entraînements, on imagine que ce n’est pas le même rythme que quand vous étiez pro ?

J’ai mes horaires fixes. Je travaille à 7 h 30 et je termine à 16 h 15. Donc, je ne peux pas faire les shoot around du matin. Je suis comme n’importe quel travailleur du Luxembourg qui va faire du sport après le travail. Forcément, il y a un peu de fatigue, je me lève à 6 h du matin, ce n’est pas la même chose que de se lever à 9 h pour aller à l’entraînement à 10 h. Je m’entraîne quatre fois par semaine. Et comme j’ai besoin de faire aussi du fitness, j’essaie de venir une heure avant chaque entraînement pour le faire. D’ailleurs, avec Noah (Médéot), j’ai déjà engagé des jeunes de l’équipe qui sont motivés pour voir comment ça marche. On les encadre, on leur explique comment respecter leur corps, le développer.

Comment avez-vous été accueilli à votre retour dans l’équipe ?

Comme si je n’étais jamais parti. Je connaissais tout le monde, tous les bénévoles, c’était vraiment le retour à la maison. Je retrouvais Noah, Jonas (Theisen), Bobby (Melcher). Et puis des jeunes que j’avais entraînés à l’époque, qui nous ont donné la main pour rentrer sur le parquet et qui sont aujourd’hui des coéquipiers. J’ai essayé de leur transmettre mon expérience. De trouver mon rôle et d’aider l’équipe. 

Et justement, comment jugez-vous votre saison ?

Je trouve que j’ai bien commencé. Mais par la suite, quand j’ai commencé à travailler 8 h par jour, j’ai eu du mal à trouver le rythme. De novembre à janvier, j’étais un peu fatigué. Il fallait attraper le bon rythme. Maintenant, c’est le cas. Après, je ne me mets pas de pression quant à mon niveau. J’ai été soutenu par toute l’équipe, l’entraîneur, le staff. Ils savaient que je n’étais plus pro et que j’avais commencé à travailler. Forcément, on perd un peu en s’entraînant moins. Mais je pense que tout est dans la tête. Si tu es confiant, ça rentre, si tu ne l’es pas, tu vas avoir des problèmes. 

Vous voilà en finale contre Etzella. Est-ce une surprise pour vous de les retrouver à ce stade de la compétition ?

Non. Ils étaient deuxièmes de la saison régulière. Ils ont, tout comme nous, une très bonne équipe. Ils ont le talent pour arriver en finale et, pour eux aussi, le chemin n’a pas été facile. Je pense que les deux meilleures équipes de la saison sont en finale. C’est bien. C’est la finale que tout le monde voulait.

J’espère que ça fera une bonne finale. Et qu’on la gagnera!

Et c’est la seule équipe qui vous a battus deux fois. Pourquoi est-ce que c’est compliqué contre eux ?

C’étaient deux matches très serrés. Dans ces rencontres, il faut aussi un peu de chance. Ils en ont eu sur leurs deux victoires, on en a eu quand on les a battus à la maison après prolongation. Ce sont deux très bonnes équipes. Très proches. J’espère que ça fera une bonne finale. Et qu’on la gagnera!

En vous qualifiant en deux manches, vous avez eu quatre jours de plus pour vous préparer. Pensez-vous que ça puisse avoir une influence ? 

Non, je ne crois pas. Ils ont quand même eu une semaine pour ajuster leur entraînement. C’est différent si on avait dû jouer trois jours après. Ça ne fait pas une grande différence. Oui, ils ont joué un match de plus en demi-finale, mais nous en avons joué un de plus en quarts. D’un côté, on a eu un week-end off, mais de l’autre, eux sont encore dans le rythme. Au final, ça ne joue pas beaucoup. Et je pense que maintenant, tout le monde est locked in.

Qui est favori ? 

C’est dur à dire. Ce sont deux bonnes équipes. Ils ont des joueurs de l’équipe nationale, de bons Américains, (Jimmie) Taylor, qui est dans la ligue depuis longtemps et qui connaît le championnat. Chez nous, Jarvis (Williams) est là depuis plusieurs années aussi. C’est très serré entre les deux tant sur le plan de la vitesse, du rebond, du tir, des menaces offensives. Certes, on a l’avantage du parquet, c’est toujours bien de jouer le premier match à la maison, mais si tu le perds, tu as un peu de pression. Maintenant, ce n’est pas dit que celui qui gagne samedi va remporter la finale. Chacun va tenter de saisir sa chance à chaque instant.

Quel est votre état d’esprit ? 

On a envie d’y être, je pense comme tout le monde. C’est pour cela que tu travailles toute la saison, que tu fais des sacrifices, que tu renonces à des sorties avec les copains, que tu passes moins de temps en famille. Tout le monde a vraiment envie d’y aller!

Le programme

Demain 19 h 30 Amicale – Etzella
Mercredi 24 à 20 h 30 Etzella – Amicale
Samedi 27 à 19 h 30 Amicale – Etzella
Dimanche 4 mai à 18 h (si besoin) Etzella – Amicale
Mercredi 8 mai à 20 h 15 (si besoin) Amicale – Etzella

Cette saison
Amicale-Etzella…89-81
Etzella-Amicale…86-82
Etzella-Amicale (quarts de finale de Coupe)…74-68

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