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[Football] C1 : après l’élimination du Real, quel avenir pour Ancelotti ?


Malgré la défaite 4-0 de son équipe, mercredi soir, en demi-finale de la Ligue des Champions, Carlo Ancelotti ne semble pas inquiet. (photo AFP)

Il n’étoffera pas plus sa légende, du moins pas cette année: Carlo Ancelotti, l’entraîneur le plus titré de l’histoire en Ligue des champions avec quatre sacres, a été éliminé par Manchester City mercredi, mais son avenir semble s’inscrire encore au Real Madrid, au moins pour quelques mois.

« Je ne veux plus entendre parler de ce sujet. Il est sous contrat et nous sommes contents de lui. » Ces propos de son président Florentino Pérez qui datent du 6 mai dernier, au soir du sacre du Real en Coupe du Roi (2-1 contre Osasuna), semblent mettre fin aux interrogations sur l’avenir d’Ancelotti, courtisé par le Brésil.

Depuis, rien n’a changé. Certes, la saison 2022/23 du Real Madrid est moins glorieuse que la précédente, terminée sur le toit de l’Espagne et de l’Europe: la « Maison blanche » a échoué dans le dernier carré de la Ligue des champions et a abandonné la Liga à son grand rival, le FC Barcelone.

Mais à l’heure du bilan de l’exercice 2022/2023, Ancelotti obtient quand même la moyenne.

Avec la Coupe du Roi, le dernier trophée qui manquait à sa collection, le « Mister » italien a réussi à rafler six trophées (Liga, Copa, Ligue des champions, Supercoupes d’Espagne et d’Europe et Mondial des clubs) en 475 jours, soit en un peu moins de deux saisons, du jamais-vu pour un entraîneur du Real.

Sourcils dansants 

Avec son air débonnaire, son flegme imperturbable, ses sourcils dansants et ses talents d’orateur, il s’est mis dans la poche les supporters, les journalistes, les dirigeants et, le plus important, les joueurs. « Les joueurs sont mes amis », avait glissé « Carletto » après les célébrations du sacre en Liga, il y a un an, en mai 2022.

S’il a un temps assuré qu’il finirait sa carrière d’entraîneur au Real Madrid, le technicien italien a depuis admis qu’il s’était un peu avancé. La faute sans doute au Brésil qui, après l’élimination de sa Seleçao en quarts de finale du Mondial-2022 au Qatar face à la Croatie (1-1 a.p., 4 tab à 2), lui fait une cour assidue.

Mais face à l’insistance des journalistes, Ancelotti, qui fêtera ses 64 ans le 10 juin, le jour de la finale de C1 à Istanbul, a préféré couper court au printemps: « Que ce soit clair : je ne parlerai plus de mon avenir professionnel jusqu’à la fin de la saison. Je suis serein et concentré sur notre saison. Je veux aller au bout de mon contrat, jusqu’en 2024. Et si le Real est content de moi, s’ils veulent bien me garder, je resterai jusqu’en 2034 », avait-il fini par plaisanter, avec sa touche d’humour habituelle à la fin des conférences de presse.

« Je ne connais pas le président de la fédération brésilienne. Maintenant, s’il souhaite venir à Madrid pour discuter avec moi, j’adorerais le rencontrer et le saluer. Mais j’aimerais rester au Real Madrid, j’aime ce club », avait ajouté Ancelotti le 1er avril dernier.

Avec un nouveau Bernabéu… et Bellingham ? 

La décision d’Ancelotti peut se comprendre, tant l’exercice 2023/24 s’annonce déjà prometteur pour le Real.

Il retrouvera son antre enfin rénovée : le Santiago-Bernabéu, en travaux depuis le début de la pandémie, devrait avoir fini de vêtir sa nouvelle robe métallique pour décembre 2023, date de l’inauguration attendue. Puis l’effectif merengue continuera de s’étoffer : Ancelotti a déjà confirmé le recrutement de l’arrière gauche Fran Garcia (Rayo Vallecano) et devrait voir revenir le milieu offensif Brahim Diaz, prêté à l’AC Milan.

Et le Real travaille toujours sur le dossier Jude Bellingham : le prodige anglais du Borussia Dortmund a donné son accord à la « Maison blanche » selon la presse, mais les deux clubs doivent maintenant se mettre d’accord sur le montant de la clause libératoire, qui devrait dépasser les 100 millions d’euros.

Avec ces arguments, le sorcier italien, premier entraîneur de l’histoire à s’être qualifié pour les demi-finales de la Ligue des champions sur quatre décennies différentes (1990-2020), ne peut qu’être convaincu. Ancelotti aura tout pour aller chercher un 5e sacre en C1… et rattraper les onze trophées de Zinédine Zidane, deuxième entraîneur ayant rapporté le plus de titres au Real Madrid derrière Miguel Munoz (14).