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[Schleck Gran Fondo] Frank Schleck : «On se donne beaucoup de mal pour garder une certaine qualité»


«C’est un réel plaisir de partager un bon moment avec les participants», explique Frank Schleck. (Photo : Claude Lenert/Editpress)

L’ancien champion mondorfois, aujourd’hui coordinateur du cyclisme luxembourgeois, est à la tête de l’organisation du Schleck Gran Fondo qui sera organisé pour la 6e fois, samedi.

Le Schleck Gran Fondo, dont ce sera déjà la 6e édition (l’épreuve n’a pas été organisée en 2020) se déroulera sous le soleil, samedi à Mondorf avec une formule qui a déjà fait ses preuves par le passé. Plus de 3 000 compétiteurs vont s’élancer pour deux distances au choix. Un parcours de 86 kilomètres présentant précisément 894 mètres de dénivelé positif (départ à 9 h 30). Et à 10 h 15, un autre de 155 kilomètres (1 856 m de dénivelé), ce sera l’épreuve reine. Frank Schleck, organisateur de l’épreuve avec son épouse, Martine, fait le point à deux jours du départ…

Comment se présente cette édition du Schleck Gran Fondo?

Frank Schleck : On se trouve dans les derniers préparatifs. On est dans le feu à quelques jours du départ, on s’active pour régler les derniers détails. Cela fait trois mois désormais que c’est complet (940 inscrits pour le parcours de 86 km et 2 383 inscrits pour celui de 155 kilomètres).

Pour l’épreuve de 86 kilomètres, on retrouve le nom d’anciens coureurs professionnels luxembourgeois…

Pas seulement, on a de jeunes coureurs qui veulent participer, comme Mats Berns par exemple, des filles qui sont professionnelles comme Nina Berton et Marie Schreiber. Cela reste compétitif, il y aura du sport. Mais ce n’est pas le but premier. On peut le voir comme on veut. Pour le sport. Pour l’aspect touristique, la santé avec les bienfaits du vélo, la mobilité douce.

Et oui, on retrouvera au départ Jempy Drucker, Ben Gastauer, Laurent Didier. Andy et moi. Cela me fait plaisir. On retrouve la notion de partage de notre passion. C’était le but premier au départ de l’aventure. C’est important de retrouver ceux qui font partie de l’histoire du vélo au Luxembourg. Bien sûr, ce sont des copains avant tout.

Par le passé, des noms comme Miguel Indurain, Cadel Evans, Andreas Klöden, Richard Virenque ont participé à votre épreuve et on retrouve cette année le nom de Jeannie Longo…

Elle est venue et comme elle a beaucoup apprécié, elle revient.

Les participants vont se faire plaisir sans rester plantés dans un col interminable. Notre public de cyclo-sportifs est ravi ici

La catégorie Medio Fondo (86 km) reste l’épreuve la plus abordable?

Oui, le Luxembourg, c’est toujours des parcours de montagnes russes, comme je le dis souvent. Même si on n’a pas pu s’entraîner comme il le fallait cet hiver à cause d’une météo capricieuse, on peut s’aligner dans cette épreuve. Même le grand parcours, je pense que c’est réalisable pour le plus grand nombre. Le Luxembourg est un pays magnifique pour faire du vélo et se faire plaisir.

Le Gran Fondo est plus dur, c’est vrai, que le Medio Fondo, mais on peut rouler à 25 km/h sans connaître de problème, je pense. Les participants vont se faire plaisir sans rester plantés dans un col interminable. Notre public de cyclo-sportifs est ravi ici.

Comme toujours les participants au Schleck Gran Fondo ne seront pas déçus. Claude Lenert/Editpress

 

Cette organisation vous prend beaucoup de temps dans l’année?

J’ai beaucoup de chance de pouvoir me reposer sur ma femme, Martine, qui y met beaucoup de cœur. Elle et son équipe travaillent beaucoup. Le fléchage, le montage du village seront faits ce jeudi. Ensuite, je vais monter le départ et l’arrivée.

Et vous continuez à participer…

J’y tiens beaucoup, Avec Andy, on est là pour discuter, faire plaisir aux gens. Franchement, j’aimerais bien prendre mon temps, cinq, six heures pour rouler sur le grand parcours. Mais il faut que je sois de retour au village pour passer du temps avec nos partenaires et sponsors.

Votre Gran Fondo fait toujours partie du circuit mondial?

Oui, on reste dans le programme des World Series de l’UCI (Union cycliste internationale). Ceux qui participent de manière compétitive peuvent toujours se qualifier pour les championnats du monde qui seront organisés au mois d’août à Glasgow (le 4 août)  avec toutes les autres catégories du cyclisme. L’an passé, nous étions le deuxième Gran Fondo (derrière la manche de Birmingham) le plus disputé pour se qualifier pour les Mondiaux. Et nous sommes le deuxième Gran Fondo le plus disputé en termes de participants. Mais on doit malheureusement limiter le nombre d’inscrits. Cela fait donc trois mois que c’est complet. On se donne beaucoup de mal pour garder une certaine qualité. Maintenant, si on ouvrait encore nos portes, je suis certain qu’on perdrait de cette qualité.

 

Toujours des grands noms

Pas besoin de parcourir longtemps les résultats des dernières éditions pour se convaincre que cette épreuve de masse attire chaque année de grands noms. Tenez, c’est Fem van Empel qui avait remporté l’an passé l’édition féminine du Gran Fondo. La Néerlandaise de Jumbo-Visma est devenue cet hiver championne d’Europe, puis championne du monde de cyclo-cross. Un exemple parmi d’autres. Mais l’esprit d’un Gran Fondo, c’est avant tout un moment convivial de partage sportif.

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