La meilleure sprinteuse luxembourgeoise est de retour au Regio Meeting 3, ce samedi, à la Coque. Avec l’intention de vivre une aussi belle saison que la précédente.
L’année 2022 a été excellente pour Patrizia van der Weken : «Les années précédentes, des choses avaient marché, d’autres non, mais l’année dernière, tout a plus ou moins bien fonctionné et j’ai fait une belle saison. Maintenant, le principal est de confirmer», confie la jeune femme de 23 ans. Il faut dire qu’elle a brillé de mille feux tant l’hiver que l’été, avec à la clef des demi-finales aux championnats du monde en salle à Belgrade et aux championnats d’Europe en plein air à Munich.
Cet hiver, la donne a un peu changé. Et les priorités également : «L’année dernière, il fallait que je fasse tout de suite des perfs pour prendre des points en vue de la qualification pour Belgrade, Eugene et Munich. Cette année, j’ai déjà la norme pour les championnats d’Europe (NDLR : à Istanbul), donc je n’ai pas à me stresser avec cela. C’est pour cela qu’Arnaud (NDLR : Starck, son entraîneur) a changé les cycles pour que je puisse atteindre mon pic de forme plus tard. Le but est de bien performer à Istanbul !»
Mais la Turquie, c’est dans deux mois (2-5 mars). Et avant, l’heure est donc au retour sur la piste. Un retour qu’elle effectue alors qu’elle attaque sa quinzième semaine d’entraînement : «J’ai pris deux semaines de vacances, dont une où j’étais malade, puis j’ai doucement recommencé avec le travail alternatif. C’est un peu tôt pour reprendre par rapport aux autres athlètes internationales qui sont généralement en stage jusqu’à la mi-janvier. Mais c’est un peu plus tard que l’an dernier», précise encore Patrizia van der Weken, qui est partie deux fois en stage, du côté de Monte Gordo (Portugal) en octobre, puis de Tenerife le mois suivant. À chaque fois avec sa copine et partenaire d’entraînement Victoria Rausch et, bien sûr, le coach des deux, Arnaud Starck.
Deux mois pour bien travailler
Après beaucoup de travail de préparation, l’heure est donc à la première compétition de l’année : «On voulait une épreuve qui me permette de valider le travail effectué, histoire de voir si on va dans la bonne direction. À l’entraînement, je ne vais pas faire un 60 m à fond, donc c’est bien d’avoir une course sans confrontation directe avec des filles plus rapides que moi. J’espère prendre des repères. Et de la confiance. Pour revenir encore plus forte au CMCM.» Il est vrai que, sur le papier, elle n’a aucune concurrence, sa principale rivale étant engagée en 7″53.
Sa magnifique saison 2022 ne change rien à sa motivation. Ni à son état d’esprit : «Je ne me mets pas la pression. On a vu qu’en 2021, je me suis pris la tête sur ce qui ne fonctionnait pas et ma saison a été compliquée. Je fais confiance à Arnaud, je ne me stresse pas. Et on fera le bilan après. De toute façon, j’aurai encore deux mois pour travailler sur ce qu’il y a à améliorer.»
Et d’ajouter, à propos de ses ambitions : «Les gens attendent plus de moi et mes exigences sont également plus élevées. Le but est de confirmer ce que j’ai fait avant, ce qui serait déjà une belle progression. Les compétitions qui arrivent vont m’aider à être en forme à Istanbul. L’idée est donc de confirmer, de m’amuser et d’avoir une bonne base pour l’été.»
Pour sa rentrée, même si elle ne sait pas trop à quoi s’attendre, elle serait satisfaite avec un chrono aux alentours des 7″30. Confirmation auprès de son coach : «Patrizia est dans une bonne dynamique, on est encore loin des championnats d’Europe. Pour sa rentrée, un chrono aux alentours de 7″30 serait une excellente chose pour commencer. Et puis aussi un record personnel sur le 200 m, même si elle n’est pas préparée spécialement pour cette distance.»
Et le technicien de préciser : «On n’a pas coupé l’entraînement, donc elle va courir avec la fatigue d’une semaine d’entraînement.» Sur le 200 m, son record personnel est de 24″15, pas très loin du record national, toujours détenu par Tiffany Tshilumba (24″03 en 2015). Au niveau des temps d’engagement, elle a de la concurrence, puisqu’elle ne pointe qu’avec le quatrième chrono derrière trois Allemandes. Pourquoi pas l’occasion d’aller vite. Très vite.
Également présents à la Coque, le hurdleur François Grailet, qui effectuera sa rentrée sur 60 m haies – «Le but sera de prendre des repères et voir où j’en suis» –, la hurdleuse Victoria Rausch, qui fera sa deuxième sortie sur les haies de l’hiver, ou encore Philippe Hilger, qui sera au départ du 400 m.
Regio Meeting 3 : samedi, de 13 h à 19 h à la Coque.