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[Football] En France, un ciel toujours aussi bleu


(Photo : AFP)

Une campagne qualificative pour l’Euro-2024 parfaitement maîtrisée, un groupe renouvelé et rajeuni : la France a négocié avec succès son après-Mondial-2022 et peut désormais se projeter sereinement sur le rendez-vous continental (14 juin-14 juillet en Allemagne) dont elle sera l’une des grandes favorites.

Un bilan comptable presque parfait

Sept victoires en huit matches, 29 buts inscrits, dont un carton historique face à Gibraltar (14-0), trois encaissés : les Bleus ont effectué un quasi-sans-faute dans le groupe B, frôlant de peu le Grand Chelem, réussi avant les Championnats d’Europe 1992 et 2004, et n’ont pas trop gambergé après l’énorme déception de la finale de la Coupe du monde perdue aux tirs au but contre l’Argentine de Lionel Messi (3-3 a.p., 4 t.a.b. à 2).

Le seul accroc en 2023 est survenu en Allemagne en septembre (défaite 2-1), un amical disputé avec une équipe largement remaniée et sans la superstar et capitaine Kylian Mbappé. L’attaquant du PSG est resté sur des standards très élevés avec neuf réalisations cette année et le brassard de capitaine, récupéré après la retraite internationale de Hugo Lloris, ne semble nullement avoir pesé sur son rendement, pas plus que le psychodrame vécu l’été dernier avec le club parisien.

La colonne vertébrale des vice-champions du monde a certes été modifiée depuis le Mondial (Maignan-Upamecano-Konaté-Tchouaméni-Griezmann-Mbappé) avec les départs de plusieurs glorieux anciens (Lloris, Varane, Benzema, Mandanda) ou l’éloignement progressif du duo Pogba-Kanté. Mais ces changements ont été aisément digérés sans altérer leur solidité et leur redoutable efficacité, marques de fabrique d’un Didier Deschamps qui s’est ainsi félicité, mardi après le dernier match en Grèce (2-2), que la France se maintienne «au très très haut niveau même si les joueurs changent».

Un groupe quasiment défini

Les bons résultats des Bleus confortent forcément le groupe actuel qui est, peu ou prou, assuré d’être présent en Allemagne l’été prochain, sauf pépin physique majeur. «Les joueurs que j’ai pris depuis mars seront là. Si tout le monde est disponible, je ne me vois pas prendre quelqu’un que je n’ai pas pris cette année. Il y a de la concurrence, des options différentes et on a un peu plus de réponses sur un grand nombre de joueurs», a confirmé Deschamps.

Les opportunités pour briller seront de toute façon rares pour de potentiels candidats puisqu’il ne reste plus que deux rencontres amicales en mars prochain avant la divulgation de la liste de joueurs pour l’Euro en mai. Du côté de l’équipe-type, les places sont également très chères et peu d’incertitudes émergent à un peu plus de sept mois de l’échéance.

Le seul débat concerne le poste d’avant-centre où Marcus Thuram, auteur de ses deux premiers buts en bleu cette saison, et Randal Kolo Muani, enfin libéré en Grèce après une longue disette depuis la demi-finale de la Coupe du monde, sont en balance alors que l’inusable Olivier Giroud (37 ans), meilleur marqueur de l’histoire de la sélection (56 réalisations), fait toujours de la résistance.

La France protégée au tirage

Avant de basculer sur la préparation de l’Euro, Deschamps va croiser les doigts pour être épargné lors du tirage au sort de la compétition, le 2 décembre à Hambourg. En terminant largement en tête de sa poule, la France s’est assurée un statut de tête de série, aux côtés de l’Allemagne (pays hôte), du Portugal, de l’Espagne, de la Belgique et de l’Angleterre. Elle va donc pouvoir s’éviter de trop mauvaises surprises contrairement à 2021 où elle s’était retrouvée dans le groupe le plus relevé (avec l’Allemagne, le Portugal et la Hongrie) avant de payer peut-être tous ses efforts du premier tour contre la Suisse en 8e de finale (élimination aux tirs au but).

«Évidemment qu’à travers les pays qualifiés et (la manière dont) sont construits les chapeaux, ça laisse des incertitudes avec l’Italie (NDLR : tenante du titre) dans le chapeau 4, mais on a tout fait pour avoir notre place comme tête de série», a lancé le sélectionneur. Outre l’Italie, il faudra se méfier du chapeau 3 où ont été reversés les Pays-Bas et la Croatie, troisième du Mondial-2022. Mais vu son parcours en 2023 et ses antécédents, la France sera encore une fois l’une des principales prétendantes au sacre européen.

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