MÜLLER INDOOR GRAND PRIX À BIRMINGHAM Charel Grethen a pulvérisé de près d’une seconde son record national, samedi en Angleterre.
Charel Grethen vient d’enchaîner trois courses de très haut niveau en l’espace d’une semaine. Le 12 février, il avait amélioré son record national du 1 500 m du côté de Metz : «Ça devrait rapidement aller plus vite», confiait-il à l’issue de sa course. Il savait qu’il lui restait encore deux rendez-vous coup sur coup. Et pas des moindres. En effet, il était jeudi à Liévin dans la course où le prodige norvégien Jakob Ingebrigtsen avait battu le record du monde de la discipline (3’30 »60 contre 3’31 »04). De son côté, le miler luxembourgeois avait échoué de peu pour battre sa propre marque nationale (3’38 »84 contre 3’38 »30). Mais les jambes étaient là : «À Liévin, dès le premier tour, j’ai été retardé par deux chutes devant mois, j’ai même dû sauter au-dessus d’un athlète. J’ai mis un peu de temps pour rentrer dans le rythme de la course. Vers le milieu, ça allait un peu mieux et à la fin, j’ai payé les efforts concédés au début mais je finis tout de même sixième», résumait-il.
Samedi, il achevait sa folle semaine du côté de Birmingham, avec une nouvelle fois une course très relevée : «Mon départ n’étais une nouvelle fois pas super. Il faut dire que j’étais à l’intérieur, ce qui est toujours compliqué. Je me suis retrouvé dernier à la fin du premier tour et ensuite, j’ai essayé de dépasser des adversaires.» Malheureusement pour lui, devant, le coup était déjà parti : «Il était trop tard pour espérer les rattraper. Dans le dernier tour, j’ai effectué un effort supplémentaire pour revenir un peu sur eux. Mais ils étaient trop loin.»
Il s’accroche et termine septième d’une course remportée par le Kényan Abel Kipsang (3’34 »57). Et il est récompensé de ses efforts avec un record national explosé de près d’une seconde (3’37 »38) : «Je savais que j’avais besoin de quelques courses pour m’améliorer et travailler le spécifique. C’est exactement ce qui s’est passé, à chaque course c’était un peu mieux. C’était ma troisième course en une semaine et c’était la meilleure, c’est de bon augure.» De quoi le rendre optimiste pour son grand rendez-vous de l’hiver, les championnats du monde de Belgrade, dans un mois : «Je sais que tout va dans une bonne direction, comme on l’avait prévu. Je n’ai pas de doute sur le fait que je serai dans de bonnes dispositions pour les championnats du monde. Je suis satisfait.» On le retrouvera dans une semaine aux championnats nationaux, même si on ne sait pas encore sur quelle distance exactement.
Grailet, toujours pas
Un autre Luxembourgeois était également en lice ce week-end. Dimanche, François Grailet participait au gros meeting de Düsseldorf. Engagé sur le 60 m haies, le hurdleur visait encore et toujours les 7« 72, qui lui ouvriraient les portes des mondiaux serbes. Malheureusement, il ne parviendra pas à battre son record national (7« 75) en Allemagne, puisqu’il terminera cinquième de sa série en 7« 82. Pas de finale pour lui : «Je ne commets pas de grosse erreur, je ne touche pas de haie. Mais c’était mou. Pas agressif. Flottant», résume-t-il. Il aura encore deux occasions et quatre courses pour aller chercher ces minima : samedi à Louvain-la-Neuve pour les championnats de Belgique et le lendemain, à la Coque pour les championnats du Luxembourg : «Il va falloir que je me transcende. Je vais devoir sortir le lion. Il dort là.»