Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
LUXEMBOURGEOIS À L’ÉTRANGER Le départ, en gestation, de Joao Neves pour le Paris Saint-Germain dessine un avenir peut-être plus important au Benfica pour Leo Barreiro.
C’est l’un des feuilletons qui animent les coulisses de l’Euro, depuis une petite dizaine de jours. L’une des plus grosses pépites du continent, le jeune (19 ans) benfiquiste Joao Neves, fortement désiré par plusieurs des plus grands clubs européens, est l’objet d’impressionnantes tractations entamées par le Paris Saint-Germain, qui en a fait sa priorité absolue.
Les derniers chiffres publiés par les presses portugaise et française donnent le tournis : Benfica réclamerait 120 millions d’euros (le montant de sa clause libératoire) pour son récupérateur, qui aura participé à 33 rencontres de championnat cette saison. Personne dans l’équipe encarnada n’a fait mieux. Mais le PSG n’est pas prêt à se baser sur ce genre de statistiques pour casser la tirelire : lui mettrait un peu moins sur la table. Selon Record, une offre de 100 millions pourrait suffire, mais Paris et Luis Campos, son directeur sportif, seraient plutôt enclins à offrir 70 millions, plus 10 millions de bonus (offre qui aurait d’ores et déjà été fermement repoussée par les dirigeants lusitaniens), quitte à assortir l’offre de quelques joueurs supplémentaires.
A priori, Leo aura Di Maria pour partenaire
Cinq ou six noms sont pour l’heure évoqués dans le cadre de cet échange potentiel. Dont… deux milieux de terrain, Carlos Soler, Manuel Ugarte (même si Manchester United vient de faire une offre pour l’Uruguayen) et Renato Sanches. Et s’il y a bien un homme que cela intéresse au premier chef, c’est bien Leandro Barreiro, qui va devoir se battre très bientôt pour sa place devant la défense. Alors, que Neves s’en aille serait plutôt une bonne nouvelle pour son avenir immédiat, mais que des garçons de ce standing puissent arriver dans le même temps est peut-être plus gênant. Même si Roger Schmit, le coach allemand qui souhaitait tant attirer Barreiro et qui a notamment refusé le Bayern Munich il y a quelques semaines, reste a priori une belle garantie de temps de jeu : il aurait bien besoin d’un relais germanophone sur le terrain.
Il se peut aussi qu’il ne se passe rien. Neves n’est pas pressé d’éclaicir son avenir, il a dit qu’il s’y pencherait une fois l’Euro-2024 terminé. Mais Jorge Mendes, son célébrissime agent, a d’ores et déjà refusé une offre de prolongation, qui lui proposait pourtant de doubler son salaire, de 500 000 à 1 million d’euros. Mais ce sont 2,5 millions d’euros hors taxe que souhaiterait toucher Neves, et s’il y a bien un club qui pourrait les lui offrir, c’est le PSG des Qatariens.
En attendant que se dénouent ces négociations, l’Erpeldangeois sait déjà avec qui il ne jouera pas. Et notamment Rafa Silva, petite légende locale (322 rencontres, 92 buts), qui vient de signer à Besiktas. Par contre, Angel Di Maria, qui ne devait rester qu’une année à Lisbonne avant de repartir en Argentine, du côté de Rosario, devrait prolonger l’aventure après que des narcotrafiquants l’avaient menacé en cas de retour au pays. Leo en compagnie d’un champion du monde sur le terrain ?
