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Mondial de foot féminin : une occasion de faire changer le sport féminin de « paradigme »


La compétition à venir apparaît comme "une vraie opportunité de crever le plafond en termes d'engouement, de médias et de sponsors ", a appelé la Ballon d'Or 2019. (Photo AFP)

La star de la sélection des Etats-Unis Megan Rapinoe a dit entrevoir un « changement de paradigme » pour le sport féminin grâce au Mondial-2023 cet été, lors d’une conférence de presse mardi en Californie.

Le sport féminin est ainsi à un tournant, selon Megan Rapinoe. L’attaquante de 37 ans, double championne du monde en titre avec la sélection américaine, vise le triplé en Australie et Nouvelle-Zélande à partir du 20 juillet, lors de l’Euro-2023 qui sera diffusé gratuitement dans 34 pays d’Europe.

Au Mondial-2019 en France, elle avait déjà mené son équipe dans un combat pour l’égalité avec la sélection hommes notamment au niveau des primes, obtenant gain de cause après de la fédération américaine.

Pour cette édition, la FIFA a annoncé que chaque joueuse repartirait avec au moins 30 000 dollars (27 400 euros) et les vainqueures avec 270 000 dollars (247 000 euros).

La compétition à venir apparaît donc comme « une vraie opportunité de crever le plafond en termes d’engouement, de médias et de sponsors et plus largement de business autour de ce sport », a appelé la Ballon d’Or 2019.

«Vous ratez un grand moment culturel»

« Je pense que maintenant tout le monde est branché » foot féminin », pense-t-elle, affirmant que le Mondial est devenu l’un des événements sportifs les plus populaires au monde.

« En fait, c’est une très mauvaise affaire si vous ne regardez pas (la compétition) — vous ratez un grand moment culturel (…) c’est le plus important événement de sport féminin dans le monde, sans exception, et c’est un changement global de paradigme, pas juste aux Etats-Unis ». Mais seule l’étape de la « lutte acharnée » pour une rémunération digne a été franchie, rappelle Megan Rapinoe, soulignant qu’il « reste du travail » malgré des progrès.

Un chemin encore long

La sélection canadienne n’a par exemple toujours pas trouvé d’accord avec sa fédération. Sa capitaine, Christine Sinclair, a dit espérer au moins une solution temporaire avant le départ de l’équipe pour l’Océanie. Quant à la Jamaïque, elle a dû recourir au financement participatif pour pallier le manque de budget de sa fédération.

« C’est rageant », a lancé Rapinoe. « Ca ne doit simplement pas être comme ça. Mais je pense que ça s’améliore (…) Je pense qu’il y a plus de ressources à disposition de ces équipes ».

Et selon elle, ce meilleur confort financier se ressentira sur la pelouse. « Vous allez voir le meilleur produit sur le terrain et cela parce que les joueuses seront en mesure de se concentrer uniquement sur le jeu et d’offrir le divertissement que tout le monde veut », a prédit l’Américaine, qui entrera en lice avec Team USA le 22 juillet.

Un commentaire

  1. La France sportive

    le risque est grand de voir le foot femme devenir comme la version homme hégémonique et ECRASANT tous les autres considérés comme concurrents on est a des années lumiéres de l’egalité entre les sports pratiqués par les Femmes
    je lève donc symboliquement mon bouclier contre le foot femme a volonté hégémonique
    pour plus supporter les sportives et les sports qui se trouvent écrasés par une présence excessive du foot y compris féminin