Au terme d’un match fou interrompu plusieurs minutes en seconde période, l’Atlético Madrid a arraché un nul inespéré dimanche au bout du temps additionnel sur sa pelouse dans le derby de la capitale face au Real Madrid (1-1), lors de la huitième journée de Liga.
Les Colchoneros, menés 1-0 après l’ouverture du score du défenseur brésilien Eder Militao (64e), ont égalisé grâce à l’attaquant argentin Angel Correa (90e+5). Celui-ci était entré en jeu à la suite de l’interruption de la partie pour des jets de projectiles vers le gardien belge Thibaut Courtois, passé par le club « rojiblanco » entre 2011 et 2014 avant de rejoindre le Real en 2018.
A trois jours de leur déplacement à Lille en Ligue des champions, les Merengues (2e, 18 points), toujours invaincus depuis 40 matches en championnat, ne profitent pas du faux pas de leur autre rival, le FC Barcelone (1er, 21 points), battu pour la première fois de la saison samedi à Osasuna (4-2) après sept victoires d’affilée.
Malgré un scénario frustrant, l’entraîneur italien Carlo Ancelotti a souhaité rester positif, estimant que ce match nul pouvait au final être « un bon point pour le futur ». « Nous avons repris un point aux leaders et nous sommes sur une bonne dynamique. Maintenant, nous devons nous tourner vers le match de mercredi », a estimé le coach madrilène devant la presse.
Un match âpre et haché
Dans un match âpre et haché, le champion d’Espagne en titre avait cru faire la différence en seconde période lorsque le Brésilien Vinicius Junior a déposé son vis-à-vis Rodrigo De Paul pour servir son compatriote Eder Militao, qui a conclu d’une volée du droit (64e, 1-0). La rencontre a été ensuite interrompue pendant une dizaine de minutes après des jets de projectiles de supporters de l’Atlético visant Courtois, trop chambreur à leur goût.
« Les gens à l’origine de ces agissements n’ont pas leur place dans nos tribunes. (…) Ensuite, je ne souhaite pas justifier ces agissements, mais on ne peut pas provoquer les gens et ne pas s’attendre à une réaction. Il faut donc des sanctions aussi pour ceux qui provoquent », a lancé l’entraîneur de l’Atlético Diego Simeone, concernant Courtois.
Impérial sur sa ligne, l’ex-portier de Chelsea, qui avait mis en échec l’Argentin Julian Alvarez en début de partie (10e), a préservé l’avantage des siens en empêchant le piston brésilien Samuel Lino de trouver la lucarne (82e). Mais il a été trop court pour devancer Correa, héros du soir après être sorti du banc (90e+5, 1-1).
L’Atlético (3e, 16 pts) a terminé le match à dix après l’exclusion logique de Marcos Llorente (90e+9) pour un tacle par-derrière.
Gérone sans succès, Lo Celso cartonne
Dans l’après-midi, Gérone, en tête à dix minutes du terme, a enchaîné un cinquième match sans victoire toutes compétitions confondues en concédant le nul sur la pelouse du Celta Vigo (1-1).
À trois jours de la réception de Feyenoord en Ligue des champions, le petit club catalan (12e, 9 pts) reste coincé dans la deuxième partie du classement, déjà à cinq longueurs des places européennes.
Les Catalans, qui pensaient enfin briser leur mauvaise série après l’ouverture du score par leur milieu vénézuélien Yangel Herrera (38e, 1-0), ont été rejoints à la 81e minute sur un but de l’inévitable Iago Aspas, 37 ans (1-1).
Le Séville FC (13e, 9 pts) a arraché le match nul (1-1) au bout du suspense à l’extérieur, à San Mamés face à l’Athletic Bilbao (4e, 14 points), grâce à un but contre son camp du portier mexicain Alex Padilla (90e+3), entré en jeu quelques minutes plus tôt après l’exclusion d’Agirrezabala (82e).
En feu depuis son arrivée en fin de mercato, l’ancien Parisien Giovani Lo Celso a signé son cinquième but de la saison et offert la victoire (1-0) sur le fil au Betis Séville (8e, 12 pts) contre l’Espanyol Barcelone (17e, 7 pts).