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[Basket] Biever, serial catch and shooter


Pit Biever n’est pas manchot de près. Mais dimanche, c’est derrière la ligne à trois points qu’il s’est montré inarrêtable. (Photo : luis mangorrinha)

APRÈS LA 2e JOURNÉE DE LBBL Le Basket Esch a battu, dimanche, le Sparta avec un Pit Biever auteur d’un exceptionnel 8/8 à trois points !

La vision de Thomas Grün, une passe aveugle dont il a le secret qui trouve Pit Biever derrière la ligne à trois points… Swoosh ! On joue alors depuis 1’38″ dans le quatrième quart du match entre le Basket Esch et le Sparta, dimanche. Sur cette ogive, le guard eschois permet aux locaux de se détacher définitivement (+14) et de filer vers un large succès (96-74), le premier de la saison. Quelques instants plus tard, le joueur de trente ans regagnera le banc. Après peut-être l’un de ses tout meilleurs matches en carrière. La ligne de stats claque : 30 pts et surtout un incroyable 8/8 de la ligne à trois points !

«Pit, c’est un mec complet. Toujours dans l’agressivité en défense comme en attaque. Un pilier de l’équipe depuis des années. Sa force première reste son drive. Mais c’est vrai qu’il est aussi capable de sortir de grosses séries à trois points», résume Franck Mériguet, qui le connaît par cœur. Et d’ajouter : «Quel que soit le niveau auquel tu joues, mettre huit paniers à trois points sans en rater un seul, il faut le faire !»

Le principal intéressé n’en est pas à son premier coup d’essai. Si on regarde ses stats depuis qu’il évolue en équipe première à Esch, à neuf reprises, il a signé un 100 % à trois points. Si la plupart du temps, il n’y avait qu’un ou deux tirs, il avait également pris chaud deux fois avec cinq missiles qui font mouche, l’année dernière contre Heffingen et lors de la saison covid face au Racing. L’homme est un récidiviste. Et son coach signerait tous les jours pour qu’il renouvelle sa performance : «En basket, la seule chose que tu ne peux pas contrôler, c’est de savoir si la balle va rentrer ou non. Bien sûr que j’espère qu’il va faire ça à chaque match.»

Une telle performance n’est pas anecdotique. Même si Pit Biever ne tient pas particulièrement à tirer la couverture à lui : «J’étais concentré pour gagner le match. Je mets mon premier tir, du coup, je me dis que je vais prendre le prochain tir ouvert et ça me donne de la confiance. Qui me pousse à continuer», confie-t-il. Sa superbe série est également due, de son propre aveu, à «un très bon travail collectif». Et d’ajouter : «Mes coéquipiers m’ont cherché. Je suis content d’avoir pu les aider. Et surtout, de ne pas avoir forcé mes tirs, ce que j’ai trop souvent tendance à faire.»

Parfaitement servi par Joe Biever et Thomas Grün

Effectivement, c’est à chaque fois dans des positions «ouvertes» que Pit Biever a déclenché. Il faut dire qu’avec son frère Joe et désormais un Thomas Grün à la vision du jeu inégalée, il dispose de spécialistes ès livraisons de caviars (13 offrandes à eux deux face au Sparta) : «C’est énorme ce que Thomas fait. Il nous apporte tellement et son jeu est contrôlé. On voit tout de suite qu’il a eu une expérience professionnelle.»

Je n’ai jamais vu quelqu’un mettre huit tirs à trois points sans rater. Je sais qu’il est capable d’en mettre plusieurs de suite. Mais huit sans rater, c’est vraiment fou!»

L’ancien capitaine des Gladiators de Trèves a apprécié le match de son nouveau coéquipier : «Je n’ai pas été surpris, car il fait des 5/5, des 6/6 tout le temps à l’entraînement. Maintenant, c’est vrai que 8/8, c’est assez exceptionnel et qu’il a fait un match monumental. Je pense aussi qu’en équipe, on a fait un bon boulot pour le trouver. On sait que quand il est chaud, il peut mettre plusieurs tirs de suite», explique Thomas Grün. Et d’ajouter : «C’est peut-être le meilleur shooteur de l’équipe en catch and shoot

Sa perf a même soufflé son frère Joe : «Je n’ai jamais vu quelqu’un mettre huit tirs à trois points sans rater. Je sais qu’il est capable d’en mettre plusieurs de suite. Mais huit sans rater, c’est vraiment fou !»

Ken Diederich, qui n’a rien raté d’une rencontre dans laquelle il avait de nombreux joueurs concernés par l’équipe nationale, dont Pit Biever d’ailleurs, n’a pas été indifférent à la perf : «Super adresse de Pit!» Et il avance, en plus du jeu collectif et de la réussite, une autre explication : «Avec un seul pro, tu as plus de tirs. Donc plus d’occasions de marquer.» Et c’est vrai que cette rencontre avait pour particularité de se dérouler, d’un côté comme de l’autre, avec un seul pro : Clancy Rugg à Esch et Cameron Gregory au Sparta. Du coup, forcément, les points qui viennent habituellement du second pro doivent être répartis différemment. Et Pit Biever en a largement profité.

Au-delà de la perf individuelle exceptionnelle, Franck Mériguet tient à retenir le jeu produit par son équipe. Et il espère que l’apport de Prince Foster, qui vient remplacer un Jordan Hicks à nouveau blessé, sera un plus pour le Basket Esch : «Notre but, c’est d’avoir un jeu collectif fluide avec des fixations pour les shooteurs libres à trois points. Les perfs individuelles de dimanche ont permis de gommer l’absence d’un deuxième étranger. Mais je souhaite qu’avec l’arrivée de Prince, tout le monde garde le même niveau individuel et que lui vienne apporter en plus ce qu’il sait faire. L’objectif, c’est que les cinq joueurs sur le parquet évoluent en même temps à leur meilleur.» Et il faudra au moins cela pour le prochain match. En effet, dimanche, c’est au Deich, face à un Etzella invaincu, que se déplace le Basket Esch.

Déjà la Coupe

La Coupe de Luxembourg reprend ses droits dès ce mardi, avec un duel entre Kordall, entraîné par Tara Booker, et Contern, coaché par Gabor Boros, qui sont femme et mari à la ville. Demain, place à un alléchant bien que très prématuré T71 – Amicale.

Ce mardi soir

20 h 30 Kordall (+10) – Contern

Mercredi

20 h East Side Pirates (+20) – Musel Pikes

20 h Préizerdaul (+10) – BC Mess

20 h 15 T71 – Amicale

20 h 30 Schieren (+10) – Gréngewald

20 h 30 Racing (+10) – Soleuvre

Jeudi

19 h 30 Nitia (+10) – Mamer

20 h Telstar (+10) – Wiltz

20 h 15 Kayldall (+10) – Black Star

20 h 30 Mondorf – Bascharage