Le capitaine de la sélection russe de football Artem Dzyuba a dénoncé mercredi le « deux poids, deux mesures » qui caractérise selon lui les sanctions sportives décidées contre son pays à la suite de l’invasion de l’Ukraine.
« Je suis contre le deux poids, deux mesures. Pourquoi les uns ont tous les droits alors que nous on nous accuse de tous les maux. Pourquoi tout le monde crie toujours que le sport et la politique ne doivent pas être confondus mais, à la première occasion, quand il s’agit de la Russie, on oublie complètement ce principe ? », demande le joueur du Zénith Saint-Pétersbourg dans un message sur Instagram.
Après l’attaque de l’Ukraine par l’armée russe, de nombreuses fédérations internationales ont décidé de bannir les sportifs russes de leurs compétitions. C’est le cas de la FIFA qui a exclu la Russie des barrages de qualification au Mondial-2022.
« Je suis contre la discrimination en fonction de la nationalité. Je n’ai pas honte d’être russe. Je suis fier d’être russe. Et je ne comprends pas pourquoi les sportifs doivent maintenant souffrir », écrit-il, regrettant « la méchanceté, la saleté et la bile qui sont actuellement déversées sur l’ensemble des Russes » et soulignant que « la guerre c’est horrible ».
Yarmolenko révolté
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Les propos du capitaine russe apparaissent aussi comme une réponse au footballeur ukrainien de West Ham Andriy Yarmolenko qui a fustigé mardi soir sur le même réseau le silence des joueurs russes en leur posant la question suivante : « pourquoi êtes-vous assis comme des conn… et ne dites rien ? »
Soulignant qu’il ne voulait d’abord « pas (se) prononcer sur ce qui se passe en Ukraine » parce qu’il n’est « pas un expert en politique », Dzyuba a donc réagi mais pas pour exprimer sa solidarité envers les victimes de la guerre.
Aux « milliers de personnes qui écrivent des messages humiliants et menaçants », le joueur déclare : « il me semble doublement étrange d’entendre tout ça venant de gens qui ont beaucoup, beaucoup reçu dans leur vie de la part de la Russie. Cela ne fait que renforcer le sentiment négatif », estime le joueur.
« PS : et à certains de mes petits collègues de boulot, qui restent assis sur les fesses dans leurs hôtels particuliers en Angleterre et racontent des saletés, cela ne peut pas nous toucher, nous comprenons tout », écrit Dzyuba, qui conclut son texte par un « Paix et bonté à tous ! »