L’entrée en lice des clubs qualifiés pour les Coupes européennes pourrait se faire mi-août plutôt que fin juillet. L’UEFA veut se donner du temps pour offrir de bonnes conditions. Et peaufiner les spécificités.
L’urgence, actuellement, c’est de ne pas se précipiter. L’UEFA devait se réunir en comité exécutif, hier, dans le but de finaliser la reprise de ses compétitions européennes et notamment le lancement de la prochaine campagne, celle qui concerne le Fola (Ligue des champions), le Progrès, Differdange et Pétange (Europa League). Cette réunion n’a pas eu lieu et a été reportée au 17 juin.
Ce n’est pas anecdotique. Dans son souci de ne pas envoyer une multitude de signaux qu’elle pourrait être amenée à contredire assez vite, l’instance européenne veut se donner le temps de voir éventuellement le bout de la pandémie de coronavirus et de sentir se desserrer l’étreinte des gouvernements européens autour des pratiques sportives.
Aleksander Ceferin et son comité exécutif, persuadés qu’on y verra beaucoup plus clair dans trois semaines, n’ont cependant pas juste gagné du temps, ils ont aussi, semble-t-il, trouvé une ligne de conduite qui tend à reculer aussi les dates de début des compétitions. Ligue des champions et Europa League devaient débuter à la toute fin du mois de juillet pour les clubs luxembourgeois engagés dans le premier tour préliminaire? On serait plutôt, désormais, sur la mi-août, ce qui fait une énorme différence pour les clubs qui vont devoir patienter trois semaines de plus avant de pouvoir caler leur programme de reprise. Une vraie plaie : la plupart avaient prévu de reprendre aux alentours du 15…
Après quatre mois sans séances collectives…
Leur faudra-t-il donc repousser, au moins de quelques jours, histoire d’avoir les décisions (plus ou moins) définitives de l’UEFA? On ne serait plus à ça près puisqu’à ce moment, cela fera déjà quatre mois que les joueurs n’auront plus vu un entraînement collectif. Mais on imagine mal Cyril Serredszum, Paolo Amodio, Roland Vrabec et Sébastien Grandjean s’élancer dans une préparation de deux mois. Un délicat casse-tête s’annonce. À moins que par souci de se retrouver, vite, ensemble, sur un terrain, ces clubs ne changent rien à leur programme prévisionnel et se ménagent une pause d’une semaine histoire de recharger les batteries.
Aucun de ces quatre clubs ne pourra plus compter non plus, pour se calmer, sur cette séduisante rumeur qui disait que l’UEFA comptait «punir» les grandes nations européennes ayant décidé de mettre un terme prématuré à leur championnat en les envoyant au premier tour préliminaire. Aleksander Ceferin a depuis fait expédier à toutes les fédérations une missive indiquant que certains médias anglais lui avaient mis cette hypothèse dans la bouche et qu’elle n’était pas avérée. Dommage. Imaginer Lille, Rennes, Nice ou Reims, La Gantoise, Charleroi ou l’Antwerp dans les mêmes pots que nos représentants avait une certaine allure. Mais depuis, deux autres sont venues la remplacer : des tirages restrictifs par zones pour réduire les voyages au strict minimum dans ce continent meurtri, ou encore la possibilité des poules directes. Reste que le 17 juin, c’est peut-être aussi la FLF qui recevra un signal fort. Une fois que ces dates seront calées, sa commission du calendrier aura tout le loisir d’imaginer concrètement l’agencement de la saison 2020/2021 et de communiquer à son tour sur la reprise du championnat. La fin août ne serait alors plus une chimère.
Julien Mollereau