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[Basket] Amicale – Musel Pikes : Gulley, la triple menace


Jarmar Gulley et les Pikes retrouvent l'Amicale ce dimanche. (photo archives LQ)

Le remake de la dernière finale entre l’Amicale et les Musel Pikes devrait permettre une nouvelle fois à Jarmar Gulley de s’illustrer, dimanche (17h15), lors de la 8e journée de Nationale 1.

L’Amicale est clairement en train de monter en puissance. Mais les Musel Pikes, qui n’ont chuté qu’en finale l’an passé face au même adversaire, semblent tout à fait à même de gêner les hommes de Ken Diederich. Grâce, notamment, à leur fantastique Américain Jarmar Gulley.

C’est peut-être passé inaperçu tellement les Musel Pikes ont écrasé le Sparta la semaine dernière, mais on a assisté à un véritable événement du côté de Statbredimus. En effet, en lisant la feuille de stats, on constate que Jarmar Gulley a compilé 24 pts, 10 rebonds et 10 passes… un triple double! « Ce sont mes coéquipiers et le coach qui m’ont mis au courant.»

natL’Américain des Musel Pikes illustre à merveille le jeu développé et souhaité par Frank Baum : un basket placé d’abord et avant tout sur le thème du collectif. Des joueurs talentueux, qui ne s’occupent pas de leurs stats, mais qui font des ravages une fois ensemble, telle pourrait être la définition du jeu si léché des Musel Pikes : « Face au Sparta, nous avons été très agressifs. J’ai fait du bon job en trouvant mes coéquipiers et eux m’ont rendu la pareille », confie Jarmar Gulley.

Lequel ne se rappelle plus quand il a déjà effectué ce qui est, bien sûr, un exploit. Mais pour lui, à l’image de toute son équipe d’ailleurs, l’important est ailleurs : « Ce n’est pas ce qui compte. Si ça arrive c’est bien, mais l’essentiel c’est que la victoire soit au bout. »

La «famille» Musel Pikes

S’agissait-il de son meilleur match sous les couleurs des Pikes? « Je ne dirais pas cela. Mais je peux dire que vous savez que nous travaillons dur pour obtenir le meilleur résultat possible. »

Depuis qu’il est arrivé au Luxembourg, l’enfant de Beaumont, Texas, qui avait été obligé de renoncer à son sport de prédilection, le foot US où il jouait receveur écarté, à cause d’une fracture de la clavicule, s’est imposé comme l’un des meilleurs joueurs étrangers de la ligue.

Arrivé sans a priori, il s’est adapté à la vie forcément éloignée de son quotidien texan, du côté des bords de la Moselle : « Quand mon agent m’a dit que j’allais jouer au Luxembourg, je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais cela m’importait peu car j’étais juste prêt pour jouer au basket! »

Et il apprécie sa vie ici : « C’est très calme, personne ne vous embête. Il y a vraiment des super coins. C’est juste différent », explique-t-il sobrement.

Chez les Musel Pikes, il se plaît à dire que les joueurs sont « une famille. » Et quand on lui demande s’il considère Clancy Rugg, son compatriote, comme un coéquipier ou davantage, la réponse fuse  : « C’est mon frère. On a toujours été sur la même longueur d’ondes. Nous sommes tous les deux amis en dehors du parquet. Mais peu importe. Notre job, c’est de gagner. Et c’est ce qu’on fait. Nous sommes tous les deux des leaders qui faisons tout ce qu’il faut pour l’emporter. »

Avec deux Américains très forts, un Jean Kox qui carbure au super en ce moment et tout un tas de bons joueurs autour (Kalmes, Welter, Donnersbach…), ces Musel Pikes sont armés pour aller loin.

«Juste un match comme un autre»

Et la perspective de se déplacer dimanche en terre steinseloise n’est pas de nature à effrayer l’armada mosellane : « C’est juste un match comme un autre. On est encore très tôt dans la saison. On va jouer au basket et essayer de repartir avec la victoire. Je suis certain que ce sera un bon match », commente encore Jarmar Gulley.

L’ancien scoreur de Missouri State University a incontestablement franchi un palier supplémentaire depuis le retour aux affaires de Frank Baum, la saison dernière  : « Nos coéquipiers ont commencé à avoir de plus en plus confiance en Clancy et moi. Une fois que la confiance était installée, tout le monde s’en est nourri et c’est pour cela qu’on en est là maintenant. »

Et il sera, à n’en pas douter, l’arme numéro un d’une équipe qui, de son propre aveu, a encore une marge de progression : « On va s’améliorer au fil des journées. En continuant à travailler dur et à construire cela sur comme en dehors du parquet. »

Grand fan de joueurs comme Carmelo Anthony ou Rudy Gay, Jarmar Gulley sera forcément surveillé comme le lait sur le feu par les joueurs de Ken Diederich. Et ce n’est évidemment que le premier des très nombreux affrontements entre ces deux équipes. Qui devraient se retrouver dans quelques mois pour des matches qui comptent vraiment.

L’avenir? Jarmar Gulley n’y pense pas plus que cela : « Je ne sais pas ce que je ferai plus tard. Pour le moment, je me concentre sur mon jeu, sur mon travail à l’entraînement. Je tente de m’améliorer tous les jours. »

Romain Haas