Accueil | Sport national | [Athlétisme] Van der Weken sans stress

[Athlétisme] Van der Weken sans stress


Patrizia van der Weken affiche un large sourire avant ses grands débuts. 

La sprinteuse luxembourgeoise aborde sereinement son tout premier rendez-vous mondial chez les seniors.

Elle n’est pas franchement du genre à se mettre une pression démentielle. En tout cas, plus maintenant : «Avant, j’avais tendance à stresser, mais ça ne m’a pas réussi. Du coup, maintenant, j’ai décidé que c’était fini !» Le moins que l’on puisse dire, c’est que Patrizia van der Weken a choisi d’aborder ses tout premiers championnats du monde seniors en plein air du bon côté : «Je vais juste faire ce que j’aime : courir en compétition. Je suis contente d’y aller», confie la jeune femme de 22 ans. «C’est juste de l’énergie positive.»

Mais évidemment, elle ne compte pas se contenter de se réjouir d’être à Eugene. Ce n’est pas pour rien qu’elle a effectué un stage de deux semaines du côté de San Francisco, en compagnie de son coach Arnaud Starck et de sa copine et partenaire d’entraînement, la hurdleuse Victoria Rausch.

«Au début, c’était un peu compliqué au niveau des horaires, neuf heures de décalage, ce n’est pas rien, commente le technicien français. Il a bien fallu dix jours pour s’habituer et pour pouvoir chercher de la performance. Mais maintenant, c’est bon. Tout s’est très bien passé. On a fait de très bonnes séances et on a progressivement allégé la charge de travail. Cette semaine, ce n’était pas trop chargé. Les deux derniers entraînements physiques ont été très bons, c’est ce qu’il fallait.»

Quant à savoir quoi attendre de la jeune sprinteuse, qui s’aligne dès samedi sur les séries du 100 m. La principale intéressée ne veut pas tirer de plans sur la comète : «Cela ne sert à rien d’annoncer des chronos. Je peux être dans la meilleure forme de ma vie, si je prends deux mètres de vent de face… Je ne vais pas perdre d’énergie inutilement.»

Faire un pas en avant

Pour Arnaud Starck, le but est de faire un pas en avant : «Il faut être la meilleure possible le jour J. On a essayé de mettre toutes les chances de notre côté pour faire un bon chrono. On peut attendre d’elle qu’elle progresse dans le classement. Cet hiver, aux championnats du monde indoor, c’était l’une des dernières sur les start lists et pourtant elle s’est qualifiée pour les demi-finales.

Sur ces Mondiaux, elle est également une des dernières qualifiées (NDLR : 44/48) et l’objectif est d’améliorer son classement final. Si elle peut reprendre une dizaine, voire un peu plus, de filles classées devant elle, ce sera déjà bien.» Quant à rêver d’une éventuelle qualification pour la suite? : «Ça devrait se jouer aux alentours de 11″20-11″25, donc ce serait possible. Mais il s’agirait tout de même d’un véritable petit exploit.»

Pour rappel, Patrizia van der Weken a profité de son ultime compétition de préparation, du côté de la Chaux-de-Fonds, en Suisse, pour abaisser deux fois de suite son record national, le faisant passer de 11″35 à 11″31, puis 11″29. Un temps qui ne satisfait pas l’exigeante sprinteuse grand-ducale : «Pour le moment, je n’ai pas un record personnel qui correspond à ma vraie valeur.

Les derniers entraînements ont montré que j’étais sur le bon chemin. Tant au niveau chrono que technique, c’est encourageant. Je sais que je peux courir plus vite que mon record, mais, pour l’heure, je n’ai pas encore eu les conditions optimales, excepté à la Chaux-de-Fonds, pour le faire.»

Passera-t-elle un tour, battra-t-elle une nouvelle fois son record national. Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne lâchera rien : «Ma compétition sera réussie si j’arrive à donner le maximum. Je donne tout et on verra quel sera le résultat.» Pour ça, on peut lui faire confiance!

Son programme

Séries : dans la nuit de samedi à dimanche, à 2 h 10, heure luxembourgeoise

Demi-finale (*) :  dans la nuit de dimanche à lundi, à 2 h 30

Finale (*) : dans la nuit de dimanche à lundi, à 4 h 50

(*) : en cas de qualification