L’avocat général de la Cour de justice européenne, à Luxembourg, a estimé jeudi que l’UEFA était dans son droit lorsqu’elle a menacé de sanctionner les clubs à l’initiative du projet de Super Ligue qui avait failli faire imploser le foot européen en 2021.
C’est une première victoire pour l’UEFA dans le dossier Super Ligue. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), basée à Luxembourg, a a rendu un premier avis favorable à l’instance du football européen qui souhaitait prendre des mesures contre la création éventuelle d’une Super Ligue. « Les règles de la FIFA et de l’UEFA soumettant toute nouvelle compétition à une autorisation préalable sont compatibles avec le droit de la concurrence de l’Union », a estimé l’avocat général Athanasios Rantos. Si la décision de la CJUE n’est pas attendue avant début 2023, les conclusions de l’avocat général sont fréquemment suivies par les juges.
Le question posée à la CJUE est de savoir si l’UEFA, qui régule le foot européen tout en organisant la Ligue des champions, la Ligue Europa et la Ligue Europa Conférence, abuse de sa position dominante en voulant sanctionner les clubs mutins à l’initiative de ce tournoi privé et semi-fermé.
Une «recommandation sans équivoque»
Dans un communiqué, l’UEFA s’est félicitée de cette «recommandation sans équivoque» qui « renforce le rôle central des associations nationales dans la protection du sport ». Pour elle, cela constitue une «étape encourageante en faveur de la préservation de la structure de gouvernance actuelle, dynamique et démocratique, de la pyramide du football européen.»
Elle rappelle également que « le football en Europe reste uni et fermement opposé à la « Super League » européenne (ESL) et à toute proposition dissidente de ce type qui menacerait l’écosystème du sport européen dans son ensemble. »
Lancée en fanfare en avril 2021, la Super Ligue a capoté en seulement 48 heures face à la fureur de nombreux supporters et la menace de mesures politiques.
Mais le spectre d’un tournoi privé a resurgi mi-octobre avec le lancement d’une structure baptisée A22 Sports Management, qui assure vouloir ouvrir « un dialogue » sur l’avenir du football européen de clubs en rencontrant chacun de ses acteurs.