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[Athlétisme] Rausch qui rit, Grailet qui grimace à Metz


Victoria Rausch (à d.) a réalisé deux belles courses à Metz. (photo Hervé Derule)

16e MEETING ATHLÉLOR, SAMEDI À METZ Victoria Rausch proche de son record, Charline Mathias en forme, François Grailet hors du coup. Fortunes diverses pour les Luxembourgeois.

Alors qu’il s’agit habituellement d’un rendez-vous très apprécié des athlètes luxembourgeois, le cru 2024 restera un des plus pauvres en termes de quantité. En effet, ils n’étaient que quatre à avoir fait le court déplacement du côté de l’Anneau à Metz. Et cela s’est globalement plutôt bien passé.

Elle sortait d’une performance contrastée du côté de Nantes. Il y a une semaine, Victoria Rausch était en effet restée complètement scotchée dans les starts lors des séries, croyant à un faux départ. Et en finale B, elle se reprenait en s’imposant en 8« 22, tout proche de son record national, qu’elle avait battu d’un centième au CMCM (8« 16), il y a deux semaines de cela.

Samedi, elle savait qu’elle courrait à nouveau deux fois puisqu’elles n’étaient que onze engagées sur le 60 m haies de ce meeting silver. Mais avec l’avant-dernier temps des engagées, elle s’attendait plutôt à prendre part à la finale B, qui sera d’ailleurs remportée par la Néerlandaise Nadine Visser, auteur d’un faux départ en série, avec un nouveau record du meeting en 7« 80. Seulement, grâce à une bonne série qu’elle termine troisième en 8« 21, elle se qualifie directement pour la finale A.

Dans cette finale, elle va réussir à grappiller encore deux petits centièmes pour signer un très bon 8« 19, synonyme de cinquième place de cette course, enlevée par la Française Judy Chalcou (8« 04). Bref, une bonne journée pour la hurdleuse grand-ducale : «Je suis vraiment contente. Je fais deux bonnes courses, en finale j’assure des points, c’est bien. Ma fin de course n’était pas super top. Mais c’est cool, car je sais que je peux mieux faire alors que je réalise des temps corrects, très corrects même. Si j’arrive à combiner un bon départ et une bonne fin de course, ça peut encore descendre», confie la sportive d’élite de l’armée luxembourgeoise. Qu’on retrouvera en action à Lyon, vendredi.

Son grand sourire contrastait violemment avec la mine des mauvais jours de son collègue hurdleur François Grailet. Auteur d’une série où il termine cinquième et dernier en 8« 10, il fera à peine mieux en finale B, terminant troisième en 8« 07 : «C’est bizarre. Je suis bien à l’échauffement. Bien à l’entraînement. Et il n’y a rien qui sort.» Et de résumer : «En séries, j’ai un gros problème de temps de réaction, si bien que, de base, je suis derrière. Je me crispe et je fais plein d’erreurs techniques. Une course mauvaise de la première à la dernière milliseconde. Et en finale, une catastrophe. Nul. Des chronos que je ne devrais même pas faire à l’entraînement. Ce qui m’énerve, c’est qu’il y avait des points à gagner jusqu’à la huitième place. Je fais neuvième. Bref, un déplacement 100 % inutile.»

En course pour décrocher une place pour les championnats d’Europe de Rome cet été, François Grailet est actuellement 38e sur la simulation alors que seuls 36 iront en Italie. Pour rappel, seules les cinq meilleures perfs de l’athlète sont prises en compte pour établir ce ranking, et un maximum de deux en indoor. Il est donc en quête d’au moins un gros chrono pour tenter de grimper dans la hiérarchie. Prochaine occasion : les championnats nationaux, où François Grailet aura de très gros points à aller chercher.

Mathias, tout près de son record

Également présente à Metz, Charline Mathias était alignée sur la finale B, sur 800 m. Après avoir battu son record en 203« 80 deux semaines plus tôt au CMCM, l’athlète du CSL espérait faire encore un peu mieux, samedi. Finalement, elle doit se «contenter» d’un 204« 01 et d’une belle deuxième place derrière la Suissesse Valentina Rosamilia, auteure d’un cavalier seul (201« 98) : «J’étais satisfaite de ma rentrée au CMCM et je suis arrivée ici avec l’intention de faire encore mieux. Il m’a manqué deux dixièmes, mais ça reste un résultat constant. Je suis contente de m’établir sur ce niveau. Sur la course, je me sentais un peu moins bien qu’à la Coque. Mais j’ai réalisé un très bon dernier tour qui m’a permis de terminer deuxième. Je prends tout ce qu’il y a de positif dans chaque course, j’ai besoin de les enchaîner. Et de trouver la bonne où je pourrai mettre bout à bout tout ce qu’il y a de positif pour faire descendre encore ce chrono.» Prochaine chance à Lyon, en fin de semaine.

Plus tôt dans le programme, on avait vu en action le quatrième Luxembourgeois présent au meeting Athlélor. Engagé sur la finale C du 3 000 m, Jimmy Keiffer se classe deuxième en 837« 32 : «Ce n’est pas satisfaisant, mais ce n’est pas une catastrophe non plus», explique l’athlète du Fola, qui a longtemps été blessé l’année dernière. Il participera dans deux semaines aux championnats nationaux avant de partir au Portugal pour disputer la Coupe d’Europe des clubs de cross.

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