Carmelo Anthony n’a jamais gagné de bague de champion, mais il s’était imposé comme un shooteur d’exception en 19 saisons passées en NBA, au point d’en être encore le neuvième meilleur marqueur de l’histoire, au moment d’annoncer sa retraite lundi à 38 ans.
« Je me souviens des jours où je n’avais rien, juste un ballon sur le terrain et un rêve avec quelque chose en plus », a raconté « Melo » dans une vidéo postée sur Instagram. « Mais le basket était mon exutoire. Mon objectif était élevé (pour) les villes que j’ai représentées avec fierté et les fans qui m’ont soutenu tout au long de mon parcours. Je suis à jamais reconnaissant envers ces personnes et ces lieux, car ils ont fait de moi Carmelo Anthony. Mais le temps est venu pour moi de dire au revoir: au terrain où je me suis fait un nom, au jeu qui m’a donné un but et de la fierté », a-t-il conclu.
Anthony, dont le dernier match en NBA s’est déroulé en avril 2022, sous le maillot des Los Angeles Lakers aux côtés de son ami LeBron James, a espéré toute cette saison un contrat supplémentaire qui ne lui a jamais été proposé par une des trente franchises de la ligue. Issu de l’Université de Syracuse, il a été drafté en 3e position par Denver en 2003, lors d’une des plus belles cuvées de l’histoire, avec « LBJ » en N.1, Chris Bosh en N.4 et Dwyane Wade en N.5.
Désigné en 2021 comme un des 75 meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA, il mena les Nuggets en finale de conférence Ouest en 2009, son meilleur parcours en play-offs, stoppé par les Lakers de Kobe Bryant futurs champions. Son shoot soyeux fit à partir de 2010 le bonheur des Knicks et des fans du Madison Square Garden où il enquilla les paniers sept ans durant, avant de passer par Oklahoma City, Houston, Portland puis Los Angeles donc.
Dix fois sélectionné au All-Star Game, il range ses baskets fort de 28.289 points marqués en NBA, soit une moyenne de 22,5 par match (7.808 rebonds et 3.422 passes décisives). Seuls LeBron James, Kareem Abdul-Jabbar, Karl Malone, Kobe Bryant, Michael Jordan, Dirk Nowitzki, Wilt Chamberlain et Shaquille O’Neal auront été plus prolifiques. Au niveau international, son palmarès est en revanche doré, puisqu’il a été champion olympique trois fois d’affilée en 2008, 2012 et 2016, avec Team USA.