A quelques mois des Jeux olympiques, l’équipe de France féminine se retrouve quasiment au complet avec le retour de blessure de la capitaine des Bleues Wendie Renard pour les matches de qualification pour l’Euro 2025 début avril contre l’Irlande et la Suède.
Hormis la milieu Oriane Jean-François, victime d’une rupture partielle du ligament croisé en octobre, les Tricolores ont retrouvé toutes leurs cadres : Katoto, Cascarino, Mbock et Wendie Renard.
Touchée à une cuisse fin décembre, Renard, âgée de 33 ans est restée éloignée des terrains jusqu’au week-end dernier à Lille, où elle est rentrée en jeu quelques minutes avec Lyon en D1. Elle n’a pas joué lors du succès mercredi contre Benfica Lisbonne en quart de finale retour de Ligue des champions (4-1).
« Elle a été opérée du quadriceps, sa convalescence s’est bien passée, je pense qu’elle sera alignée ce week-end avec l’OL au Havre, elle gagnera un peu de temps. On espère qu’elle sera dans de bonnes dispositions, elle ne pourra pas enchainer les deux fois 90 minutes, on va gérer comme avec Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino », a expliqué en conférence de presse le sélectionneur Hervé Renard, qui a annoncé son départ de la sélection après les JO.
Absente du Final Four de la Ligue des nations, notamment lors de la sévère défaite contre l’Espagne en finale (2-0), la défenseuse centrale ne devrait donc pas jouer l’intégralité des deux matches avec les Bleues.
Elle va laisser sa place à la charnière Maëlle Lakrar et Griedge Mbock, plutôt convaincante en février.
Les bonnes performances du duo Lakrar-Mbock et le retour de la Martiniquaise pourraient faire évoluer le système d’Hervé Renard, qui a appelé 8 voire 9 défenseuses, et l’inciter à passer, à terme, à une arrière-garde à trois éléments : « Je n’exclus jamais rien dans mon esprit, je connais ces systèmes, mais cela doit s’adapter aux joueuses, ce sont leurs caractéristiques qui imposeront un choix qui pourrait être différent ou non », a-t-il répondu, mais « ces questions ne se poseront pas pour les prochains matches car Wendie Renard n’enchainera pas ».
« Charisme »
Le retour de la capitaine, qui avait déjà été touchée au mollet gauche durant la Coupe du monde l’été dernier, est une bonne nouvelle pour les Bleues, tant elle apporte de la solidité, de la sérénité et de l’expérience à son équipe.
« J’ai toujours un peu l’impression d’en faire trop sur Wendie, mais la question revient souvent : on a tendance à s’apercevoir que les gens nous manquent quand ils sont absents, et son absence a été marquante et importante », a déclaré Hervé Renard.
La Lyonnaise a un « charisme et une motivation qui me font penser en comparaison aux meilleurs joueurs que j’ai eue dans le foot masculin » car « elle a un temps d’avance sur le foot féminin dans son approche et son caractère, c’est bien qu’elle revienne, c’est une bonne nouvelle », s’est réjoui le sélectionneur.
Interrogé sur l’hypothèse qu’elle soit porte-drapeau lors des JO, Hervé Renard a « cru comprendre que cela pouvait être difficile au niveau du timing (…), mais ce serait un honneur, elle le mérite ».
En revanche, le technicien, qui aura une liste de 18 joueuses pour les JO, n’a pas appelé Clara Mateo et Amel Majri pour ce rassemblement, mais a convoqué de nouveau Vicki Becho, absente du dernier.
« Quand on n’est pas dans une liste, cela ne veut pas dire qu’on n’est pas une bonne joueuse. Certains postes sont doublés voire triplés. Ça fait un an que certaines filles sont sur le banc. Je pense qu’il est important d’alterner. Ça doit être difficile de regarder ses collègues à la télé, mais ça doit leur donner de l’envie », a-t-il affirmé.
Après la leçon prise contre l’Espagne en finale de la Ligue des nations, les Bleues, qui se trouvent dans un groupe relevé avec l’Angleterre, affrontent la République d’Irlande, le 5 avril, puis la Suède quatre jours plus tard en qualifications pour l’Euro-2025.