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[Football] Autriche : Raphael Holzhauser, Messi des Alpes ou Mozart du Kiel ?


Raphael Holzhauser (ici à g.) éclabousse aujourd’hui de toute sa classe la Jupiler League. (Photo : Beerschot)

Néo-international autrichien à l’âge de 27 ans après avoir été considéré comme une vraie pépite du côté de Stuttgart alors qu’il n’avait pas fêté ses 20 printemps, Raphael Holzhauser a tout du footballeur atypique.

Si vous suivez la Bundesliga comme tout bon fan de foot luxembourgeois et un petit peu la Ligue des champions, vous connaissez déjà facilement 75 % de l’équipe autrichienne qui se présentera ce soir au Josy-Barthel. Et ce malgré quelques absences remarquées. Ainsi, plus de Marko Arnautovic dans le groupe du sélectionneur Franco Foda. Et ce depuis que le «bad boy» du foot autrichien est parti pour la Chine l’été dernier. Quelques autres belles têtes de gondole seront, elles, épargnées ce soir dans le sillage de la star du Bayern David Alaba. Seront ainsi absents Marcel Sabitzer (Leipzig), Stefan Lainer (Mönchengladbach), Christoph Baumgartner (Hoffenheim) et Xaver Schlager (Wolfsburg). Tandis que Florian Grillitsch (Hoffenheim) vient d’être papa. Mais il restera les Martin Hinteregger (Francfort), Christoph Baumgartner (Hoffenheim), Stefan Ilsanker (Francfort) ou Valentino Lazaro (Mönchengladbach), l’homme qui a réussi un incroyable coup du scorpion ce dimanche avec le Borussia…

Le nom le moins connu de cette sélection est peut-être bien celui de Raphael Holzhauser. Enfin sauf si vous êtes un acharné des clubs de Stuttgart et Augsbourg où le garçon a disputé une poignée de matches en Bundesliga entre 2012 et 2014. Il y avait fait ses débuts en équipe première alors qu’il n’avait pas encore 20 ans. Et ça après avoir débarqué quatre ans plus tôt à Stuttgart, avoir été salué en tant que «nächste große Ding» (en français, «le prochain futur grand») du championnat U19 allemand et avoir été appelé avant ses 17 ans en équipe nationale espoirs autrichienne. Mais malgré cette entame en boulet de canon, Holzhauser n’est pas parvenu à percer.

Du moins jusqu’à ces dernières semaines. Et son explosion en D1 belge au sein du Beerschot. Avant ça, il avait mangé son pain noir comme on dit. Après avoir quitté l’Allemagne pour rentrer au pays (Austria Vienne), il avait tenté sa chance aux Grasshoppers Zurich en Suisse. Et ce, à la même époque qu’un certain Dirk Carlson… qui ne se souvient pas de lui. C’est dire s’il n’a pas laissé une marque indélébile là-bas. D’autres internationaux doivent mieux se souvenir de ce longiligne Autrichien (1,93 m) : Dave Turpel, Kevin Malget et surtout un Anthony Moris à qui il a planté une paire de buts la saison dernière en D2 belge. Un championnat où il avait débarqué quelques mois plus tôt, à l’été 2019, alors qu’il pensait arriver en D1.

9 buts et 8 passes en 12 matches

«Ce fut donc une grande surprise pour moi», expliquait Holzhauser. Mais avec un an de retard, le milieu de terrain éclabousse aujourd’hui de toute sa classe la Jupiler League. Après avoir été le quatrième joueur le plus décisif de D1B en 2019/2020 avec sept buts pour autant de passes décisives, il fait encore bien mieux cette saison à l’étage au-dessus. C’est bien simple, il en est à neuf buts et huit passes en douze matches de championnat. Et si le site de So Foot se demandait en ce début de semaine si le «Beerschot est l’équipe la plus attractive d’Europe», c’est à son «joueur du mois d’août en Jupiler League» qu’il le doit en partie.

L’adaptation à la division supérieure n’a donc pas été compliquée pour ce joueur atypique. Pas un vrai 10, ni un 8 non plus sur la pelouse. Pas le plus rapide non plus. Et encore moins dans les standards de la modernité actuelle. Un footballeur à l’ancienne, «vintage». Mais d’une efficacité rare donc en cette entame de championnat. Ce qui a poussé son sélectionneur Franco Foda à lui offrir le mois dernier sa première sélection à 27 ans (en attendant sans doute une deuxième ce soir). Et la presse belge de sortir les superlatifs : «Messi des Alpes», «Mozart du Kiel (NDLR : du nom du stade du Beerschot)» ou encore «Rapha Magic».

J. C.

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