L’Olympique de Marseille n’a évité qu’à la dernière seconde un nouveau camouflet à domicile contre Metz (1-1), samedi pour la 5e journée de Ligue 1, mais fait du surplace. Le FC Metz s’est montré le plus volontaire durant toute la partie.
Rien de va plus à Marseille : les bars et restaurants vont fermer à cause du Covid-19 et l’OM ne régale plus.
Heureusement Morgan Sanson a évité le pire en égalisant juste avant la fermeture (90+5).
Un petit miracle, car trois minutes plus tôt Steve Mandanda sauvait la balle de 2-0 devant Digbo Maïga (90+2) et des Messins volontaires, jouant vers l’avant !
Déjà contre Lille un but dans les cinq dernières minutes, de Valère Germain, avait évité une défaite au Vélodrome dans un match où le Losc avait secoué l’OM.
Une tête croisée d’Ibrahima Niane (71) a creusé un peu plus les doutes d’un OM bien trop mièvre, pas aidé par ses leaders offensifs.
Les Marseillais n’ont pas du tout profité de leur série de trois matches à domicile en dix jours: ils n’ont pris que 2 points, avec la défaite contre Saint-Étienne (2-0).
Les bénéfices comptables et psychiques de la victoire au Paris SG (1-0) ont été gaspillés. Et le prochain déplacement conduit l’OM chez son grand rival lyonnais…
Les Olympiens stagnent à la 6e place en attendant les résultats de dimanche. Les Messins eux ne remontent qu’à la 16e place. Avant le but de Sanson, il effectuaient un bond à la 9e place avec une deuxième victoire de rang, après celle contre Reims (2-1).
Un problème à domicile
L’OM a vraiment un problème à domicile, il avait terminé la saison dernière par une défaite et un nul au Vélodrome avant l’interruption due à la pandémie.
L’absence de supporters, avec un petit millier de spectateurs et une bande son des virages, ne peut servir d’explication.
Le jeu actuel est trop pauvre, inquiétant à moins d’un mois du retour en Ligue des champions.
Il aura suffi à Metz d’être discipliné pour contenir les attaques olympiennes et opérer en contre.
L’OM a un peu mieux joué que contre Saint-Étienne et Lille, mais des imprécisions ont freiné ses meilleurs élans.
Le trio d’attaque a manqué trop de choses. Dario Benedetto aurait une moins mauvaise note, il a manqué de réussite mais s’est procuré plusieurs occasions. Mais sur les ailes, Dimitri Payet et Florian Thauvin ont été transparents.
La première période a été laborieuse, une mauvaise habitude cette saison, et la seconde n’est sauvée que par le rush final, avec des entrants décisifs: une montée de Saïf Khaoui, un bon centre de Nemanja Radonjic pour le but libérateur.
Payet a gâché
L’OM n’a pas frappé quand il le pouvait. Payet a gâché un joli une-deux avec Benedetto en tirant au-dessus (15).
L’Argentin a aussi envoyé au-dessus un ballon trop fouetté (36) et frappé de peu à côté (86). Sa plus belle occasion est un retourné spectaculaire à angle fermé (39), un signe de confiance, même s’il est toujours bloqué à zéro, la faute aussi à un but sans doute valable refusé au Parc.
Très organisés autour de leur défense à quatre, comme pour la victoire contre Reims, les Messins ont bien défendu et se sortaient du pressing avec leurs dribbleurs efficaces.
Sur un de leurs contres, Mandanda a une première fois évité à l’OM de se retrouver mené à domicile pour la troisième fois d’affilée en sortant au devant d’Ibrahima Niane pour écarter le ballon de justesse et du genou (20).
Mais il n’a pas bronché sur le but de l’avant-centre lorrain, laissé trop seul entre Duje Caleta-Car et Yuto Nagatomo pour reprendre d’une tête croisée un centre venu de la gauche.
Déjà, contre Lille, le capitaine, plusieurs fois sauveur de son équipe, n’avait pu esquisser un geste sur le but de Luis Araujo.
Heureusement pour l’OM, « Il Fenomeno » a préservé le suspense sur la balle de Maïga. Mais son OM attaque mal et défend mollement, il va falloir se ressaisir.
AFP