Dosant sa prise de risques sous un ciel blanc, l’Italienne Sofia Goggia a remporté vendredi le premier super-G de Coupe de monde de ski alpin de St-Moritz (Suisse), sa première victoire dans la discipline depuis deux ans.
Pour décrocher le 23e succès de sa carrière sur le circuit mondial, la Bergamasque de 31 ans a créé un net écart avec ses rivales, devançant l’Autrichienne Cornelia Huetter de 95/100e et la Suissesse Lara Gut-Behrami de 1 sec 02.
« Je ne m’attendais pas à gagner, surtout avec une telle avance », a confié la Lombarde à la chaîne suisse RTS, expliquant avoir eu du mal à lire le terrain et n’avoir pas tenu la trajectoire qu’elle avait choisie en reconnaissant la piste.
Mais alors que la visibilité réduite a envoyé dans les filets sa compatriote Elena Curtoni, Goggia a su museler sa fougue habituelle et s’appuyer sur ses nets progrès en géant, avec trois Top 10 sur les quatre premières courses de la saison (9e à Killington, 7e et 10e à Tremblant).
La reine incontestée de la descente, détentrice des trois derniers globes de cristal de la discipline, remonte à la 6e place du classement général, toujours emmené par l’Américaine Mikaela Shiffrin, 4e vendredi à 1 sec 08 de l’Italienne.
Shiffrin satisfaite
St-Moritz lance sur des bases prometteuses la saison féminine de vitesse – alors que les hommes ont déjà connu cinq annulations en cinq tentatives, à Zermatt puis Beaver Creek -, avec une Lara Gut-Behrami déjà dans le coup malgré le manque de repères.
« C’est un très bon début d’être sur le podium », s’est réjouie la skieuse de Comano, étincelante en géant cet automne (victoires à Sölden et Killington) mais qui a « encore besoin de prendre le rythme en vitesse ».
La championne olympique en titre du super-G, discipline où sa lecture du terrain et son toucher de neige font merveille, a expliqué avoir fait « trop de virages » et n’avoir pas assez « osé ».
« Ce n’est pas une question de confiance, c’est vraiment une question de timing, de lâcher les skis », a poursuivi la Suissesse de 32 ans, révélée sur cette même piste avec une première victoire en super-G à seulement 17 ans. Shiffrin s’est quant à elle satisfaite de sa manche, « son premier super-G depuis avril » faute de bonnes conditions d’entraînement cet été -, elle qui s’était imposée l’an dernier après deux ans sans succès dans cette spécialité.
L’étape de St-Moritz se poursuit avec une descente samedi et un super-G dimanche.