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[US Open] Avant Djokovic, d’autres disqualifications spectaculaires


Un geste d'humeur, une balle qui termine malencontreusement sa course dans une arbitre, et tout a basculé dimanche pour le favori du tournoi (Photo : AFP).

Avant Novak Djokovic, exclu de manière spectaculaire de l’US Open dimanche à cause d’un malheureux geste d’humeur, alors qu’il était le grandissime favori du Grand Chelem new-yorkais, plusieurs joueurs ont aussi connu des disqualifications ou des pénalités retentissantes. De John McEnroe à Nick Kyrgios, retour sur quelques précédents.

 

– 1990, John McEnroe à l’Open d’Australie, le premier sanctionné

L’un des cas les plus célèbres, pour l’un des joueurs les plus bouillants de l’histoire. En huitièmes de finale, l’Américain, opposé au Suédois Mikael Pernfors, enchaîne les provocations. L’ex-N.1 mondial reçoit un premier avertissement pour avoir tenté d’intimider une juge de ligne, puis un point de pénalité pour avoir brisé sa raquette de rage et, dans la foulée, un troisième avertissement, synonyme de disqualification, pour insultes contre l’arbitre. McEnroe avait déjà été disqualifié de l’US Open pour s’être présenté en retard à un match de double.

– 2009 et 2018, Serena Williams à l’US Open, des pénalités spectaculaires

Les plus récentes, en finale il y a deux ans, en pleine quête d’un 24e sacre historique en Grand Chelem, face à la jeune Japonaise Naomi Osaka. Tout commence par un avertissement reçu pour « coaching » en début de seconde manche, qui irrite fortement l’ex-N.1 mondiale, alors menée au score. Mais c’est après un second avertissement pour raquette brisée qui lui vaut un point de pénalité que Serena perd ses nerfs et s’en prend à l’arbitre en le traitant de « menteur » et de « voleur ». Résultat: un troisième avertissement, synonyme de jeu de pénalité. Et deux jeux plus tard, une défaite dans la confusion pour la star américaine. Presque dix ans plus tôt, Serena était déjà sortie de ses gonds, cette fois en demi-finale, opposée à la Belge Kim Clijsters. « Si je pouvais, je prendrais cette balle et je te l’enfoncerais dans la gorge », avait-elle hurlé à la juge de ligne qui venait de signaler une faute de pied. Un comportement sanctionné d’un point de pénalité… sur une balle de match contre elle.

– 2012, David Nalbandian au Queen’s, ou comment perdre une finale

Sur le gazon londonien, l’Argentin, ex-N.3 mondial alors en fin de carrière, est opposé au Croate Marin Cilic pour le titre. Il mène un set à zéro mais vient de perdre son service dans la deuxième manche quand il donne un violent coup de pied sur le panneau publicitaire qui entoure la chaise d’un juge de ligne en fond de court. Celui-ci remonte son pantalon pour montrer son tibia en sang. Nalbandian est immédiatement disqualifié, offrant au Croate, 23 ans et alors 25e à l’ATP, le septième trophée de sa carrière, le premier sur herbe.

– 2017, Canada/Grande-Bretagne en Coupe Davis, quand Denis Shapovalov dévisse

Aujourd’hui dans le Top 20, le jeune Canadien n’est encore qu’un modeste 234e joueur mondial quand, dominé par le Britannique Kyle Edmund lors du match décisif du premier tour de la Coupe Davis, il frappe de colère une balle qui termine sa course dans l’oeil de l’arbitre de chaise. Sa disqualification donne le point de la victoire à la Grande-Bretagne (3-2), qui file en quarts de finale.

– 2019, Nick Kyrgios au Masters 1000 de Rome ou l’auto-disqualification

Coutumier des coups de sang hors du commun, l’Australien Nick Kyrgios se fait une nouvelle fois remarquer au deuxième tour du tournoi romain, face au jeune Norvégien Casper Ruud. Au début du troisième set, alors que les deux joueurs sont à égalité une manche partout, un débreak de Ruud fait dégoupiller Kyrgios. Énervement verbal, jet de raquette, coup de pied dans une bouteille, et pour couronner le tout, chaise balancée au beau milieu du court: quelques instants plus tard, Kyrgios range de lui-même ses raquettes, met son sac sur son dos et quitte le court. Il sera officiellement disqualifié par l’ATP ensuite. Et écope de plus de 50.000 euros d’amende.

AFP