Après une saison hivernale plutôt enthousiasmante, Charel Grethen commence tranquillement la saison en plein air avec les interclubs. Avant de vite monter en puissance.
On l’avait quitté, fin mars, à l’issue de grands championnats en salle, une nouvelle fois frustrants pour Charel Grethen. Malgré un hiver prolifique (3 records nationaux), il s’était fait sortir dès les séries des championnats du monde de Belgrade. Une nouvelle désillusion pour le miler luxembourgeois. Qui a rapidement tourné le regard vers son grand objectif de la saison : l’été!
Il s’est ainsi rapidement envolé à destination des États-Unis, pour deux stages consécutifs : «Je suis d’abord parti à Flagstaff, où j’ai retrouvé Vera (Hoffmann) et Charline (Mathias). J’y suis resté deux semaines, puis direction Boulder pour deux nouvelles semaines de stage, notamment avec (l’Australien) Oliver Hoare, qui m’avait devancé lors de la finale olympique. Je suis vraiment très satisfait de ce stage. J’ai bien travaillé. Et c’est désormais le moment de recommencer la saison», confie-t-il.
Une saison extrêmement chargée, puisqu’il y aura non pas un, mais deux grands championnats, avec les Mondiaux à Eugene (15-24 juillet), puis les championnats d’Europe à Munich, un mois plus tard (15-22 août).
«Être au top à partir du mois de juillet»
«L’objectif, c’est d’être au top à partir du mois de juillet», précise encore Charel Grethen. Et d’ajouter : «Je prépare les deux en même temps, je sais que je peux gérer plusieurs compétitions. Je n’ai aucun doute sur le fait que je serai en forme sur les deux.»
Il ne faut pas s’attendre à des miracles pour sa rentrée, qui s’effectue en douceur. Et non pas sur 1 500 m, mais sur 800 m ainsi que sur 4×400 m : «En fait, je me suis mis à la disposition du club pour l’aider là où il en avait besoin. Et puis, ce n’est pas mal de débuter comme cela, ça va me donner de la vitesse et du rythme pour la suite.»
Il faut dire que sur 1 500 m, il pourra compter sur son jeune partenaire d’entraînement Vivien Henz pour assurer un maximum de points : «Il est vraiment très fort. Je sais que quand je me rends à l’entraînement, je dois être au top, car sinon le « petit« risque de me battre. C’est vraiment un super mec et je lui souhaite le meilleur. On n’a pas encore eu l’occasion de courir l’un contre l’autre, mais quelque chose me dit que ça ne va pas tarder à arriver. En tout cas, c’est super d’avoir un sparring-partner qui envoie et qui te pousse. C’est toujours très motivant.»
La Ligue de diamant au programme
Après cette entrée en matière tranquille, on va monter d’un cran, voire de plusieurs, puisque Charel Grethen a été inscrit sur deux meetings de la Ligue de diamant. On le retrouvera ainsi une semaine plus tard à Birmingham, pour son premier 1 500 m de la saison.
«Ce sera une course de rentrée. Je n’aurai pas encore effectué tout le travail spécifique. Je ne m’attends pas à un record personnel ou quelque chose dans le genre», prévient-il.
Et le 16 juin, il sera en Norvège pour le prestigieux meeting d’Oslo, sur la terre des frangins Ingebrigtsen. Pas sur 1 500 m mais sur le mile, cette fois. Avec forcément une petite idée derrière la tête : «C’est à Oslo que se courent les miles les plus rapides. Évidemment, je pense au record national (NDLR : 3’59″4 par Justin Gloden en 1980).»
Voir Charel Grethen sur les starts lists de deux évènements Diamond League en dit long sur le nouveau statut du Luxembourgeois. Qui ne s’interdit pas, pourquoi pas, d’en faire d’autres : «Cela dépendra de comment se passent mes premières courses.» Avant de s’envoler vers Eugene, il devrait encore effectuer une course de réglage, qui reste à déterminer.
«3’32« , tu ne fais pas ça comme cela»
Quant à savoir ce qu’il peut viser… ça reste une inconnue : «Je ne me mets pas de pression. C’est vrai que j’ai fait une finale olympique, mais ça ne veut pas dire que je vais forcément faire la finale à Eugene et Munich. Ce n’est pas aussi simple que cela. Il faut d’abord passer le premier tour et c’est toujours aussi dur qu’avant. Bien sûr, ce serait super d’y être, mais tout le monde le veut également. Et la qualité des coureurs de 1 500 m est vraiment énorme», prévient-il.
Maintenant, il ne s’interdit pas d’aller vite. Et pourquoi pas aussi vite que l’an passé quand il avait claqué un énorme 3’32« 86 pour se hisser en finale à Tokyo : «Le but, c’est d’être à ce niveau. Mais 3’32« , tu ne fais pas ça comme cela. Il faut les jambes et la bonne course. En tout cas, je suis motivé pour retrouver ce niveau!»
En attendant, ceux qui souhaitent le voir à l’œuvre auront l’occasion d’aller l’applaudir à la maison, dimanche.
Le programme des championnats interclubs
Ce vendredi (à Zoufftgen)
19 h 30 : marteau D; 20 h marteau M
Samedi (à Dudelange)
15 h : 400 m haies D, poids M; 15 h 15 : 400 m haies M; 15 h 30 : 100 m D, triple saut D; 15 h 45 : 100 m M, javelot D; 16 h : 800 m D, hauteur M; 16 h 15 : 1 500 m M; 16 h 30 : 400 m D; 16 h 45 : 400 m M, longueur M; 17 h : 3 000 m F; 17 h 15 : javelot M; 17 h 20 : 5 000 m M; 17 h 50 : 3 000 m steeple D; 18 h 10 : 4×100 m D; 18 h 20 : 4×100 m M
Dimanche (à Dudelange)
15 h : 110 m haies M, perche D puis M; 15 h 15 : triple saut M; 15 h 20 : 100 m, disque M; 15 h 35 800 m M; 15 h 50 : 1 500 m F, hauteur D; 16 h 05 : 3 000 m steeple M; 16 h 25 : 200 m D; 16 h 35 : 200 m M, longueur D; 16 h 40 : disque D; 16 h 50 : 5 000 m D; 17 h 15 : 3 000 m M; 17 h 35 : 4×400 m D; 17 h 50 : 4×400 m M