[Jeux des petits États d’Europe] Rugby à 7 : tout feu tout flamme

Présente pour la première fois aux JPEE, la discipline a attiré les foules. Et devant un public conquis, le Luxembourg a parfaitement géré son entrée en lice.

«Le rugby à 7 est beaucoup plus spectaculaire (NDLR : que le rugby à XV). Il y a beaucoup plus de mouvement du ballon, je pense que c’est plus lisible aussi parce qu’on joue exactement sur le même terrain avec deux fois moins de joueurs. On va dire que la grosse différence, c’est sur des séquences énergétiques. Donc il y a beaucoup plus de vitesse et de start-stop. Et ça, c’est l’aspect spectaculaire», présente le directeur technique national Alexandre Benedetti.

Et visiblement cet aspect spectaculaire séduit à Malte, puisque la tribune du Tony-Bezzina Stadium s’enflamme à chaque accélération, chaque crochet et chaque plaquage.

D’ailleurs, ces trois indispensables de la discipline ont été exécutés avec plus ou moins de justesse par les Roud Léiwen face aux Monégasques. «C’était un premier match difficile, mais en même temps, on s’y attendait : on jouait contre une belle équipe de Monaco», résume le natif de Marseille.

Malgré un début de rencontre assez compliqué, les Luxembourgeois, menés au score dans un premier temps, trouvent ensuite les ressources nécessaires pour revenir à hauteur. «Je suis très satisfait de l’état d’esprit des garçons. On a été capables de remonter et de reprendre l’ascendant mental sur notre adversaire. On est un peu frustrés de terminer sur un 19-19, mais par contre, on est très satisfaits du caractère que l’on a montré», poursuit-il.

Les championnats d’Europe en ligne de mire

Une force de caractère qui fait même quelque peu douter leurs adversaires en toute fin de partie. En effet, sur leur ultime possession, ces derniers décident de se débarrasser du ballon en bottant en touche. «C’est un vrai tournant mental pour nous. Maintenant, j’espère qu’on va réussir à le concrétiser sur les prochains matches», explique l’ancien joueur.

Message reçu cinq sur cinq par ses hommes qui, en prime, l’ont fait de fort belle manière. D’abord en dominant assez nettement les Maltais (33-14), puis en survolant les débats face aux Andorrans (26-7). Reste désormais à confirmer dès vendredi face à Saint-Marin puis Chypre. Si tel est le cas, ces JPEE seraient une belle réussite et, surtout, une bonne base sur laquelle s’appuyer afin de préparer les futures échéances.

«On a trois compétitions importantes pour nous dans le programme Sevens. Celle-ci est la première et elle va forcément lancer les deux autres, même si ce sont deux organisateurs totalement différents», explique Alexandre Benedetti.

«Pour l’instant, on suit notre feuille de route. Mi-juin à Zagreb et puis mi-juillet à Budapest, on va jouer les championnats d’Europe. On évolue en Rugby Europe Trophy, l’équivalent du 2^e niveau européen qui, normalement, est supérieur à celui d’ici»

Et de conclure : «Pour nous, ça va monter crescendo, donc on espère que l’expérience emmagasinée et le temps passé ensemble ici vont nous être bénéfiques.»

En revanche, la sélection nationale féminine n’a pas connu le même succès. Les joueuses du Grand-Duché ont subi les foudres d’Andorre (0-27), avant d’offrir une meilleure résistance face au Monténégro (7-15), puis de sombrer contre Malte (0-26).